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Adelme d'Otrante
179 abonnés
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3,0
Publiée le 30 mars 2022
Mayotte est le dernier des territoires de la République et sans doute le premier en ce qui concerne le malaise social. Quand Moise, un jeune comorien, se retrouve orphelin il doit choisir entre la rue et ses manigances et une association humanitaire qui pourrait le sortir de l'enfer de la drogue et de la délinquance. Peu de films s'intéresse à la situation de ce petit bout de France, c'est le grand mérite de celui-ci qui a été tourné avec les caïds d'un bidonville de l'île, l'un d'eux parle français avec un accent corse ce qui est assez cocasse. Après dans sa construction cette œuvre ne présente pas de grandes surprises et atteint les limites de son réalisme.
L'enfer d'un territoire oublié, des bidonvilles, des mineurs isolés et délaissés, raconté avec beaucoup d'émotions et de cruauté. Très prenant et attachant !
Un film qui propose un cadre unique dans le cinéma français. Tourné dans les vrais bidonvilles de Mayotte (le lieu en question se fait appeler Gazza... c'est dire), avec des comédiens recrutés sur place pour la plupart. L'histoire prend le parti pris d'un récit à l'os, sans gras (1h32, efficace). Il évite l'écueil d'un regard paternaliste ou autre sur ces groupes de jeunes qui vivent en marge. Sans accuser leur violence, ni les victimiser, le film les prend à bras le corps et expose l’ambiguïté de leur caractère au travers du personnage de Bruce, le chef de "gang", tout aussi fier d'être français que rancunier envers sa patrie (et formidable acteur "amateur" qui l'interprète, une brisure dans le regard qui ne ment pas sur son vécu). Au travers d'une séquence où ils chantent la Marseillaise avec ironie, tout est dit, à la fois fiers de montrer qu'ils connaissent les paroles, et amer sur cette mère qui les fait orphelins d'un quelconque jour de gloire. Toutefois, inutile de craindre un film ultraviolent, il n'y a aucune complaisance là dessus. Elle est bien présente mais absolument rien qui fasse détourner le regard (aucune interdiction au moins de 12ans ou autre). Petite aparté sur le casting venu de métropole, Céline Salette et Dali Benssalah (parti sur le dernier James Bond ensuite), sont impeccables. Le seul film qui propose à ce jour une fenêtre sur cet endroit du monde. Ça a de la valeur.
Le jeune Moïse a été recueilli, tout bébé, sur une plage mahoraise par une jeune infirmière (Céline Salette) venue secourir des immigrés clandestins débarqués d’un kwassa-kwassa, ces pirogues venues des Comores. Il a grandi dans l’amour de cette mère aimante jusqu’à son décès brutal qui le jette à la rue. Une bande de jeunes du bidonville de Gaza le prend sous sa coupe. Elle est dirigée par Bruce, un adolescent analphabète, drogué et violent.
Sorti en 2016, le court roman de la Mauricienne Nathacha Appanah a immédiatement rencontré un vif succès. Sélectionné pour le Goncourt, le Fémina, le Médicis, couronné par le Fémina des lycéens, il a déjà fait l’objet d’une adaptation en bande dessinée et d’une autre au théâtre. Le réalisateur Manuel Schapira, dont c’est le premier le film, signe son adaptation à l’écran, tournée sur place, à Mayotte et à La Réunion.
Le film a un immense avantage : il nous fait découvrir un territoire méconnu de la République, son cent-unième département, le plus jeune par sa population (la maternité de Mamoudzou enregistre le plus de naissances de France), mais aussi le plus pauvre et sans doute le plus violent.
Cette violence, Manuel Schapira ne l’édulcore pas. Au contraire il la montre frontalement dans un film dont on s’étonne qu’il n’ait pas fait l’objet d’une interdiction aux spectateurs de moins de douze ans ou, à tout le moins, d’un avertissement.
Malheureusement, "Tropique de la violence" reste prisonnier d’un scénario un peu plat (malgré pourtant la participation de Delphine de Vigan à sa co-écriture) et enferme ses personnages dans des caricatures : l’innocent bambin, l’inquiétant chef de bande, le gentil éducateur…
En fait ce n'est pas le thème qui est mauvais, mais le scénario qui est nul. Certes on sait que règnent à Mayotte misère et pauvreté, mais on imagine mal l'exploitation des enfants (ados ou plus jeunes) qui émerge dans ce contexte. Je pense que le touriste, même s'il sait en son for intérieur que la pauvreté est là, les paysages qui lui sont offerts sont tout autre. Ce film dédié aux jeunes vivant à Mayotte, j'espère qu'à plus ou moins long terme servira à améliorer la vie des habitants.
50% des résidents sur l'île sont étrangers. 77% des habitants vivent au-dessous du seuil de pauvreté. L'intérêt de ce film est d'abord de s'intéresser à ce territoire oublié de la République. Un jeune comorien devenu orphelin spoiler: (d'abord abandonné par sa mère puis adopté par une française blanche qui décède brutalement) est malmené par des migrants sans papier. "Fume, tu verras la Tour EIFFEL" lui dira Bruce, adolescent voyou analphabète qui règne sur ces bidonvilles. Accompagnée par des chants du rappeur sénégalais ALPHA 5.20, la détresse de ce pauvre gamin est infinie et sans issue. Quelle misère!
Dans ce film très violent comme le titre du film l’indique, le réalisateur décrit bien le climat particulièrement violent et insécuritaire qui règne à Mayotte. On suit le parcours d’un jeune dont la mère décède brutalement et qui se trouve livré à lui-même. Il tombe alors sous l’emprise d’uu chef de bande et rencontre l’enfer. Un organisme tente tant bien que mal de sortir tous ces jeunes délinquants de leur situation. L’ensemble du film dresse un constat assez désespérant.
Moise est une jeune garçon recueilli tout petit par une infirmière alors que sa maman comorienne l’abandonne sur une plage de Mayotte. Il grandit dans un département français où la misère et la violence sont légion. Mais ses ennuis ne sont pas terminés. De mauvaise rencontre en mauvaise rencontre, il va tenter de se sauver de cette vie. Un très beau film aux images magnifiques.
Un film malheureusement pas à la hauteur du roman et c'est bien dommage tant il y avait matière à faire un beau, un grand film choc. Mais Schapira n'y arrive pas. Ca ne prend pas. Tropique... on l'espere sera son dernier film.
Vu en avant-première sur l'ile, et bien qu'il soit en dessous du livre en terme de la description de la violence qui peut régner dans ces bidonvilles. Il manque cruellement de démonstration quand aux contrastes que l'île apporte (les bidonvilles côtoyant des quartiers résidentiels, les déchets détonnant avec la beauté du paysage). Mais ce qui y est décrit sera bien suffisant pour ceux qui prendront la peine d'aller le voir. Attention choc visuel et culturel concernant un bout de territoire français!
J'en attendais beaucoup de ce film, surtout après avoir lu le roman dont il est tiré. Même si je suis parti en acceptant le fait que j'allais voir une adaptation, je m'attendais au moins à être autant impacté que durant ma lecture et malheureusement ce ne fut pas le cas. Sur la forme il y a un manque évident de rythme à certains moments du film, un manque d'émotion et d'intensité de façon global, le jeu d'acteur de certains personnages me sortait complètement du film tellement il était...pas bon. Je retiens de positif la photographie qui est très belle en général et fabuleuse à certains moments. Et sur le fond...que dire, je n'ai pas vraiment apprécier l'approche du réalisateur sur les notions évoqués, très caricaturales par moment et il manquait vraiment une introduction à Mayotte. On est plongé assez rapidement dans l'histoire ce que je trouve dommage. Bref, un film quand même interessant puisqu'il parle de Mayotte et d'une problématique propre à l'île sur les enfants isolés mais dommage que tout soit survolé, même au niveau de la bande originale, le choix est plus que discutable.
Film très fort sur un territoire inconnu de la majorité des français. Casting d'acteurs pro et amateurs incroyables, ciels de Mayotte magnifiques. A voir de toute urgence sur GRAND ECRAN, pour une expérience de cinéma. On en sort pas indemne, ca fait partie des films auxquels on repense longtemps après.
Un film qui montre la réalité brut de la misère et de la violence à Mayotte. Le film est un peu plat mais il fait vraiment mal au coeur (tout comme l'excellent roman). J'ai surtout apprécié que pour une fois, un film francais ne tente pas de faire la morale sur qui est gentil et qui est méchant comme la totalité des autres films qui aborde le sujet les clandestins. La réalité brut, difficile à voir, en éspérant que les choses changent même s'il n'y a que peu d'espoir.
Immersion brutale dans le quotidien de jeunes délinquants livrés à eux-mêmes sur l'île de Mayotte à travers le destin du jeune Moise qui vient de perdre sa mère, plombée par un scénario creux et une interprétation très mauvaise.
Merci aux acteurs grâce à qui on plonge dans cette histoire. Sorti du cinéma, de nombreuses personnes restaient muettes, scotchées par tant de violence et c'est là où ce film est très fort : Provoquer des émotions. Un film à voir. On y voit principalement le côté noir de Mayotte, c'est vrai, mais voir ce qu'il se passe sur cette île est important. S'imprégner de l'île et de ses côtés sombres qui sont de plus en plus présent. Comprendre qu'ici ce n'est pas vraiment la France et que beaucoup de personnes sont confrontés à de tristes réalités. Un film pour faire bouger l'état français, qu'il donne les moyens à ce "département Français" de se développer correctement.