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jean l.
159 abonnés
232 critiques
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5,0
Publiée le 3 août 2022
Quel beau film ! Le point de départ est juste génial , une spécialiste du son, s’aperçoit qu’elle n’est plus synchrone : elle entend avec retard ce qui modifie totalement sa vie
En décalage est un film assez unique : le personnage se désynchronise par rapport au son ! Un film fantastique autant qu'un drame personnel très réussi. Et avec l'incroyable Marta Nieto, qui était déjà géniale dans Madre
On reconnait là la mise en œuvre réussie de ce qui est devenu une tendance dans le cinéma fantastique moderne : partir d une maladie ou d une pathologie plus ou moins rare et en développer les aspects sensationnels, non sans une certaine empathie : De même que "Elephant man" traitait de la neurofibromatose, de même que "La mouche " traitait indirectement du SIDA, de même que plus récemment, le film "swallow " évoquait la maladie de Pica, le film "en décalage " parle d'un cas de désynchronisation auditive.
Le film porte bien son nom...Il est en effet très décalé...Marta Nieto, l'héroine, a des problèmes avec la réalité ( elle entend les sons après les évènements, exemple un verre qui casse)????Mais finalement cela lui donne comme des pouvoirs de télépathie , qui sont fort utiles à mon sens (superpouvoirs)......Marta Nieto est le genre d'actrice qui "illumine par sa discrétion" (paradoxe) un film....Elle est parfaite ici, dans ce rôle de "marginale" que les gens ne peuvent comprendre...Le film a plusieurs cordes à son arc, relation avec la mère, voyage dans le passé, avec une scène surprenante , amour, psychologie sociale....C'est un film qui m'a touché, même si tout n'est pas clair, et que la fin, a quelque chose de plutôt artificiel ???c'est un film étrange et orignal, qui manque peut être de raffinement technique...Un péché pardonné.... A vous de voir.... DE mon côté, il est intriguant, et je le reverrais avec plaisir...
Un bonne idée de scénario et, mettre le spectateur dans la position de ce que vit l'héroïne en est une autre puisqu'elle déstabilise véritablement. Mais que tout est lent! l'enchaînement des situations est laborieux de plus, difficile d'appréhender certaines réactions et l'absence de solution, d'enjeux. Un drame sans variation, sans attachement à ses personnages, qui se termine comme il a commencé!
L’héroïne anonyme de "Tres" (bizarrement traduit dans sa version française pour en rendre sans doute le titre plus compréhensible) est bruiteuse et ingénieure du son. Son oreille est son outil de travail. Quel n’est donc son désarroi quand elle réalise qu’elle se détraque, les sons lui parvenant désormais avec quelques secondes de retard. Sa vie, qui n’était déjà pas rayonnante s’écroule. Elle était en pleine rupture et en plein déménagement. Elle se retrouve sans emploi, contrainte de retourner vivre chez sa mère tandis que son handicap s’aggrave et que la médecine se déclare impuissante.
Beaucoup de spectateurs, moi y compris, sous-estiment le travail de post-synchronisation que le montage d’un film exige. Quand on le visionne, confortablement installé dans son fauteuil, on n’imagine pas le travail minutieux qu’il a fallu pour synchroniser l’image et le son – quitte au passage à le retravailler et à l’enrichir. C’est ce travail méconnu que la première séquence du film nous montre où on découvre avec fascination comment la séquence muette d’un banal polar en noir et blanc peut devenir tout autre chose avec son son et ses bruitages.
C’est sur cette synchronisation, qui nous est si naturelle dans la vie de tous les jours, et sur son dérèglement que joue le film. Nous voyons ce que nous entendons et vice-versa (je laisse aux puristes le soin de corriger que les vitesses de la lumière et du son ne sont pas les mêmes… bref). Que se passerait-il si image et son étaient désynchronisés ? Si nous entendions les sons avec un décalage ? Ou, plus étrange encore, si nous voyions les images après avoir entendu les sons ?
La conception d’un tel film se heurte à un défi de taille : comment faire percevoir au spectateur bien-entendant les troubles de l’audition de l’héroïne ? Ou, pour le dire autrement, comment distinguer les sons synchrones des sons asynchrones que l’héroïne entend en décalage ?
L’an dernier, un petit film indépendant américain passé inaperçu avait pour héros un batteur frappé d’une surdité irréversible. "Sound of Metal" nous emportait dans une odyssée sensorielle inédite dont j’ai retrouvé le goût – et le son – dans "En décalage". Mais les deux films souffrent du même défaut : une incapacité à écrire à partir de ce pitch prometteur un scénario intéressant. "Sound of Metal" se noyait dans une romance lacrymale ; En décalage se perd dans une banale quête des origines.
Au passage, le récit se teinte de surnaturel : l’héroïne peut entendre les paroles qui se sont échangées dans un lieu donné. On imagine comment un tel superpouvoir aurait pu être utilisé par la police criminelle. Et on tremble que le film ne prenne ce tournant là. Fort heureusement, un tel dérapage nous est épargné. Mais cette prudence pose la question de l’utilité d’avoir doté son personnage d’un tel pouvoir.
Le plus grand atout du film est selon moi qu'il joue sur la métaphore du récit très sensoriel qu'il propose. Il ne faut pas le prendre seulement au premier degré.
À travers la synchronisation de nos sens, on peut être dans le présent. Que se passerait-il si nos sens pouvaient nous compter ce qui s'est passé avant ou ce qui se passera plus tard ?
N'est-on finalement pas voués, en tant qu'êtres humains à être sans cesse mentalement dans le passé et l'avenir ?
Le film est complexe et déroutant à la 1ère vision car assez elliptique. Il part d’une excellente idée, celui du décalage (de 3 secondes de retard au début) entre le son et l’image, perçu par une ingénieure du son dont le prénom se limite à une initiale, C [Marta NIETO, découverte dans le court (2017) et long métrage (2019) « Madre » de Rodrigo Sorogoyen], sujet hautement cinématographique et qui est bien traité techniquement. C’est aussi un film sur une femme seule, fille unique dont le père est mort, obsédée par son travail, sauvée de la folie par son collègue Iván (spoiler: elle se synchronise après avoir fait l’amour ). Le thème de la filiation n’est pas une digression et permet d’expliquer le scénariospoiler: et même le titre (trois ca r elle est enceinte).
D'une lenteur abyssale, le film avance minute par minute, sans ne rien apporter, à part l'ennui. Le rôle principal est limite antipathique et on ne parvient pas à trouver quelconque attachement pour elle. Quand aux scènes de décalage entre le son et l'image, certaines sont à la limite du supportable tellement elles sont inspirantes dans le bruit (ex SPOILER, scène de l'accouchement). Bref, débouchez vous les oreilles et passez votre chemin.
Marta Nieto est très bien. L'idée présidant au film également. ...et c'est tout. Le film est inabouti. Le réalisateur ne semble pas trop savoir quoi faire de son concept et le traîne assez longuement
Une ingénieure du son s'aperçoit qu'elle entend peu à peu les sons " en decalage" avec le moment ou ils sont produits et qu'elle entend des conversations qui ont eues anciennement lieu dans l'endroit où elle se trouve .
Curieusement, l'idée scénaristique trouve des petites correspondances avec " les cinq diables " de Lea Mysius.
A partir d'un point de départ très original et malgré un sens filmique incontestable, " en décalage " souffre de plusieurs défauts.
Le scénario n'est pas suffisamment peaufiné, travaillé et par voie de conséquence, on assiste à des séquences beaucoup trop longues, une fois l'action lancée.
Certes la première partie est (la plus )réussie ainsi que le dernier quart d'heure. Mais on a au sortir de la projection le sentiment d'avoir assisté à un film trop inaccompli.
L'interprétation est sans défaut, même si l'actrice principale déjà vue dans " Madre" de Sorogoyen, semble être passée d'un film à l'autre sans modifier quoi que ce soit à son jeu peu varié.
S'adressant uniquement à l'amateur de cinéma d'auteur, le grand public risque fort de se trouver désarçonné par un film qui n'est pas fait pour lui.
La fin, passablement et inutilement embrouillée laisse le sentiment que le scénariste a voulu complexifier un propos finalement pas aussi profond qu'il en l'air.
Réflexion sur les secrets de famille, sur l'importance de les connaitre afin qu'ils ne finissent pas par sortir sous forme du refoulé.
Décalée non pas seulement avec les sons ( métaphores des paroles mensongères et des maux de la parentèle) mais surtout avec la connaissance de sa propre histoire, dont on lui a transmis de manière fautive, une chronologie qui n'a jamais eue lieu.
Pour retrouver un équilibre et la disparition des symptômes inquiétants, il faudra au personnage principal trouver un équilibre affectif et retourner là ou se trouve ses racines et la vérité sur son parcours originel.
" en decalage" semble nous dire que vérité et équilibre sont les deux faces de la même pièce.
Je ne saisis pas pourquoi ce film est classé en thriller. C'est un film sur la maladie, le doute, le deuil, les secrets de famille, l'isolement. L'actrice est particulièrement efficace dans son jeu. Une petite vingtaine de minutes en moins eu été aussi efficace ;-)
En décalage est ce que j'étais quand j'ai vu le film, j'ai pu reconnaître que le travail du son est titanesque. l'actrice principal joue à la perfection. Apparemment en un coup de zb sa crise se termine, c'est l'homme qui encore une fois resoudre tout les problèmes, drôle de regard en 2020. La surenchère de dramaturgie est clairement de trop. -0.5.