Je ne m’étais jamais sentie aussi mal après avoir regardé un film ! et pourtant, j’ai regardé Human Centipede 2 et c’était pas du Dora l’exploratrice... à la fois perturbant et émouvant... on se sait pas si on doit aimer ou haïr cette bonne femme. Ce format « YouTube » où le personnage principal se retrouve constamment au centre et de face et que l’on retrouve du début à la fin, juste incroyable, ça crée une forme de proximité et un malaise... on pourrait presque parler de voyeurisme toléré (ce qui nous ramène totalement au voyeurisme recherché que l’on retrouve sur les réseaux sociaux d’ailleurs)... Cette réalisation, cette histoire qui avance de plus en plus vite et qui plonge de plus en plus dans l’horreur, tout en dévoilement progressivement des vérités plus choquantes les unes que les autres... ma morale intérieure en a pris un coup ! Entre plans superficiels et caricaturés, plans sombres et intrigants, des mises « en scène » (comme dirait Vero, notre protagoniste psychopathe préférée) pour plaire à un public fictif de la taille d’un pays, mais pour faire frissonner le public que nous sommes et tout ça, comme eux, à travers un écran, un écran qui a tout laissé paraître, comme une vitre sans teint, comme une enquête sur la vie de quelqu’un que l’on croit connaître... Si je pouvait décrire ce film en deux mots : magnifique et atroce !