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🎬 RENGER 📼
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4,0
Publiée le 29 juin 2007
Après plusieurs réussites (Elephant Man - 1980, Blue Velvet - 1987, Une Histoire Vraie - 1999) ou déception (Dune - 1985), David Lynch nous revient avec un énième film bizarre qui pourrait s'apparenter avec l'expérimental. Tout commence avec une mise en scène, lente, silencieuse, où rien ne se passe. Le début du film se veut calme, à tel point que l'on se demande vraiment si toute la continuité du film sera du même acabit ! Comme dans la plupart de ses films, le mystère plane pendant un bon bout de temps, rien n'est jamais très clair dès le début, à tel point que l'on en vient à se demander si ce n'est pas nous qui avons du mal a en saisir le sens. Comme cela était le cas avec son dernier film : INLAND EMPIRE (2007), où il mélangeait rêve et réalité. Avec Mulholland Drive (2001), c'est exactement la même chose (du moins, sur la fin uniquement). Si le début nous paraît assez complexe dans la mise en place des éléments, la première demi-heure passée, les choses commencent à s'éclaircir et c'est à ce moment là que l'on plonge littéralement en plein coeur du film. Quelques scènes viendront d'ailleurs marquer notre esprit, comme la rencontre entre Naomi Watts & Chad Everett , lors de l'entretient " casting ", vers le milieu du film. Une scène qui ne dure que quelques minutes, mais qui est pourtant forte et intense. C'est un réel plaisir de voir et revoir cette scène ! ! D'autres moments nous ont marqué par la suite, et ce grâce aux prestations des deux actrices qui forment un duo de premier rôle exemplaire. " L'inconnue " Laura E. Harring et la séduisante Naomi Watts nous transporte dans une histoire complexe, qui au premier abord, ne nous facilite pas une totale compréhension du film. Il faut dire que David Lynch a pour habitude de ne jamais nous faciliter la tâche avec chacune de ses oeuvres (du moins, les plus récentes) ! Néanmoins, Mulholland Drive est une très belle réussite, dans la continuité de la filmographie de ce cinéaste à la fois troublant et passionnant !
« Mulholand Drive » devait être initialement une série télévisée, David Lynch ayant adoré son travail sur les deux premières saisons de « Twin Peaks » (1990-1991) qui l’avait comblé tant par son succès auprès du public et de la critique que par la recherche narrative et esthétique qu’il avait pu mener à son terme sur 48 épisodes représentant près de 42 heures de métrage. Le temps nécessaire pour que le réalisateur mette en place un univers onirique reflet de ses fantasmes ainsi que l’atmosphère feutrée qu’il affectionne. Univers au sein duquel il se permet toutes les digressions qui lui viennent à l’esprit et développe la psychologie des nombreux personnages fantasques et bizarres dont il aime peupler son cinéma. Le réalisateur qui a depuis la fin de la série en 1991, réalisé « Lost Highway » (1997) et « Une histoire vraie » (1999), propose à la chaîne ABC le pilote de « Mulholand Drive » ayant pour cadre Hollywood, qu’il pense pouvoir être la grande série événement de ce début de nouveau siècle. Mais les choses ne se passent pas comme prévu. Le pilote long de plus de 90 minutes ouvre de multiples pistes qui ne semblent pas pouvoir constituer l’ossature d’une trame solide permettant de tenir en haleine les téléspectateurs sur la durée. Les cadres d’ABC rechignent devant le refus de Lynch d’en dire plus sans engagement ferme de leur part. La porte est donc rapidement close du côté de la chaîne. Survient alors Pierre Edelman (producteur avec Alain Sarde d’« Une histoire vraie »), l’ami français de Lynch venu lui rendre visite à New York et qui pense possible de bâtir un long métrage à partir du pilote. Canal Plus est d’accord pour financer le projet, les films de David Lynch étant très appréciés dans l’Hexagone. David Lynch qui sera seul à l’écriture du scénario, réussit l’exploit de concocter une dernière partie relativement courte qui raccroche les uns aux autres les différents chemins pris par le pilote pour offrir une lecture cohérente de l’intrigue laissant néanmoins le champ libre à toutes les interprétations. Le réalisateur à l’image de son maître Ingmar Bergman, n’aime en effet rien tant que le spectateur ne soit pas passif et participe à se construire son propre film. Un exercice auquel tout le monde s’est prêté avec délectation et qui fait encore aujourd’hui tout le sel du film. Pourtant, si le spectateur est vraiment attentif et fait l’effort d’une réflexion après la vision de « Mulholand Drive », la piste du rêve ou du fantasme déculpabilisant semble plutôt limpide. Depuis, David Lynch goguenard s’est évertué à entretenir la confusion là où il n’y en avait peut-être pas. Mais l’occasion était trop belle, le public étant en demande. Esthétiquement somptueux (photographie de Peter Deming déjà présent sur « Lost Highway ») et musicalement intrigant grâce à la partition lancinante et en sourdine d’Angelo Baladamenti, « Mulholand Drive » sensuel et envoûtant s’ajoute à la liste pas si nombreuse des films introspectifs observant à la loupe les mœurs souvent perverses et cruelles de la Mecque du cinéma (« Sunset Boulevard » de Billy Wilder en 1950, « Les ensorcelés » de Vincente Minelli en 1952, « Le grand couteau » de Robert Aldrich en 1954, « Barton Fink » des frères Coen en 1991 ou encore « The player » de Robert Altman en 1992). S’étalent sur l’écran les deux faces du rêve hollywoodien dans leurs versions positive et négative avec toute la part de rêve, de frustration mais aussi d'humiliation et de de corruption que doivent affronter les aspirantes au succès formidablement interprétées par Naomi Watts et Laura Harris. Comme Billy Wilder qui avait invité Buster Keaton, Erich Von Stroheim, Cecil B. DeMille et Anna Q Nilsson pour évoquer aux côtés de Gloria Swanson les stars déchues du muet passées de l’autre côté du miroir, David Lynch a fait appel à Ann Miller, Lee Grant, James Karen et Chad Everett qu’il a judicieusement placés à différents endroits de l’intrigue. Ayant ses admirateurs inconditionnels et ses détracteurs invétérés mais ne laissant jamais indifférent, « Mulholand Drive » est sans doute l’archétype de ce qui fait la singularité et le prix du cinéma de Lynch qui malheureusement ne tourne plus pour le grand écran depuis l’insuccès notoire de « Inland Empire » en 2006.
oeuvre la plus riche, la plus aboutie de , il nous livre ici, au sommet de son art surement une des plus belles pieces de l'histoire du cinéma. La liberté pamphlétiste qui l'anime s'oppose à ce qu'il dénonce avec la force des lectures plurielles qui font que ce film mérite une these à lui tout seul.
David Lynch est sûrement l'un des cinéastes les plus passionnants de sa génération, et avec Mulholland Drive, il s'inscrit dans la lignée des plus grands. C'est un film aux multiples interprétations qui se retrouve être avant tout une critique du milieu hollywoodien, fait de personnes élevées au rang de star et de simulacres éphémères. L'ambiance qui se dégage de ce film nous fait adhérer à son histoire dés les premières minutes, la mise en scène est paradoxale, parfois quasiment invisible, parfois au coeur de la scène. C'est avant tout une déclaration d'amour au cinéma que fait David Lynch, en lui offrant deux actrices sur le point d'être elles même élevées au rang de stars en la personne de Naomi Watts et Laura Ellena Harring. La composition sonore de Angelo Badalamenti revisite les plus grands genres hollywoodiens tout en restant dans un style iconoclaste qui lui est cher. En bref, un film qu'il faut prendre tel qu'il est, se laisser bercer par son récit, et surtout, vivre à fond l'expérience qu'il a à nous offrir.
Il faut voir et revoir ce film aux multiples facettes pour en comprendre toute la force et le message. Une ambiance, des acteurs et une mise en scène magnifique font de ce film une oeuvre à part qui fera date. Un grand film.
Bien que le film soit un peu trop long, il faut l'admettre,David Lynch signe ici un vrai chef-d'oeuvre avec un scénario...démentiel, bien qu'ambigu, même incompréhensible. Le film est incompréhensible si on ne se concentre pas, notamment parce qu'il est bien trop long, mais il est compréhensible si on s'attache au film et si on se concentre du début à la fin. Il faut le voir plusieurs fois, déjà dès la 2ème fois, ça va mieux, on comprend mieux les choses grâce à de nombreux indices. Bravo David Lynch pour le scénario! Quant au casting, il est formidable, les acteurs jouent formidablement bien, Naomi Watts est extraordinaire tout comme Laura Harring. Le montage est excellent, et dérange beaucoup le spectateur. LA BO donne beaucoup de frissons, elle est excellente et s'allie vraiment bien avec l'image. Une fois le film vu, en tout cas la première fois, on se sent dérangé devant ce film "bizarre", on est très troublé. L'effet est formidable, de rares films arrivent à donner cela. Ne renoncez pas à le voir plusieurs fois, même s'il est long! C'est pour ça qu'on aime le cinéma, car il arrive à nous surprendre et nous troubler. Bravo M. Lynch.
Evidemmment, chef d'oeuvre absolu de Lynch: abscon, envoutant, sensuel (elles), deroutant, captivant....Après une 3eme vision, j'en saisi un peu la substantifique moelle (quoique) mais certaines scenes me laissent desarmé. Là boite bleue? Le Monolithe de Lynch?
Incomprehensible et irrationel!!!! Il doit falloir avoir pris une bonne douzaine de champignons hallucinogenes pour comprendre ne serait-ce qu'une minute de ce grand n'importe quoi qu'on appelle un chef d'oeuvre!!
David Lynch tient peut-être son meilleur film ! Comme souvent le style de David Lynch est très particulier, mais cela n'empêche pas la qualité du film ! Naomi Watts est excellente dans ce film et que dire du scénario avec une mise en scène "psychadélique"! excellent
Certes, David Lynch a un style bien à lui et reconnaissable entre mille, mais il faut l'aimer, si l'on veut s'extasier devant Mullholland Drive. Subjectivement, je n'y ai rien compris, si ce n'est l'histoire de base, disons le scénario narratif, sur lequel viennent se greffer toute une panoplie de séquences étranges et surtout saugrenues : des gens miniatures qui sortent d'entre les emballages...et j'en passe. Et c'est justement cette profusion de séquences incompréhensibles qui m'ont rebutée, on subit ce fatras pendant 2h30, tout de même...et si l'on compte sur la fin pour nous l'expliquer (ce que j'ai naïvement espéré tout le film durant), vous vous serez trompés comme moi, on termine Mulholland Drive plus perdus que jamais. Alors on lâche prise, on regarde les images sans s'acharner jusqu'à la migraine, on laisse les communautés de fans spéculer et se déchirer sur les explications du film, cela ne nous concerne clairement plus, tellement désabusés que l'on termine ce bijou visuel qui en fait beaucoup trop au niveau significatif... Même Eraserhead était plus accessible à la compréhension ! Ici, tant mieux pour les fans, tant pis pour la majorité d'autres spectateurs, les premiers s'acharneront à discuter en long et en large des bizarreries, tandis que pour ceux qui sont comme moi désabusés, on passera à autre chose, de préférence plus linéaire, pour changer...
Ah Mulholland Drive... l'un des films le plus incompris de l'histoire. Lynch nous a pondu ici une histoire à tiroirs non-linéaire, et semble prendre plaisir à brouiller les pistes en n'établissant aucun ordre chronologique dans la construction du récit, tout en prenant tout de même le soin de disséminer quelques indices. C'est pourquoi je dis bravo à ceux qui ont réussi à comprendre entièrement le film sans allé voir les explications sur internet. Pour ma part je n'avais rien compris mais en lisant les explications de la belle Naomi Watts tout est devenu très claire. spoiler: Il y a en fait deux personnages campés par Watts: un personnage fictif dans le film qui s'invente une utopie avec la fille dont elle est amoureuse (l'histoire de l'accident à Mulholland Drive), et son vrai personnage, qui la renvoit à la dure réalité de la chose et ou la fille qu'elle jalouse semble prendre un malin plaisir à la narguée, car sachant pertinemment que Betty a des sentiments pour elle. Mais cette amour ne semble pas réciproque donc la blonde finie par ce suicider. En tout les cas il plane dans ce film une ambiance vraiment particulière et bien appuyée par cette bande-son vraiment envoutante et excellente. C'est un thriller qu'on adore ou qu'on déteste tant il a du charisme et de la personnalité.. On pourrait même presque dire qu'on adore détester MD.. Ou peut être l'inverse.. ^^ Enfin bref, les deux actrices sublimes (dans tous les sens du terme) arrivent à magnifier encore plus le film de par leur jeux respectifs. D'ailleurs, leur relation nous a offert l'une des plus belle scène d'amour entre fille de l'histoire. Bref, le film contreversé de Lynch avec ce délicieux suspens, est tout simplement l'un des films le plus enigmatique de l'histoire cinématographique.
Mulholland Drive est un pur bijou signé par l’énigmatique David Lynch. Sensoriel, cet adjectif résume à lui tout seul le film. Ce long métrage nous plonge dans une ambiance mystérieuse ou plus le temps passe, plus on se pose de questions pour lesquelles on ne trouvera aucune réponse.
La réalisation brouille nos codes pour nous plonger dans le même inconfort que l’une des héroïnes, la magnifique Laura Harring (dont je suis tombé amoureux), qui délivre sa plus grande performance, à l’instar de sa partenaire, Naomi Watts. Les deux femmes crèvent l’écran, et forment un duo sensuel et inoubliable. Les autres acteurs sont excellemment bien dirigés, rendant le casting impeccable. Certaines scènes contiennent des instants de surjeux et de malaises inquiétants, une spécialité de Lynch, déjà vu dans le film Eraserhead.
Le film ne fait pas peur, mais une séquence en particulier contient un instant de pure angoisse qui m’a marqué (le cauchemar que raconte le jeune homme dans le restaurant). L’histoire est une quête à mi-chemin entre rêve et réalité, ou l’un se mêle à l’autre sans qu’on ne s’y retrouve. Ce n’est pas un hasard si cette histoire se passe à Hollywood, le cœur du cinéma, une forme artistique à mi-chemin entre la vérité de Godard, et le mensonge de De Palma. La photographie est réussie, elle brouille nos sens grâce à ce rendu légèrement opaque, accentuant la sensation d’être dans un rêve.
Pour apprécier ce long métrage, il faut se laisser emporter dans le même trip que les personnages, sans se poser trop de questions. Une partie du public trop terre à terre ne pourra pas rentrer dans l’histoire. Cependant, si les scénarios ouverts vous sortant de votre zone de confort ne vous font pas peur, foncez sur ce Mulholland Drive, qui est à ce jour l’une des expériences de cinéma les plus intenses qu’il m’ait été donné de voir. Un chef d’œuvre !