Avis : Mulholland Drive - Page 6

Ah ! Mulholland Drive... Pour moi un vrai chef-d'œuvre, l'orgasme lynchien. Elle est pourtant loin d'être évidente. Cette enquête sur une femme amnésique, sur fond d'histoire d'amour lesbien morbide est passionnante car la mise en scène ici apporte tout. On passe notre temps à chercher du quel point de vue ce film est traité, si c'est de celui d'une héroïne ou d'une autre, on cherche toujours à savoir si c'est un rêve ou la réalité, du passé ou du présent, si c'est traité de façon chronologique ou non. Pendant plus de deux heures le film laisse le spectateur interpréter les scènes comme bon lui semble plutôt que de lui vendre tout prêt, et c'est magique car on se laisse transporter. Si bien qu'on comprend vite qu'être parfois totalement perdu est la plus belle des choses, car le ressenti prend le dessus on pousse la personnalisation de l'œuvre au plus loin. La dernière demi-heure du film fait l'effet d'une bombe atomique : toutes nos certitudes, nos convictions, nos interprétations sur cette histoire d'amour entre deux femmes finissent par s'envoler en éclat, un revirement qui conclut magistralement ce film. Plusieurs visionnages seront sans aucun doute nécessaires pour tout saisir, chaque scène, même si cachée et laissant une grande place à l'imaginaire, ayant beaucoup à dire.

Il y a quelque chose de fascinant dans ce film. Les images (du moins la plupart car il faudrait aussi parler de l'obsession de Lynch pour le kitch) sont splendides et Naomie Watts est tout simplement exceptionnelle dans son rôle (les scènes lesbos sont magnifiques) ! Le film se regarde donc sans déplaisir et si on ne comprend pas tout, on se dit qu'on comprendra après. Or justement il est là le problème : Car plus on se rapproche de la fin moins on comprend, certaines scènes sont incompréhensibles et n'ont aucun rapport évident avec l'histoire (si toutefois il y a vraiment une histoire).  A ce stade, on perd pied, l'explication par le rêve n'est qu'une facilité non entièrement convaincante.  Le fait qu'il faudrait revoir le film pour vraiment le comprendre ne fait que souligner l'incapacité du "savoir montrer" du réalisateur. Bref un assez bel emballage sans film à l'intérieur !

Comment résumer ce film de manière censé ?! Comment résumer un film qu'il m'a fallut voir 3 fois pour le cerné a 100%. Pour les plus cinéphiles on peut parler d'inspiration Bergmanienne (Persona 1965), pour moi qui ai vu Persona avant ça saute aux yeux direct et il est plus facile ensuite de comprendre une partie du film, ça ressemble aussi un peu à Lost Higway autre film mineur de David Lynch. Un vrai méli-mélo tortueux avec 2 actrices au top du top magnifiquement mis en valeur il est vrai par David Lynch, qui comme Bergman d'ailleurs n'a pas d'égal pour filmer les femmes. On a une paumé amnésique sortit d'un accident de voiture sur Mullholand Drive et une blonde s'installant tout proche chez sa tante dans l'espoir d'une grande carrière dans le cinéma. Les seconds rôles sont très intéressants, du voisinage au producteur en passant par le cow boy (apparition d'une minute) mais inoubliable. Des scènes à la hauteur de l'intrigue et de l'ambiance (le coup du café, le transfert de personnalité, le théâtre) et d'autres. Franchement chapeau à ceux qui apprécieront ce film du premier coup, ce dernier est vraiment très complexe mais comporte une réalisation, des couleurs, une ambiance et des jeux d'acteurs qui vous n'oublierez pas de sitôt. Peut être faut-il ensuite voir le documentaire réalisé sur ce film permettant de mieux appréhender l'intrigue. Franchement c'est captivant de bout en bout, sans bla-bla ni effets spéciaux monstrueux, David Lynch une nouvelle fois nous prouve qu'en terme d'intrigue et de mise en scène envoûtante, on peut lui faire confiance les yeux fermés. Chef d'oeuvre ou non a vous de juger, en tout cas penser comme beaucoup d'autres qu'il s'agit là d'un mauvais film ou juste d'un branle-burne pour intello serait faire preuve d'une réelle mauvaise fois ou d'un amateurisme total sur la connaissance même du septième art

Absolument exceptionnel. Je n'ai jamais rien vu de semblable, et je doute voir un jour quelque chose de semblable.
Il y'a cinéma... et Mulholland Drive, tout comme il y'a cinéma sur Terre... et Gravity.
Ce film, si vous êtes assez sensible, peut provoquer en vous des émotions, des sensations, que vous ne ressentirez peut-être pas ailleurs.
Si comme moi vous le regardez sans vous attendre à quelque chose de pareil, sans savoir qu'il est complètement "particulier", pour ne pas dire autre chose, ce sera une expérience qui vous marquera au moins quelques jours :) je n'ai pas compris grand chose à l'histoire, et me suis gâché la fin en éclatant de rire tellement ça partait dans tous les sens, mais ce n'est pas grave. Se laisser emporter.
Certaines scènes, tel que l'expresso, et l' "audition" de Naomi Watts avec le vieil homme, peuvent à mon sens être qualifiées de cultes, en terme de tension dramatique et de jeu d'acteur.
Si vous êtes en train de lire cette critique, que vous ne l'avez pas vu et que vous voulez le voir, trop tard. Essayez juste de ne pas le regarder en VF pour éviter de tout détruire, car après 20 minutes de visionnages, elle est absolument dégueulasse. C'est le genre de film qui ne se regarde qu'en VO.
Merci, Monsieur Lynch. Je dois maintenant revoir ma définition du mot "cinéma".

Une apologie de l'incohérence,de l'absurde,de l'informe,du désordre,du chaos,de la confusion,du vide,de la désespérance,de l'obscur,de l'inexplicable !...
Quel message l'auteur a t il voulu transmettre aux spectateurs ?...

Ce film frôle le 0 mais j'ai mis 1,5 pour l'originalité (concernant la forme du film, sa complexité) mais je n'ai rien compris lors du premier visionnage et après plusieurs explications je trouve le fond peu intéressant.

Peut-être LE film référence de David Lynch, du moins le plus apprécié, commenté, analysé, interprété... Et il faut reconnaître qu'il y a de quoi, au moins en ce qui concerne les trois dernières options. Je ne saurais pas vous écrire si j'ai « aimé » « Mulholland Drive », c'est plus compliqué que ça. Je l'ai vécu, me suis perdu dedans, parfois avec bonheur, parfois moins. Force est de reconnaître que l'univers du cinéaste est unique, à l'image de cette photo irréelle, nimbée d'une pâleur fascinante accentuant merveilleusement l'atmosphère si étrange d'une œuvre qui ne l'est pas moins. Lynch connaît Hollywood, et le rapport « fascination-répulsion » qu'il entretient avec lui est palpable tant le monde qui nous est décrit ici est profondément inquiétant, à travers ses personnages dangereux et énigmatiques ou son énigme ténébreuse, mais aussi terriblement attirant, comme si tout devenait possible pour ceux qui y réussissent, sans négliger la dimension profondément superficielle du milieu... Reste cette fin, certes totalement inattendue et bouleversant notre regard sur ce que nous venons de voir, ouvrant la porte à toutes les interprétations et analyses possibles et imaginables, mais j'avoue l'avoir trouvé plus déconcertante qu'autre chose, cette remise en cause des 120 minutes précédentes m'ayant laissé un peu interdit. J'ai évidemment compris que c'était le but, et sans doute est-ce en bonne partie « grâce » à cette dernière demie-heure que « Mulholland Drive » est devenu mythique : pourquoi pas, après tout elle est parfaitement dans cette logique d'illusions et de faux-semblants que décrit le film, mais un peu trop « radicale » (en tout cas dans ce qu'elle signifie) à mon goût. Reste qu'une fois cela écrit, cette dernière fait partie intégrante du film qui, malgré mes réserves, n'en demeure pas moins une expérience unique, peuplée de personnages mémorables et de prestations magistrales (brillante idée que d'engager Ann Miller dans une telle production, à mille lieues des comédies musicales qui ont fait sa gloire, tandis que la somptueuse Laura Harring efface Naomi Watts, quel malheur de ne l'avoir quasiment jamais revu depuis), l'un des titres les plus énigmatiques et brillants faits sur Hollywood : indispensable de se faire sa propre opinion.

Tout l'esprit tordu et foutraque de David Lynch résumé en un film ! Mulholland Drive est l'essence même de son cinéma, de son oeuvre, un scénario extrêmement riche, des zones d'ombre, une interprétation laissée libre sur pas mal de points et surtout une atmosphère paranoïaque, sensible et à la frontière de l'onirisme. Auncun doute que le néophyte sera paumé ici, pour les autres, ce n'est même pas si évident que cela, on a beau connaitre l'oeuvre de Lynch, il passe son temps à nous perdre dans quasiment chacun de ses film. Mulholland ne déroge pas à la règle et il est clair qu'il vaut mieux ne pas en rater une miette si l'on veut saisir un minimum de sens au bout des deux heures et demie. C'est compliqué, surtout au premier visionnage mais quel plaisir d'arriver au bout et de comprendre le twist, un sentiment assez unique et qui rend les prochains visionnages d'autant plus passionnants après s'être fait moult noeuds au cerveau. Mulholland Drive déroute, sème le doute et s'inscrit dans la plus pure tradition des films de David Lynch, ce n'est pas toujours palpitant à suivre certes mais le plaisir reste intact des années plus tard.

Vraiment compliqué de noter ce film. En cause? .... C'est un film très particulier, spécial. Alors c'est vrai, il est assez plaisant de s'interroger sur un film, après coup. de se le refaire dans sa tete. Mais là, tout de meme, c'est trop, tellement la fin est curieuse, bizarre. Et cela gache pour moi, tout de meme le reste du film, qui avait je le reconnais, une certaine ambiance plaisante, sans ertre "fou" quand meme. Alors je lis les critiques qui disent qu'il faut le revoir plusieurs fois..... Peut-etre. Mais a ce jour ce final trop "perché", me laisse un gout amer, car je me dis que je n'ai rien compris, a moins qu'il n'y ait pas grand chose a comprendre réellement. Au final, je dirais pas ininterressant, mais pour moi la déception tout de meme. A chacun de se faire son idée.

A l'époque de la sortie de ce film au cinéma, je me souviens que certains spectateurs accusaient Lynch de faire du "bluff". Pour l'avoir revu dernièrement, je peux assurer que ce film n'a rien à voir avec le festin nu de Burrough et Cronenberg. Aussi cohérent qu'un rêve, de le revoir m'a permit de mieux encore déméler ce qui s'y passe. ———————————————————————————————————————————————
Il s'agit assurément d'un très grand film, peut-être le plus grand de David Lynch. Le jeu des deux actrices est surprenant. L'actrice blonde que l'on voit sur l'affiche est merveilleuse. Voilà l'exemple de ce que l'on doit demander à un acteur; qu'il soit un peu schyzophrène, qu'il joue avec sa propre identité.
Il reste encore pour moi des zones d'ombre dans ce film. Il faudra le voir une troisième fois.

Un pur chef d'oeuvre, à voir plusieurs fois pour en découvrir toutes les subtilités. Lynch rythme son film d'une manière admirable. On suit plusieurs histoires sans en voir les rapports. La rupture vers le milieu du film est capital pour le comprendre.

Lynch signe sa meilleur oeuvre cinématographique et nous plonge dans l’abîme du cerveau, de la vie à travers cette histoire d'amour miroir d’actrices...Attention autant de lecture possible selon les points de vues...

Dieu que c'est long mais ça vaut le coup pour apprécier jusqu'au Lynch est capable de se moquer du spectateur avec ses délires - si au moins c'était drôle mais non, ça fouraille dans tous les méandres de la psychiatrie analytique - ennuyeux, prétentieux et fat !

Mulholland Drive, certainement et sans aucun doute le meilleur film de David Lynch, celui qui résume le mieux son univers, son cinéma. La mise en scène oscille entre le rêve et la réalité, il y a plein de symboles, et David Lynch s'amuse à désorganiser la chronologie du scénario, en plus d'y mettre (comme à chacun de ses films) une ambiance si captivante, si perturbante et si sensorielle. Laura Elena Harring, et surtout Naomi Watts, sont plus qu'excellentes ! Elle donne tout dans leurs personnages.
Mulholland Drive est un film fascinant (y compris par sa bande originale qui apporte un truc en plus) qui a plusieurs niveaux de lecture ; il faut suivre. Pour ma part j'ai compris l'intrigue, pour faire un court résumé : c'est une passion amoureuse destructrice, qui va plonger Diane (Betty est le personnage fictif qu'elle s'est inventé dans son rêve) dans la schizophrénie, la folie à l'état pure, spoiler: ainsi qu'au suicide
. Bien sûr, dis comme ça ça paraît facile ; moi il m'a fallu deux visionnages pour cerner ce chef-d’œuvre. Même des années après sa sortie, un mystère plane toujours autour de cette œuvre.

Un excellent drame psychologique touchant, angoissant et culte de David Lynch avec un scénario captivant et un excellent casting.