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Georges P.
74 abonnés
844 critiques
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4,0
Publiée le 5 novembre 2019
Un film sur la résilience, sur l'incapacité d'oublier et l'impossible mémoire. C'est tout en nuance, tout en simplicité et en émotion. Romain Duris se révèle tout en délicatesse. Incontestablement un grand film.
Même s'il manque peut être un peu de profondeur, ce film aborde de façon intéressante cette période d'après guerre qui voudrait cacher et oublier ces 4 ans d'horreur et leurs conséquences. Fort bien interprété, les personnages, de façon différente, essaient d'échapper à ce passé qui les poursuit et les maltraite. Belle réalisation et mise en scène. Le long travelling des tranchées est un bijou....
La Première Guerre Mondiale est terminée. Georges a connu l’horreur des tranchées et préfère se réfugier en Afrique et mener une vie hasardeuse. Il va pourtant revenir en France et devoir affronter les stigmates de la guerre, notamment son frère qui traumatisé, ne parle plus. Au travers du portrait de ces deux frères, Emmanuel Courcol dresse un tableau de l’après-guerre qui tente de se reconstruire. Bien plus que des histoires de sentiments, c’est toute la psychologie des personnages qui doit se rétablir. Tourné en partie à Nantes, Cessez-le-feu est une œuvre douloureuse comme il s’en fait peu. Le cinéma cherche sans cesse à montrer, ici il est question de développer l’état qui s’en suit. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Il est de ces acteurs qui sont au-dessus du rôle qu'ils interprètent. Romain Duris est d'un charisme hallucinant. Il irradie l'écran. Chaque personnages campés est une prouesse de jeu. Innocent, provocateur, agitateur, ne cherchant pas le bon mot mais la bonne posture. Il est grand, et c'est pas la première fois que je le dit. Que d'éloges, si ce n'est trop. Il fait confiance à un premier film, d'un scénariste confirmé. Emmanuel Courcol livre un récit de ce qui a de plus classique dans sa forme. Un résultat sage (trop?) maîtriser et abouti. La première scène y est pour beaucoup. Elle fait monter les poils et l'émotion en 3 minutes. Cette dernière ne redescendra pas. Un beau discours autour de l'amour fraternel. Un film gracieux et, encore une fois, classique dans sa facture. Mais quand c'est bien fait, on est face à du très bon cinéma.
Après une guerre 14-18 traumatisante pour les corps et les esprits, Georges a choisi de fuir son village natal pour partir en Afrique. 5 ans plus tard, il y revient et retrouve sa mère et son frère, Marcel, qui a perdu la parole, hanté par les horreurs vécues pendant la guerre. Un retour qui ne sera pas évident dans une société française qui reste marquée par les traumatismes subis par une partie de sa population. C'est dans ce contexte que Georges va rencontrer Hélène, ancienne infirmière d'un hôpital de guerre et maintenant professeure de langue de signes.
Film portant avant tout sur le retour compliqué des soldats dans la société française après la première guerre mondiale, Cessez le feu va parvenir directement à nous mettre dans cette ambiance pesante et difficile des tranchées françaises dès les premières images. Un début pesant avec des scènes à la limite du supportable qui permettent de nous donner un avant-goût très court de l'horreur subie par ces hommes.
Dans une première partie qui va nous donner un aperçu rapide de l'ensemble de la situation avant le retour de Georges, nous allons ainsi passer des tranchées françaises à l'Afrique, en passant par son village natal où nous allons suivre Marcel dans son quotidien avant le retour de son frère. Et c'est cette première partie savamment travaillée qui va permettre d'installer toute l'histoire avec brio et émotion.
Par la suite, nous allons suivre le retour à la vie française de Georges, ainsi que le travail effectué autour de Marcel pour lui permettre de retrouver la parole et une vie normale. Tout cela entrecoupé de flashs des tranchées et de la vie africaine.
Cessez-le-feu est donc un film intéressant historiquement parlant et parfaitement maîtrisé qui permet de mettre l'accent sur un élément que l'on a tendance à oublier : le difficile retour des soldats à la vie après la guerre. Un fait qui reste encore vrai aujourd'hui, et ce quelque soit la guerre. Enfin, Romain Duris et Grégory Gadebois sont parfaits dans ce duo de frère.
Les : Le sujet / La réalisation avec une première partie parfaitement travaillée / Le duo Duris - Gadebois Les - : Le déséquilibre entre la seconde partie et la fin
Un film sur les séquelles psychologiques de la 1ère guerre mondiale, des tranchées de l'Argonne aux Années Folles en passant par les paysages de l'Afrique. Romain Duris est (comme toujours) excellent mais la palme est attribuée à Gregory Gadebois, revenu sourd et muet de la grande guerre, si expressif sans prononcer un seul mot. Le sujet est profond et bien interprété.
Un très bon film qui tient sa réussite grâce au jeu des acteurs (notamment Grégory Gadebois). Un thème rarement abordé à savoir celui des traumatismes après guerre ou troubles de stress post-traumatique qui ont frappé des soldats de la Première Guerre Mondiale à des degrés divers. Un film qui ne laisse pas indifférent.
Un beau film, paradoxalement apaisant et lumineux même s'il traite d'un sujet difficile (les traumatismes des rescapés des tranchées de la première guerre mondiale). Romain Duris est excellent comme d'habitude, ce rôle lui va à merveille entre ombre et lumière, espoir et désespérance. Il porte littéralement le film avec son charisme, et les autres acteurs sont très bons (sauf la mère de famille, peu convaincante). Parfois le film penche du côté du documentaire tant l'on sent la volonté du realisateur de témoigner via ses personnages des atrocités vues et subies. La première partie du film en Afrique est vivante et foisonnante mais un peu confuse. Le reste (en France) est plus académique mais filmé avec beaucoup de sensibilité et de pudeur. A voir.
Bjr très beau film, magnifique plaidoyer contre la guerre et ses atrocités, surtout sur les séquelles lors du retour à la paix. La scène du début dans les tranchées est marquante, le reste tout en nuance, parfois en silence et regards est très bien joué. Les acteurs sont parfaits R. Duris en tête acteur polyvalent doué et charismatique. Vraiment pas grand chose à redire, du vrai cinoche qui mériterait d'être montrer dans les écoles pour ceux qui rêvent de joutes guerrières. A voir absolument.
Tableau d'une famille et des dégâts du stress post traumatique de la première guerre mondiale . Les blessures de l'après grande guerre y sont peintes avec une grande sensibilité. Des acteurs touchants et pudiques . Et puis bien sûr, le troublant et touchant Romain Duris ... Mais là, je m'égare .
Une belle histoire qui commence sous le feu de l’Argonne, dans la Meuse sous la pression et les horreurs de la guerre de 1914/1918, au cœur des tranchées, dans un bain de boue, de sang et de traumatismes physiques et moraux … Romain DURIS égal à lui-même, toujours très droit, très sérieux, impliqué dans son rôle… J’avais fort apprécié récemment Romain DURIS dans son rôle de Prêtre dans « la confession ». Il renouvelle dans ce film sa facilité naturelle pour des rôles solides et sérieux. C’est assurément un bon acteur… Film à voir absolument…
J'étais passée complètement à côté de ce film lors de sa sortie salles. Belle séance de rattrapage ce soir sur Ciné Plus Emotion. C'est un très beau film, sobre (même si ce qui concerne le personnage interprété par Gadebois verse un peu dans le mélodrame) et émouvant en fin de compte. Il prend son temps pour traiter un sujet pas si souvent évoqué au cinéma (du moins pas au point d'en faire le thème d'un film) : les traumatismes des anciens combattants de la Première Guerre Mondiale. Mais aussi les conséquences sur leur entourage (mère, épouses), même si ce thème n'est qu'effleuré, et une évocation rarement faite dans une fiction , de la façon dont on s'occupa des lieux ravagés par la guerre (recherche de corps, déminage, etc...,ce qui généra une véritable industrie Le film comporte aussi quelques scènes en Afrique (Haute-Volta, devenue Burkina-Faso), mais le thème du colonialisme (un peu hors sujet ici) n'est pas vraiment traité. Très belles images et superbe interprétation. Avec mention spéciale à Romain Duris