Un film déroutant, constitué de deux parties assez distinctes, dont l’une s’approchant du documentaire, celle qui concerne la fin de vie , la maladie d’ Azeilhmer, le 4eme âge, les Epahd, tout cela inspiré de la vie et l’expérience personnelle de la réalisatrice ,mis en fiction. Cette partie est très juste, assez pointue, très précise et constitue une bonne analyse de cette problématique, abordant même le sujet brûlant de la fin de vie et du droit à mourir dans la dignité, face à l’accélération de la maladie, de manière très intelligente. A noter que tous les acteurs sont formidables, Pascal Gréggory absolument remarquable, maîtrisant ce rôle de cet ancien prof de philo , atteint par ce mal, on l’accompagne et on suit cette progression de la maladie , c’est incroyable de justesse et de dignité, pas de pathos ou d’over-glauque, peut-être sa plus belle performance. Léa Seydoux fait une prestation énorme aussi, tellement de sentiment, cheveux coupés à la garçonne, c’est une actrice qui intériorise beaucoup, sa souffrance est « belle », elle transmet, elle a la grâce, un de ses meilleurs rôles. Tous les seconds rôles sont formidables, Mevil Poupaud excellent, même la petite fille Camille Leban- Martins est formidable, impertinente, gouailleuse, superbe trouvaille du casting. Une très bonne direction d’acteurs. Il y a ensuite la romance, plus classique entre Seydoux et Poupaud, de la femme éperdument amoureuse d’un homme marié qui hésite à quitter sa femme. On a un air de « déjà -vu », souvent, très souvent, et le film n’apporte pas grand-chose de neuf : aller-retour d’un appartement à l’autre, passion, sensualité nouvelle contre lassitude & usure du couple. Cela ne vaut que pour le jeu des acteurs, mais cela reste assez fade, sans innovation.