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Claude DL
92 abonnés
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3,0
Publiée le 25 mai 2023
Ce film, qui se laisse regarder un peu comme un documentaire, est le portrait d’une jeune femme typique d’aujourd’hui : divorcée avec un enfant, elle cherche l’âme sœur tout en s’occupant, avec sa famille, d’un père gravement malade. Pour l’âme sœur, elle ne trouve qu’un homme marié avec son cortège de difficultés. Question boulot, elle est ce qu’on appellerait d’une classe moyenne, étant traductrice. Les acteurs sont excellents, en particulier Pascal Greggory jouant le rôle du père. Léa Seydoux est montrée en « classe moyenne », plutôt mal fagotée et peu maquillée, tout cela donnant une grande crédibilité à l’ensemble, bien que la prestation de Melvil Poupaud m’ait parue un cran en dessous des autres. Bref, un cru à voir, et les amateurs de scènes crues seront comblées avec Léa Seydoux, toujours à l’aise dans ce type de scène. Pas génial mais filmé avec sensibilité et application, et il n’y a pas de « message » trop souvent agaçant dans d’autres films. On est tout de même loin du cinéma de vrai divertissement que je préfère, à l’ancienne.
J'ai malgré moi été pris d'un élégant ennui. Les clichés abondent dans ce scénario trop attendu et écrit d'avance qui se déroule dans une famille tellement bourgeoise et parisienne. Certes les acteurs sont bons mais ils jouent leur partition sans surprise. J'ai espéré une surprise, en vain.
L'histoire du femme mère célibataire qui doit s'occuper de son père qui perd la tête. Tout est dans le résumé, excepté une histoire d'amour parallèle avec un ami. Le film ne tient que sur les acteurs Gregory prodigieux, Lea Seydoux boudeuse comme toujours et Melvil Poupaud sympathique comme toujours. Pas indispensable
C’est un mal généralisé, une dégénérescence progressive, la vie qui vous écharpe et vous rattrape in ex-extremis pour repartir vers ailleurs, plus profitable. Le film très concret de Mia Hansen-Løve, très réaliste, est une abstraction en soi , quand pour parler de l’intime et de la souffrance, de l’amour et d’indépendance, elle rapporte des impressions évanescentes, filme des situations fugaces, des protagonistes jamais totalement définis. C’est un cinéma paradoxal où la légèreté cueille le malade au seuil de son mal être, où l’amant apaise la tension amoureuse, où l’enfance se joue des grandes personnes qui s’aiment . La roue ainsi ne cesse de tourner nous dit la réalisatrice, qui sait si bien, parler de la vie. Ce quelque chose d’évanescent, si beau, si poétique, hypothétique aussi … Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
Sandra (Léa Seydoux) vit avec sa petite fille et doit faire face à la maladie dégénératrice de son père (Pascal Greggory). Au hasard d'une promenade, elle va retrouver un vieil ami (Melvil Poupaud), homme marié, qui va vite tomber sous son charme. Film délicat sur la fin de vie d'un côté avec la perte de l'autonomie, et naissance d'une histoire d'amour complexe. Mia Hansen-Love sait diriger ces acteurs talentueux avec brio. L'histoire met un certain temps à démarrer notamment avec les atermoiements autour de cette liaison adultérine, mais ensuite l'émotion est au rendez-vous. Léa Seydoux illumine le film dans ce rôle de femme à la fois forte et fragile dans un jeu d'une rare sobriété chez elle. Un ensemble qui oscille entre tristesse et espoir pour un résultat abouti.
Est-ce d'abord un film d'amour ou un film sur la maladie? Je dirais plutôt un film sur la vie. On suit la vie d'une jeune interprète, mère célibataire qui s'occupe non seulement de sa fille mais aussi de son père malade. Elle va rencontrer un ancien ami qui va devenir son amant et lui donner un nouveau souffle. C'est un joli film mais qui sent tout de même un petit peu le déjà-vu. A voir car c'est bien exécuté et pour le quatuor Seydoux, Poupaud, Garcia et Greggory.
Il ne se passe pas grand chose d'intéressant ni d'original dans ce film mais il n'en reste pas moins plutôt agréable à regarder. Léa Seydoux et Melvil Poupaud sont justes, particulièrement elle, dont pourtant je ne suis pas particulièrement fan d'habitude. Par contre la prestation de Pascal Greggory me convainc moyennement. Bref, c'est une tranche de vie assez banale à laquelle on assiste, je ne pense pas qu'il m'en restera grand chose à terme.
Le film est touchant dans ses relations père-fille, et P.Grégorry est absolument bouleversant en intellectuel perdant sa mémoire. Par contre le contre-champ sentimental entre L.Seydoux et M.Popauld est plus artificiel, cela donne un peu l'impression de vouloir contrebalancer l'ambiance pesante de la réalité des choses. Le film aurait mérité d'être plus condensé, la scène du Noël en famille par exemple n'apporte rien.
Un Beau Matin brosse le beau portrait d’une femme dont le métier, traductrice, résonne avec sa situation personnelle, soit l’écartèlement entre deux hommes, l’un quittant sa vie (son père) là où l’autre y revient à tâtons, passant du statut d’ami à celui d’amant. Il n’est pas anodin que ce dernier soit cosmochimiste, métier qui consiste à étudier les fragments laissés par des poussières de météorites et de comètes ; cette profession installe la métaphore du fragment, que le film adopte comme structure : énumérer, de façon chronologique, les petits signes de vie en croisant l’intime et le familial, croisant les registres sans délaisser un certain comique de situations porté notamment par une mère reconvertie en activiste écologiste. Aussi le récit conjure-t-il tout fatalisme : il privilégie les jeux, depuis les petites voitures du père à la partie de Uno sous le sapin ou celle de Scrabble entamée pendant les vacances, en passant par le cache-cache dans le labyrinthe parisien, qui raccordent les personnages à la fragilité de leur condition qu’ils abordent avec bonne humeur, malgré tout, ainsi qu’à la difficulté de se savoir adultes quand le vacillement d’un père fait d’eux des enfants apeurés. Il dissocie intelligemment le corps et l’âme, représentant le premier par une opposition de mouvements entre le figement de l’ancien et la liberté retrouvée du nouveau, le second par l’appartement du père, lieu mémoriel qu’il faut transmettre aux jeunes générations. Présenter la bibliothèque comme l’âme de Georg constitue la plus belle idée d’un long métrage précis et pudique, quoique trop monotone, qui bénéficie d’une direction d’acteurs remarquable.
Rien que voir la bande annonce j'avais les larmes aux yeux , il y avait quelque chose de l'ordre émotionnel qui me touchait me troublait... Ce film m'a paru tellement documenté sur la quête d'un lieu de vie digne pour cet homme vieillissant et enfermé dans son esprit qui s'embrume. Un film informatif ou documentaire presque ! pour une vérité absolument ingérable : la dégénérescence de la maladie, la perte d'autonomie. Cette recherche d'un établissement respectueux de l'existence de celui qui se perd est vraiment bien cerné, comme vécu. Scène remarquable avec l'arrière grand-mère qui évoque la dignité de l'être, rien que pour ça ce film mèrite notre intérêt. Mais c'est aussi deux moments qui coexistent, nécessaires l'un à l'autre, un équilibre pour nous spectateur, pour elle Sandra prise au piège des réalités : son père qui est dans son ailleurs, son amant qui a un autre ailleur. Des histoires toutes les deux difficiles, insupportables, impossible à vivre et pourtant si tendres. L'une permet de supporter l'autre et réciproquement. Lenteur délicatesse pudeur. Ce n'est qu'après que j'ai compris que la réalisatrice Mia Hanson Løve était celle de Bergman Island film qui m'avait déjà touché, alors je me suis dit que je l'aimais bien.
Encore un film qui oublie que quelque soit le thème, quelque soit le message que l’on veut faire passer, les gens voient des films d’abord pour se distraire… Malheureusement ce n’est pas vraiment le cas ici, avec une mise en scène peu attrayante, qui ennuie assez vite…
Film sensible, délicat, émouvant sur les changements de la vie entre un père atteint d'une maladie dégénérative qu'il faut placer à tout prix en ephad, une femme trentenaire qui n'a connu personne depuis que le père de sa fille est mort il y a 5 ans et qui tombe par hasard sur un ancien ami, un homme qui finit par quitter femme et enfant pour rejoindre sa maîtresse. Léa Seydoux joue très bien. Paris est très bien filmé. Le rythme est lent mais assez rapide toutefois pour constater le vieillissement et la dépendance du père. Mais que faire quand on est une fille dévouée à ses parents ? Léa Seydoux fait son possible pour lui rendre visite régulièrement mais cela la rend triste car il ne la reconnaît presque plus, tous les efforts semblent vains, dérisoires.
je déconseille ce film aux dépressifs, il ne reste plus qu'à se suicider en sortant 1ère scène ridicule, vue dans la bande-annonce : quand on va s'occuper de son père malade, qui ne sait pas ce que c'est une porte, on a les clefs de l'appartement !
Sujet profond mais traité à travers les clichés parisiano-parisien. Les dialogues sont creux, ce qui a le mérite d'être raccord avec le jeu d'acteurs. J'attends encore l'explication concernant le choix du titre.
Avec ce titre poétique, un peu kōan, le drame ne pouvait être qu’intense et soulever les questions existentielles de chacun. Un beau matin, il y a cette enfant de 8 ans qui veut la vie, qui la cherche, la demande, la trouve et l’apprécie, pleine de son illusion d’exister. Un beau matin, il y a ce prof de philo qui perd toute notion d’exister, qui se fond en lui-même, âme et cœur et s’interroge en roue libre. Un beau matin, il y a cette femme et cet homme, qui se rencontrent, par hasard. Deux adultes mûrs, auxquels on ne le fait plus. Qui tombent amoureux, mais d’une façon relative, sous condition, car rode déjà la fin, dès le début, de leur amour, vain et désillusionné. Léa Seydoux, Pascal Greggory, Melvil Poupaud, Camille Leban Martins… brillent, chacun dans son rôle, pour incarner ce grand et beau film, étendu entre vie et mort.