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Virginie P
48 abonnés
171 critiques
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3,5
Publiée le 29 octobre 2022
Deux ½ frères ennemis, un bowling en héritage, l’appartement du défunt père (asphyxiant et cauchemardesque)...
Acteurs principaux : pas des "têtes d'affiches" (Arieh Worthalter - intense et Achille Reggiani - terrifiant), ce qui permet sans doute d'adhérer au film malgré qq scènes peu convaincantes et un manque de profondeur émotionnelle.
Film dérangeant, cruel montrant une violence sombre/animale, tapie au fond de chacun d’entre nous et qui peut apparaître à tout moment. Attention : âmes sensibles s'abstenir
Dans les faubourgs de Caen un fils mal aimé récupére le bowling de son père chasseur de grands fauves. Film noir, très noir, sur la prédation et la naissance du mal qui pose la question de la transmission de la violence. L'interdiction au moins de 16 ans est justifié par une scène de barbarie qui ne choisit pas le hors-champ. Le film est cependant pénalisé par sa longueur et sa direction d'acteur pas terrible parfois.
On m'a parlé de ce film et j'etais réticente à cause notamment du -16 ans et d'un film qui avait l'air violent. Le film est tellement plus que ça! Il parle de choses importantes, l'image est magnifique, les acteurs très très impressionnants. Un grand film de cinéma qui procure de vraies émotions, et pas du tout que violent! A ne pas réduire à ça à cause du -16. La vision d'une femme sur le monde. Magnifique.
Au début, un climat, une atmosphère s'installent et on serait presque tenté d'y croire. Malheureusement, l'édifice s'écroule au bout de 30 minutes lorsque la réalisatrice croit bon d'étaler ses idées sur les vilains mâles blancs. Le personnage de la femme écologiste est un pic de ridicule et de naïveté. "Bowling Saturne" est un film raté, foiré, décevant et plombé par une idéologie à la noix.
Bowling Saturne est une de mes pires expériences cinématographiques. Les acteurs sont mauvais, l'histoire est absurde, aucun sujet intéressant on s'ennuie du début à la fin, les scènes sont inutilement gores, le message est vide.... rien ne va sauf la musique, à fuir!
Fort. Je ne suis pas critique de cinéma et je n’aime pas les systèmes de notations ect mais la j’ai pensé que ce film était si rare et puissant que j’avais besoin de le dire. Ce n’est pas tiède. Je ne sais pas si c’est brûlant ou glacé ou les deux mais c’est fort, même quand ça fait mal.
À la mort de son père, un homme autoritaire, passionné de chasse au gros gibier, Guillaume (Arieh Worthalter), un inspecteur de police, décide de céder la gérance du bowling dont il a hérité à Armand (Achille Reggiani), son demi-frère qui exerçait jusqu’alors un emploi de vigile dans une boîte de nuit. Guillaume enquête sur une série de crimes commis sur des jeunes femmes dont les corps violentés sont retrouvés dans le cimetière où son père a été enterré.
Sélectionné à Locarno, "Bowling Saturne" est un film dérangeant interdit aux moins de seize ans qui montre frontalement une violence sombre, animale, d’autant plus inquiétante et menaçante que le film postule qu’elle est tapie au fond de chacun d’entre nous et peut surgir à tout moment. Il est l’oeuvre de Patricia Mazuy, une cinéaste confirmée dont les précédentes réalisations ("Saint-Cyr", "Sport de filles", "Paul Sanchez est revenu !") ne laissaient en rien augurer un tel changement de pied.
Son sujet, qui louche vers la tragédie grecque en mettant en scène deux frères ennemis, ses partis pris esthétiques, avec ses filtres rouges et ses décors hyper-signifiants à l’extrême opposé du naturalisme (l’entrée du bowling filmée comme une bouche de l’enfer, l’appartement du père, véritable grotte cauchemardesque) et surtout sa thèse transgressive étaient tous très inspirants. "Bowling Saturne" nous livre vers sa vingtième minute sa scène la plus impressionnante, qui en même temps révèle l’identité du meurtrier que Guillaume poursuit et qui atteint une acmé de violence.
Mais hélas, "Bowling Saturne", malgré ce programme hypnotisant, déçoit plus qu’il ne convainc. Ce n’est pas tant sa violence qui révulse que, finalement, son manque d’originalité. Le film pâtit d’un scénario lourdement prévisible et d’un manque désespérant de rythme ; il s’étire sur près de deux heures ; il est desservi par son interprétation calamiteuse : le refus de faire jouer tout visage connu – sinon peut-être celui de Arieh Worthalter – ne se serait justifié qu’à condition de confier ces rôles à des acteurs autrement solides et dirigés. Dommage…
C’est une réalisation de Patricia Mazuy qui revient quatre ans après le mitigé Paul Sanchez Est Revenu !. Elle a de nouveau écrit le scénario avec Yves Thomas. Ce thriller franco-belge sort le 26 octobre 2022 en salle.
Deux demi-frères que tout oppose réunis par le bowling laissé en héritage par leur père. Celui-ci, sera-t-il suffisant pour contrôler le marginal Armand ?
La construction de Bowling Saturne est intelligente. Elle permet de bien cerner les deux personnages. D’un côté, Armand qui est en position de parias. Il a le sentiment que l’espèce humaine le rejette. Le bowling lui donne un pouvoir faisant ressortir sa vraie nature. La violence en lui n’arrive plus à se contenir. Plusieurs scènes le concernant vont être choquantes.
Lire la suite de la critique ici : https://doisjelevoir.com/2022/10/22/bowling-saturne-la-violence-comme-unique-moyen-dexpression/
Quand Patricia Mazuy est venue présenter Bowling Saturne, lors de sa première française, elle a été très claire et a prévenu son auditoire : son film est très noir, une véritable tragédie pour laquelle elle n'a pas hésité à pousser les curseurs au maximum. Ce n'est certainement pas la première scène (très) violente, qui intervient au bout d'une quinzaine de minutes, qui nous fera prétendre le contraire car les limites du supportable sont bel et bien atteintes. Évidemment, on s'attend ensuite à pire encore, mais la réalisatrice est trop futée pour nous "offrir" ce qui est prévisible. La construction de son intrigue, qui se dédouble, est intelligente, mais elle se base sur trop de hasards et de coïncidences pour que l'on y adhère totalement. Quel est l'objectif de Bowling Saturne, d'ailleurs ? Montrer la part animale qui est en chacun de nous ? Ou nous amener à nous interroger, de manière psychanalytique, sur ce qui réunit et oppose deux frères, l'un représentant l'ordre et l'autre le chaos, à moins que cela soit deux facettes humaines, celles du bien et du mal et aussi l'héritage d'un père ? Quoi qu'il en soit, ce film méchant est tout sauf bête et bénéficie du fait que ses acteurs principaux ne soient pas des "têtes" trop connues (Arieh Worthalter, intense, et Achille Reggiani, terrifiant), ce qui renforce notre "adhésion" à leur psychologie. Un film à ne pas mettre sous tous les yeux, avec l'impression de voir un chien dans un jeu de quilles mais avec aussi quelques lacunes narratives, et finalement moins horrible (tout est relatif) que ce à quoi l'on s'attendait.
Co scénarisé par la réalisatrice et Yves THOMAS, ce film noir est une sorte de tragédie antique joué dans un monde d’aujourd’hui. Sa réalisation, avec parfois des accents melvillien, est rigoureuse et bien réussie. Le scénario de ce drame sombre entretient un suspense qui nous tient en haleine jusqu’à la fin du film. La réalisatrice a bien filmé ce drame avec des acteurs tout à fait crédibles et a bien su rendre cette atmosphère étrange et terrible qui baigne dans ce film à découvrir.