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Laurent A.
38 abonnés
377 critiques
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4,0
Publiée le 27 novembre 2022
Un film qui fait "revivre" ceux qui ont été jeunes dans les années 80, un film sur le théâtre aussi, o plus exactement sur le milieu théâtral, sur les espoirs et les enthousiasmes de la jeunesse qui précèdent les lendemains qui déchantent, tellement vrai et authentique ces destins croisés dans le milieu artistique, quand la fragilité et la pureté des sentiments propres à la jeunesse se heurte à la réalité plus dure et plus nuancée du monde artistique en particulier et du monde en général. Le scénario est réaliste et sans mièvrerie, très bien interprété, il parlera à tous ceux qui connaissent ou ont côtoyé de près ou de loin ce milieu, et à ceux aussi qui ont été jeunes dans les années 80. Enfin, pour ceux qui ont connu les séries "Pause-café" et "Joëlle Mazart" avec Véronique Jannot dans les années 80, ce film on peut aisément l'imaginer un peu comme une suite de l'histoire des élèves ayant encore grandi, mais cette fois sans l'assistante sociale pour les aider à gérer leurs problèmes de jeunes adultes. Un film authentique et fort.
Présenté en compétition officielle à Cannes, " les amandiers" est revenu sans aucun laurier.
On sait que la cinéaste VBT, propose ici de nous faire revivre ses années d'apprentissage,( au milieu des années 80 )à l'école de ce théâtre célèbre, dirigé alors par feu Patrice Chereau.
A mes yeux, c'est au final une très bonne surprise, même si quelques réserves peuvent sans doute être formulées à l'égard de certains aspects du film.
La réussite porte sur son aspect presque documentaire, mais aussi sur le portrait de jeunes acteurs qui vivent leur passion, même si le rêve cache des zones d'ombre, moins enchanteresse.
Le casting est globalement réussi, bien que les acteurs confirmés tirent la part du lion. Ainsi, Louis Garrel, acteur systematiquement poussé en avant par la critique et pas toujours avec justesse, est vraiment excellent et me paraît même aller jusqu'à porter le film.
Le point faible du dernier opus de VBT, est le manque de charisme des deux jeunes acteurs principaux, qui renvoient de surcroît tous deux, une impression désagréable parfois même presque malsaine.
On peut aussi relever que de manière paradoxale, le film ne donne pas envie de faire partie de cette troupe ( pourtant prestigieuse) ni d'embrasser la profession.
En effet, si les textes classiques qui leur sont proposés à l'étude sont superbes, l'ambiance au sein de la troupe y est parfois très sombre : les personnages semblent presque tous englués dans leurs tourments intérieurs profonds voire pathologiques.
Pourtant, malgré ces réserves, le film compense ces défauts grâce notamment son rythme, sa mise en scène et son sujet.
" les amandiers" fonctionne ainsi parfaitement à l'écran et a représenté à mes yeux, un véritable plaisir de cinéma auquel je ne m'attendais pas.
Ce film est vraiment mauvais, décousu. Seule la bande annonce est réussie. Bruni la réalisatrice filme sa mère en gros plan a plusieurs reprises, sans intérêt pour l'intrigue, alors que celle-ci ne sait pas du tout jouer et prend beaucoup de plaisir à exhiber son manoir et se fantasmer aussi jolie que son actrice principale.
Un film plutôt glauque sur une réalité plutôt glauque. Est-ce que cela fait un film réussi ? On nous montre de jeunes apprentis comédiens hystérisés par des adultes déplaisants, ce qui nous ferait presque perdre l'envie d'aller au théâtre. Chacun joue bien (dans le film), heureusement. Mais une fois de plus, deux heures c'est trop long !
C’est le film d’une époque originale et créative correspondant à la fin des années 80 pour la scène théâtrale parisienne. Mais on assiste ici surtout aux travers dégradés voire pathétiques de cette époque, et très peu aux réussites. C’est d’ailleurs à se demander si Valeria Bruni-Tedeschi ne règle pas ici des comptes personnels avec la mémoire peut-être surévaluée de Patrice Chereau…
Ça fume, ça pleure et ça crie... pénible et gênant ce film d'acteurs pour les acteurs. Je ne quitte jamais une salle mais là, j'avais vraiment l'impression de perdre mon temps en étant témoin de souvenirs qui n'étaient pas les miens.
Une belle illustration de l'insouciance des années 80. Une interprétation brillante avec des personnages hauts en couleurs. Quelques longueurs toutefois dans le scénario.
Malgré un jeu parfois maniéré et certains persos/segments auxquels on a du mal à accrocher, le film nous offre une plongée singulière et sans filtre dans le quotidien de cette célèbre école dirigée par Patrice Chéreau au cours des années 80, à une époque où le sida commence à faire parler de lui.
L'histoire d'une troupe et des personnalités qui la composent. Le portrait d'une jeunesse à fleur de peau, jetant ses joies et ses peurs sur la scène, et se dévoilant l'un.e après l'autre.
Une œuvre où la réalité des émotions et la mise en scène s'entremêlent sans cesse. Parce que le théâtre, c'est avant tout la vie. Et en tant que comédien, on va dire que le sujet ne me laisse pas indifférent.
Il faut se jeter dans Les Amandiers comme on se jetterait dans le vide, déterminé à vivre en deux heures tout le tragi-comique du réel sur une bande-son absolument géniale. Bien qu’il fasse référence à une certaine effervescence intellectuelle - celle du théâtre des années 1980 - le film de Valeria Bruni-Tedeschi n’est pas mortellement conceptuel, il est même très drôle. Les scènes sont saturées de fumée de cigarette, de feux rouges et de cartes oranges, et de part en part on se moque - littéralement - des règles du jeu.
Les échanges de ces comédiens-acteurs rendent subtilement l’imbrication des discours : on ne sait pas franchement ce qui est parole de théâtre, conversation entre les personnages, dialogue de cinéma ; et pas besoin de connaître Platonov de Tchekhov pour nous autoriser les lectures à double-sens.
Les drames personnels et collectifs sont bien là, mais traversés d’un grand éclat de rire sur le mode burlesque. L’occurence de sujets douloureux (et tout y passe : l’avortement, le sida, la drogue) est comme un peu de réalité remontant à la surface et qu’on s’empresse de submerger à nouveau sous l’annonce des résultats, le voyage à New-York, les répétitions.
Les personnages qui peuplent Les Amandiers ont la force des personnages de Breakfast Club : caricaturaux et attachants dans cette nécessité à être jeunes. C’est le point cardinal : on joue à être jeune de toutes ses forces, car sinon - c’est vrai - pourquoi irait-on voir au cinéma du réel qu’on imite à moitié ? Retrouvez plus de critiques sur notre compte Instagram @1film250mots :)
On pourrait peut-être reprocher certaines choses à Valeria Bruni Tedeschi mais certainement pas de manquer de vie et d'envie ! QUELLE FOUGUE ! En moins d'un quart d'heure, on s'est déjà attaché à tous les personnages et l'histoire se poursuit au grand galop ! C'est drôle c'est juste, ça rend mélancolique mais pas triste.... Bravo!
Inconditionnel admirateur de Valeria, depuis « Les gens normaux n’ont rien d’exceptionnel ». (92) De plus j’ai beaucoup aimé ses films où la légèreté était de mise…. Les Amandiers qui nous décrit « l’exaltation » de ces jeunes comédiens, imprime une gravité à laquelle Valeria ne nous avait pas habitués. Drogue, sexe, la vraie vie côtoie l’implication de ces jeunes comédiens pour vivre leur passion: le Théâtre. Patrick Chéreau et Pierre Romans nous sont montrés sans concession. La sélection est impitoyable et pas toujours bienveillante….comment expliquer l’aura de ce « maître » impitoyable ? Décalage entre la vie »TROP » luxueuse de Valeria (Nadia Tereszkiewicz) et ses camarades sans le sou et parfois écorché vif: Etienne, bouleversant! (Sofiane Benacer) La Comédie, plus forte que la vraie Vie ?
22.11 Qu'est ce que c'est passionnant le monde du théâtre ! J'ai à la fois beaucoup aimé mais je trouve beaucoup de longueurs, une SPOILER [histoire de drogue] qui selon moi n'était pas nécessaire...J'aurai aimé qu'on voit l'entièreté de la puissance de tous les personnages plutôt sur seulement Stella et Etienne ! Petit coup de coeur pour le début des auditions, les scènes de jeu, elles m'ont donné envie de me lancer EH OUI, coup de folie. La mise dans le contexte des années 80 parfaite et le voyage à NY permet de quitter un peu le théâtre des amandiers: terrain de jeu du film.
23.11 Update: je regarde le documentaire des Amandiers aux Amandiers, C'est vrai c'est du vrai et ça me fait vivre d'autant plus !
Stella et Etienne, les 2 personnages principaux de cette comédie dramatique, ont une puissance scénique assez époustouflante. Ils transmettent des émotions franches, vraies, touchantes, et sont épaulés par une myriade de personnages secondaires très bien construits qui apporte une force supplémentaire à ce très beau film.