https://leschroniquesdecliffhanger.com/2022/08/26/les-amandiers-critique/
Il est question d’une variation sur l’engagement dans l’art. C’est à la vie à la mort, ces thèmes sont récurrents. Tellement dans Les Amandiers, il est question d’une fureur de jouer, d’une fureur de vivre, d’un élan de vie, d’un tourbillon permanent. Il faut mourir sur scène. Ces jeunes destins, dans des excès de passion, dans une quête libertaire sans limites, consomment drogues, amours, sexes (y compris avec les profs), jeux, confusion entre réalité et scène, et se consument par tous les bouts. « Jouer est dangereux« , nous rappelle Chéreau.
La sensibilité du film est folle, à vif, à feu et à sang. Pour la déployer, entre autre le chef opérateur, Julien Poupard livre une photographie dans un esthétisme post-moderne, qui joue sur les intensités, et c’est très puissant. Nadia Tereszkiewicz (dans le rôle de Stella) prend notamment la lumière avec une force sacrément impressionnante.
Au final, Les Amandiers retrace une époque, et se pose comme une déclaration d’amour au spectacle vivant et à la jeunesse, dans la croyance à ses utopies. L’ensemble est très esthétique, sensible et prenant. Ça donne envie de jouer, et de croire en la force de l’art.