Amour, danse, huître et pâtisserie orientale... une comédie romantique plutôt fraîche, bien que j'ai trouvé la fin ratée : au-delà du fait qu'elle soit très prévisible, elle aurait mérité un meilleur développement, elle ne rend pas justice au reste du film. Très bons jeunes acteurs, on y croit.
Emma Benestan a réussi d’une certaine manière son premier long métrage en évitant le cliché jeunes désœuvrés issus de l’immigration, racailles ingrates, victimes et victimaires. Ici, pas de banlieue ou de quartiers laissés pour compte. Autre réussite, deux rôles forts tenus par Yasin Houicha, Az et Oulaya Amamra, Lila qui fonctionnent très bien. Deux rôles qui ne font pas d’ombre aux autres personnages. Enfin dernière réussite : la fragilité masculine en la personne d’Az. Nous sommes bien d’accord, « Fragile » ne révolutionne en rien le cinéma français. Force est de reconnaître que le récit est programmatique mais cette comédie romantique dégage une bonne brise marine. Dernièrement, « Une histoire d’amour et de désir » touchait aussi à la fragilité masculine tout en donnant la part belle au rôle féminin. Et rien que ça, ces nouveaux regards féminins issus du Magreb font du bien et me réconcilient avec la nature humaine car les récits ne sont pas embarrassés de bondieuserie !
Elle n’avait rien pour me plaire, celle-là. Dans “Comédie Romantique”, il y a Comédie et Romantique. L’aspect comédie repose sur des mécanismes qui, s’ils ne sont pas totalement imprévisibles (c’est de plus en plus rare, et de plus en plus difficile) doivent au contraire être totalement prévisibles et avoir fait leur preuves : en substance, on rit parce qu’on sait de quelle manière et pourquoi on va rire. L’aspect Romantique est plus difficile à calibrer, si on veut éviter à la fois le mélo et le neuneu. La solution, c’est la simplicité. Ici, il suffisait d’inverser le paradigme : c’est le garçon qui est “fragile” et la fille qui mène la danse, c’est ce qui donne son élan à l’histoire mais ce n’est pas suffisant. Ce sont les jeunes acteurs, débutants ou plus confirmés, qui assurent le succès de l’entreprise, en parvenant à donner l’illusion de partitions mi-préparées mi-improvisées, hyper naturelles en toutes circonstances, ce qui permet à des vannes pas toujours très heureuses de passer sans casse. J’aurais envie de comparer favorablement ce film à la Rom’com de Inès Règ sortie sur Prime l’an dernier, dans laquelle l’humoriste en faisait des caisses pour rattraper la mollesse de ses partenaires de jeu. Dans ‘Fragile’, personne ne fait d’ombre à personne, tout se tient en équilibre…et même dans les moments délicats où il s’agit de laisser parler les sentiments, sans second degré ou ironie, ça ne sonne pas faux pour autant. C’est même un sans-faute. De jeunes adultes, à l’humour et au phrasé de banlieue, le Sud de la France, l’affaire semblait vraiment mal engagée pour me convaincre mais ‘Fragile’ est incontestablement une très bonne surprise, dont la sincérité constitue l’atout le plus évident.
Une oeuvre qui dégage des ondes positives mais qui dans l'ensemble est un peu trop fleur bleue. Dans la belle ville de Sète, Az est déprimé après sa rupture avec sa copine qu'il comptait épouser. Ses sentiments pour son amie d'enfance incarnée par Oulaya Amamra ("Divines") vont évoluer. Touchant mais trop prévisible, le film offre de bons moments de danse , mais s'appuie trop sur les clichés entre jeunes de quartier et la Jet Set, à l'image du personnage caricatural de l'acteur narcissique. Dommage car pour son premier long-métrage, Emma Benestan réussit quand même à faire passer des messages dans cette comédie romantique bancale.
Bon moment passé devant cette vraie comédie romantique. J'ai beaucoup ri. Dommage que le dénouement soit aussi prévisible. On voit arriver l'histoire d'amour à des kilomètres... Mention spéciale aux seconds rôles et aux couleurs chaudes.
Sur le fond c'est une histoire très classique et trop linéaire, les enjeux manquent et Emma Benestan n'insuffle pas beaucoup d'identité ni de caractère à son récit. Mais les acteurs sont bons et portent cette jolie carte postale de Sète, au visuel alléchant avec ses couleurs bien saturées et son étalonnage orangé.
Une comédie sentimentale au fort goût déjà vue et revue. Que saluer ? L'entrain des comédiens ? Les paysages de carte postale ? "Fragile" n'est pas en soi un mauvais film, mais il s'accorde bien trop avec les codes du genre pour susciter la moindre émotion.
Tourné dans la charmante commune balnéaire de Sète, le jeune Az est ostréiculteur et tente de comprendre sa copine actrice. Alors qu’il la demande en mariage en lui glissant une bague dans une huître, celle-ci s'étouffe et le plaque. Sa bande de potes le soutient et l’une d’entre eux va lui apprendre à danser pour reconquérir le cœur de la jeune blonde. Entre comédie et romantisme, “Fragile” est une pépite ensoleillée qui donne envie de danser et d'aimer au côté d’un duo épatant. Yasin Houicha et Oulaya Amamra illuminent chaque plan tout en offrant une dimension sociale à l’ivresse de l’intrigue. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Enfin un petit vent de fraîcheur qui souffle sur le cinéma français. Un angle de vue original et authentique sur les classes sociales qui se côtoient et sur la recherche identitaire de la jeunesse française. Un véritable bol d’air loin des clichés et autres prêt-à-penser.
Le mot fragile fait davantage référence au côté victime d'Az qui sombre dans la dépression après s'être fait briser le cœur par sa copine qu'à sa fragilité qui pourrait le rendre attachant. Lassée de voir son ami dans cet état, Lila décide de l'aider à se reprendre en mains et à récupérer Jessica. Si le film d'Emma Benestan n'est jamais original, il commence particulièrement bien avec de bons personnages et de bons dialogues. On a vraiment l'impression de voir une vraie bande de potes et surtout on a tous plus ou moins connu une situation identique avec une personne qui s'accroche à une personne qui n'en vaut vraiment pas la peine. Si le film est plaisant à suivre au cours de sa première partie en étant léger et amusant, la seconde partie s'enlise dans un récit caricatural et prévisible. Oui, c'est le cas de la grande majorité des films racontant une histoire d'amour, mais la banalité de la construction de l'histoire a eu raison de moi. Ce triangle amoureux est tellement stéréotypé... Ce n'est pas un film désagréable, bien au contraire, mais il est surtout frustrant, car il y avait tout pour faire bon film. Au final, c'est moyen malgré une Oulaya Amamra une fois de plus superbe et magnétique.
Un film savoureux, très frais ! Les interprètes sont excellents, le cadre et la lumière changent des cadres habituels parisiens de ce genre de films. Les scènes de danse sont très agréables à regarder et ajoutent quelque chose à la beauté du film.