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    Buladó
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    velocio
    velocio

    1 302 abonnés 3 134 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 février 2022
    Fillette de 11 ans vivant dans le district de Bandabou, au nord-ouest de l’île de Curaçao, Kenza n’a jamais connu sa mère. C’est son père, Ouira, un policier, qui l’a élevée dans la maison que le père et sa fille partagent avec Weljo, le grand-père. Ouira est un bon père et Weljo un bon grand-père, mais, par ailleurs, ils sont aux antipodes l’un de l’autre : Alors que Weljo est un homme tourné vers le passé, qui ne s’exprime qu’en papiamento, la langue créole des Antilles néerlandaises, un homme qui croit à la présence des esprits, qui se réfère sans cesse au passé d’esclaves de ses ancêtres et qui refuse de vendre sa terre à un blanc, Ouira, qui a passé une partie de sa vie aux Pays-Bas, a une conception beaucoup plus matérialiste de l’existence et, à ce titre, il est bien ancré dans le présent et même dans le futur lorsqu’il demande à sa fille de s’exprimer en néerlandais afin de se préparer un avenir plus radieux. Lorsque, suite aux nombreuses incartades de Kenza et à ses absences répétées, la directrice de son école de Kenza s’interroge sur le manque d’une figure maternelle pour la fillette, Ouira affirme que « ce que l’on n’a pas connu ne peut nous manquer ». Erreur ! Kenza n’a pas connu sa mère, Sara Maduro, décédée en 2010 à l’âge de 25 ans, mais cette mère lui manque cruellement et c’est bien le sujet principal du film. Très souvent, c’est pour se rendre sur sa tombe qu’elle sèche l’école, n’appréciant pas de la voir mal entretenue par son père. Pour elle, le contact avec son grand-père a peut-être plus d’intérêt : il fréquente les esprits des défunts, il a construit un arbre des esprits avec des pots d’échappement récupérés au bord des routes, il lui permettra peut-être d’entrer en contact avec l’esprit de sa mère.
    traversay1
    traversay1

    3 570 abonnés 4 860 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 31 janvier 2022
    A Curaçao, Kenza, 11 ans, grandit avec son père policier et son grand-père. Rares sont les films venant des Antilles néerlandaises et plus précisément de Curaçao, plus connu pour sa liqueur que pour son cinéma. Buladó est loin d'être spectaculaire mais son réalisme magique, qui s'incarne dans le personnage du grand-père, est prenant et subjugue par sa poésie. Kenza, cette fillette qui n'a jamais connu sa mère et qui se rebelle contre un père pourtant peu autoritaire est le symbole d'une nouvelle génération qui s'éloigne du matérialisme de la précédente pour adhérer à une vision du monde plus traditionnelle, peuplée d'esprits que le vent vient parfois réanimer. Il y a certainement des lacunes dans le récit, souvent contemplatif, mais elles sont compensées par la sûreté de la mise en scène, la beauté des paysages et une partition musicale d'une extrême douceur.
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