Si j'aurais su, j'aurais pas regardé. Mon idée était de revoir le jeu d'Isabelle Huppert, après son premier premier rôle dans La Dentellière. Pas moyen de me passer Madame Bovary de Chabrol, je me suis donc rabattu, au hasard, sur cette Pianiste. J'avais déjà pu contempler la plastique rousse de Huppert dans des passages de Coup de Torchon. Sinon : rien. Pour conclure sur Isabelle, elle n'a pas l'étoffe d'une grande actrice. Mauvaise diction, elle lâche son texte de façon monocorde, inexpressivité faciale. Son principal atout est son corps, à la peau blanche, avec des taches de rousseur. Elle n'est pas grande et élancée mais de taille moyenne et assez ronde, ce qui contraste avec le caractère anguleux de son visage. Mais ici, mes bons amis, vous ne verrez rien. Tout est masqué. Le pauvre Magimel en sort totalement frustré et obligé de compenser par lui-même. Il finit par atteindre son objectif en ahanant : se taper sa prof de piano. Victoire à la Pyrrhus. Il comprend enfin que cette femme n'est pas intéressante, qu'elle n'est pas son genre. Je suis d'accord avec un intervenant ci-dessus, elle a probablement été abusée dans son enfance. On la dit quadragénaire. Je dirai même plus presque quinquagénaire. Mais les amours d'une prof d'âge mur avec son élève de vingt ans ne sont pas une exception. Remember Gabrielle Russier, Mourir d'aimer, et, plus près de nous du côté d'Amiens ... Chaque histoire est différente. J'ai percuté que Magimel a été Momo, le gosse débrouillard de La vie n'est pas un long fleuve tranquille. Annie Girardot, je l'avais vue à la Comédie Française dans le rôle de Cosette. Comme le temps passe. Et la musique alors ? Schubert, ma conception de Schubert. J'ai surtout retenu le quintette de Brahms qui sert d'accompagnement à Aimez-vous Brahms ? avec Ingrid Bergman et Anthony Perkins. Un peu le même thème, mais traité façon romantique. Pour conclure : n'allez pas voir La Pianiste, film malsain, médiocre, et frustrant.