MIchael Haneke est surtout connu pour son sublime et divertissant « Funny Games », lui qui à réalisé le film original ainsi que son propre remake, alors cherchant des films controversés il y’a quelques temps, je vu plusieurs fois cités le film « La Pianiste » de ce même Michael Haneke. Je me décidai enfin alors à regarder « La Pianiste » réalisé en 2000 donc par Monsieur Haneke.
L’histoire raconte l’histoire d’un professeur de piano : Erika Kohut, la quarantaine, qui s’adonne à des activités pour le moins pas banales : cinéma porno, sex-shop, épier les autres pendant leurs ébats et s’automutile par pur plaisir et masochisme. Cependant elle va rencontrer Walter, la vingtaine et va avec lui, avoir une relation perverse, malsaine entre le maître et son disciple.
Ce film est tout d’abord composé d’un casting assez connu, notamment l’actrice principal Isabelle Huppert (prix d’interprétation féminine à Cannes 2001) campant le rôle d’Erika Kohut, cette femme sans tabou laissant s’exprimer sa sexualité débridée. Malheureusement, autant quelquefois son air froid rend bien à l’écran, autant quelquefois on voit clairement que celle-ci se laisse dépasser par l’ampleur et la complexité particulière de son personnage, très difficile à jouer. Benoit Magimel (prix d’interprétation masculine à Cannes 2001), lui interprétant Walter, se débrouille vraiment comme un chef notamment lors de l’une des scènes finales ou il est tout simplement brillant et ne cessant de nous faire penser à un de ces deux petits blondinets dans Funny Games U.S bien plus charismatique que ce dernier. Le scénario ensuite est vraiment je trouve mauvais, et très bizarre se consacrant uniquement au personnage à la fois complexe et trop complexe d’Erika Kohut malade. Et encore une fois, Michael Haneke voulant clairement dès le début, faire controverse avec La Pianiste nous gratifie d’un unique et même thème qui choque ces messieurs, dames, le sexe ! Evidemment, le sexe et la religion sont pour beaucoup le seul moyen de choquer moralement, d’aller à l’encontre de la morale des gens. La mise en scène trop traditionnel fait place à une vision du réalisateur qui je dois l’avouer, m’est je crois passer au travers car je n’ai pas réellement compris le but de ce film, si ce n’est faire réfléchir le spectateur sur ces maladies qui existent réellement (Ici, vraiment poussé au vice et disproportionné), ou sur autre chose même que ce film ?! Si ce n’est que les moments de pur musique ou l’univers du piano nous envahit, moins qui ne suit en aucun cas fan de musique classique, ait trouvé ces passages assez maitrisés. Une chose est sûr, 2 heures devant ce film, c’est long, très long surtout quand on se retrouve avec une fin qui finit en queue de poisson, non vraiment ce film n’est pas mauvais, ni bon, il est pris d’incohérences que seul certaines personnes s’essayent à essayer de déchiffrer l’indéchiffrable, et si même Haneke nous laissait patauger dans la semoule ? La photographie est parfois bonne, mais je m’attendais à un film choquant, sans réel prise de tête, et pourtant j’étais loin de m’imaginer que ce film pourtant gratifier de 4 prix (interprétation féminine et masculine à Cannes, grand prix pour Michael Haneke, meilleure actrice dans un second rôle pour Annie Girardot) et 2 nominations (prix du jury à Cannes et César de la meilleure actrice) allaient me passer au dessus de la casquette. Dommage, Haneke, 1-1 partout balle au centre !