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Un visiteur
5,0
Publiée le 9 janvier 2010
Voici un film dérangeant,déroutant et envoutant sur la difficulté d'etre. Erika,pianite dans un conservatoire,vivant seule avec sa mère ,névrosée par son éducation ,se fait et fait subir aux autres les pires humiliations afin d'assouvir sa rancoeur sur sa vie pitoyable de solitude et de tristesse. Ce sujet délicat est traité avec une force rarement atteinte au cinéma et l'on ne peut sortir indemne d'un tel film . Isabelle HUPPERT tient certainement là le role le plus complexe de sa magnifique carrière et Annie GIRARDOT nous montre tout son talent dans son role de mère pitoyable .Le rféalisateur M HANEKE nous propulse dans ce milieu sordide et pathétique de main de maitre .A gouter également les oeuvres pour piano qui s'égrainent tout au long de ce film et qui ajoutent à notre émotion.
Mickael Haneke, pour sa première coproduction française, fait encore très fort pour rendre son film si déconcertant que beaucoup préfèreront en dédaigner l'intérêt plutôt que partager les traumatismes psychologiques choquants de ses personnages. Sans doute est-ce la mise en scène toujours aussi froide et distante du réalisateur autrichien qui déculpe le plus l’aspect malsain du récit et empêche aux spectateurs de s’attacher aux personnages. Cependant, Haneke nous montre, à nouveau, du doigt certains des aspects les plus glauques de l’humanité telles que la frustration sexuelle, les pratiques sexuelles "inhabituelles", ou les relations mères/filles malsaines. Isabelle Huppert nous livre une prestation éblouissante et Benoit Magimel tient sans doute là le meilleur rôle de sa carrière.
Une nouvelle fois, à travers une histoire à première vue banale mais terriblement fracassante au final et des personnages saisissant de crédibilité, Michael Haneke met en avant l’être humain, le met à nu et le confronte à son propre reflet, ses propres démons, c’est-à-dire tout ce qu’il y a de plus malsain, de plus sadique et de plus destructeur. La Pianiste est un petit bijou à la puissance désarmante, sincère, séduisant, inquiétant. Un beau moment de cinéma et de vie. (critique complète sur : http://www.leblogducinema.com/2009/06/11/critique-la-pianiste/)
Haneke est un cinéaste qui aime les atmosphères étouffantes voir asphyxiantes. Il nous décrit dans ce film une passion dévorante dont on se retrouve le complice impuissant, condamné a observé le spectacle d'une femme incapable de sortir de ce schéma destructeur.
Attention, film difficile à ne pas mettre « entre toutes les mains ». Les images, parfois choquantes (sans être choc : on ne voit pas grand chose, tout est dans la suggestion) et lhistoire mettent vraiment mal à laise. Cependant, ce film envoûte, laisse un goût âpre dans la bouche, et vous hante quelques jours, ce que seuls les grands films peuvent faire. La fin, magistrale et inattendue, en ajoute encore à notre malaise. Applaudissons enfin la prestation dIsabelle Huppert !
Masochisme, mutilation, voyeurisme, dureté et méchanceté, c'est du n'importe quoi dans ce film de Michael Haneke. Cette pianiste est cinglée et rien de plus, que faut-il en retenir, pas grand chose à mon avis!
Abordant des sujets très difficiles qui relèvent de la psychologie humaine; ce film n'y va pas par quatre chemins. Choquant, dérangeant, ça, c'est sûr! On n'en ressort pas indemne (l'interdiction au moins de 16 ans est plus que justifiée). Huppert y incarne une professeur de piano hautaine, complètement névrosée, frustrée, à cause de sa mère ultra-possessive. Bref, un film de névrosés pour névrosés, à voir absolument!
Dérangeant? peut être mais je crois que le mot juste est envoutant. Les opinions peuvent différer sur ce sujet. Une chose est sûre la performance d'Isabelle Huppert est totalement inoubliable. La froideur dont est caractérisé son personnage ne peut que nous fasciner...on est totalement subjugué. Je crois que le réalisateur a bien compris qu'il ne fallait pas faciliter la tâche au spectateur il le lui rendra mal. Alors il joue avec nos sentiments, il nous effraie, nous pénétre. On finit par aimer son personnage à la comprendre si bien qu'on est bouleversé et pris à la fin par une espece d'obsession envers le personnage de Benoit Magimel. L'effet d'attente ressentit par la principale protagoniste nous atteind tout autant. Simplement bouleversant.
Un film dérangeant sur une passion hors normes et indécente qui restera, comme souvent chez Haneke, longtemps gravée dans nos esprits. Isabelle Huppert est inoubliable (prix de la meilleure interprétation à Cannes).
un très beau film et une belle étude de cas à faire... et quand je vois certaines critiques parlaient de "médiocrité humaine" dans le cas du personnage interprété magistralement par Isabelle Huppert je suis tout simplement un peu attristé par ce que peut engendrer le système et la méconnaissance de ce qui nous fait, nous structure (dont le désir et sa très grande complexité,) bref la singularité de chacun... à voir absolument!
Un film surprenant, original, malsain et percutant comme on les aime (et comme on aimerait en voir plus). Cependant, peut-être manque-t-il un peu d'explications, et la fin gagnerait sûrement à être plus accessible.
Une terrible descente aux enfers, doublé d'acteurs en état de grâce, et de longs plan-séquences à couper le souffle. Haneke tient en haleine une histoire noire, véritable crépuscule de la raison humaine.
Michael Haneke réalise un film choc. Isabelle Huppert est incroyable dans son rôle de professeur coincée mais basculant dans la perversité sexuelle par moment. Dommage que la fin soit un peu bâclée. Du très grand cinéma français...
Que voilà un film franchement déconcertant ! Ce qui frappe tout d'abord dans "La Pianiste", c'est le stoïcisme, le manque cruel de point de vue de Michael Haneke. Cette neutralité, cette utilisation des longs plans-séquences n'avaient en rien gêné notre appréhension de son "Ruban Blanc", préférant laisser le spectateur se faire sa propre idée sur l'intrigue. Or, ici, l'absence de positionnement fait que, loin de choquer le spectateur, "La Pianiste" ne l'émeut pas non plus ! L'ensemble est froid, fade même, pareillement à l'image qu'Isabelle Huppert, remarquable, veut donner d'elle-même. C'est donc tranquillement et péniblement que le film déroule son long fil, sa longue histoire sur cette relation hors du commun, cette interminable partie de "à toi, à moi". De plus, on se questionne même sur l'utilité de toute cette bande lorsque l'on arrive au bout du long métrage et que sa remarquable durée (presque 2h10) soulève en nous un problème : tout ça pour dire si peu ? Indéniablement, Michael Haneke a son style, qu'on ne va pas lui retirer compte tenu des récompenses qu'il continue d'amasser, mais chaque style a son domaine de prédilection, et le génie de l'autrichien ne semble pas s'adapter à tout ...
Michael Haneke montre mais n'explique pas. C'est un parti pris intéressant et qui ne peut pas laisser indifférent. Surtout qu'il ne fait rien pour rendre agréable son film au spectateur en y allant frontalement et crûment quitte à aller dans l'exagération. Mais ce que l'on retient surtout de tout ceci, c'est qu'il arrive à tirer le maximum de ses interprètes. Annie Girardot, Benoît Magimel et bien sûr Isabelle Huppert sont très impressionnants. Seule très grande réserve que j'aurais vraiment face à tout cela : la fin. Haneke préfère un final intellectuel alors que moi personnellement, de façon purement subjective et sans vraiment pouvoir le justifier, je pense que quelque chose de fort, de véritablement coup de poing aurait beaucoup mieux convenu. Voilà mon avis personnel face à cette oeuvre qui se veut (et qui d'ailleurs y arrive parfois!) dérangeante.