Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
VOSTTL
97 abonnés
1 940 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 15 février 2022
J’ai toujours de l’affection pour tous ces films provenant de cette région sensible du monde : Israël et Palestine. C’est toujours instructif et intéressant de découvrir les moeurs laïques et religieuses de ces deux sociétés avec ou sans le background géopolitique. Si certains films israéliens arrivent à se passer de la question palestinienne, religieuse et géopolitique, il est difficile côté Palestine d’occulter la question israélienne. Avec « 200 mètres », c’est inévitable et pour cause, un mur sépare un village palestinien d’un village « cisjordano-israélien », territoire occupé par les colons israéliens. Et par voie de conséquence, sépare un père palestinien, Mustafa de sa femme, Salwa, qui vit dans un appartement avec ses trois enfants. La femme ayant opté aussi pour la nationalité israélienne ! Le père vit avec sa mère et peut voir de son balcon l’appartement où réside sa famille. Ils se téléphonent et communiquent aussi avec la lumière. Mustafa peut passer voir sa famille au retour de son travail. Le seul souci, il lui faut un pass valide. Si tel n’est pas le cas, les 200 mètres effectués en 10 minutes peuvent se convertir en 200 kilomètres, en exagérant à peine ! Pass non valide signifie clandestin. Le réalisateur Ameen Nayfeh connaît cette problématique. Et si on peut lui reprocher de mélanger les genres, drame social, road-movie, thriller, il reste que le road-movie s’impose naturellement puisque toutes personnes n’ayant pas de pass, considérées comme clandestins, sont dans l’obligation de contourner ce mur et ça prend du temps. Il fallait une raison pour en grossir le trait : l’hospitalisation d’un des enfants de Mustafa. Je ne suis pas sûr que le trait soit grossier. Par contre, l’aspect thriller m’a paru un tantinet forcé. Mais l’ensemble du film ne souffre pas de cet aspect thriller inutile. A travers ce récit, on peut s’apercevoir que les travailleurs palestiniens très nombreux pour exercer en Israël doivent non seulement se lever tôt pour passer les check-points mais on en perçoit aussi l’humiliation subie. A travers le road-movie, on entraperçoit la haine pour le colon israélien qui s’est emparé des terres palestiniennes en toute impunité. « 200 mètres » ne peut donc pas éviter la question israélienne. A part l’aspect thriller, « 200 mètres » traduit l’absurdité de la question israélo-palestinienne. Une de plus ! A voir en V.O si possible.
Il vit du côté palestinien avec sa mère mais travail du coté israélien où vis sa femme et ses enfants, 200m les séparent, bien que le réalisateur ne va s’intéresser qu’au quotidien d’un père de famille et à la traversée clandestine mais le film est maîtrisé de bout en bout.
200 mètres : c'est ce qui sépare Mustafa (Ali Suliman) du reste de sa famille installée en Israël. Celui-ci se rend en territoire hébreu pour y travailler mais lorsque son fils va être victime d'un accident de voiture, un road movie va s'en suivre. Avec des compagnons d'infortune va se tramer un suspense haletant pour déjouer les checkpoints. Le cinéaste réussit à donner de l'épaisseur à chaque personnage pour maintenir la tension. Un film au scénario assez basique mais qui tient en haleine jusqu'au bout, et qui reflète bien le conflit israëlo-palestinien bien connu du cinéaste, Ameen Nayfeh.
Pour aller d'un point A à un point B n'importe où dans le monde on choisit le moyen de transport qui nous convient et on y va. Pas en Cisjordanie où il faudra utiliser d'autres moyens et d'autres ruses pour éviter de se retrouver coincé au moindre check-point. Une vie entière à utiliser un laisser-passer pour aller travailler ou se cacher dans un coffre pour rendre visite à son fils à l'hôpital. Le réalisateur palestinien s'il montre une réalité que personne ne peut nier a la bonne idée de ne pas faire un film trop doctrinal, ainsi le père séparé par un mur de ses enfants l'est par choix idéologique et non par obligation israélienne.
Belle idée d'aborder le conflit israëlo palestinien par le prisme d'une famille qui vit séparée ; pour eux être ensemble c'est le téléphone, c'est le jeu des lumières qui clignotent comme du morse au-delà du mur . Pas de scène de guerre mais la pression militaire est omni présente. Je suis montée à bord de cette voiture avec le père et j'ai eu peur avec lui : il veut rester un lien entre lui et elle , lui et ses enfants, lien entre ces deux contrées ... Contradiction des uns Ambiguïté des autres Chaque personnage croit en sa vérité. 200 mètres seulement les séparent mais combien d'années pour les rassembler enfin ?
Des longueurs et peu de vraisemblance ( la photographe allemande qui se mêle à l'équipée) mais l'essentiel est dans la vision des murs et des checkpoints qui séparent les peuples et rendent la vie insupportable en Cisjordanie.
N'ayant pas vu la bande-annonce, je ne m'attendais pas à un road-movie aussi intense ! Excellemment joué, le film illustre les tensions de cette région à merveille, par aussi une tension quasi-constante de nos héros. Le protagoniste est attachant, on ressent bien son attachement à sa famille (malgré son entêtement) ainsi que ses copilotes (bon pas tous). Malheureusement tout ça pour revenir à un point de départ qu'on ne comprend pas forcément. Une amorce un poil long aussi.
très bon film, tellement proche de la réalité...rien n'est simple et la vie continue, oserais je dire simplement ? ...j' espère que le bouche à oreilles va fonctionner
Un film captivant sur le quotidien des Palestiniens. À travers un scénario simple, un père palestinien devant se rendre au chevet de son fils hospitalisé, doit franchir les checkpoint israéliens, dans un bus illégal. Ameen Nayfeh livre une portrait tendre des passagers du bus, tout sonne juste, on n'est jamais dans la caricature, les images sont soignées, on regrette que des personnages secondaires soient délaissé un peu trop rapidement dans le film, ils ne semblent pas avoir été suffisamment intégré dans l'intrigue pour faire le grand film qu'il aurait pu être.