Avant de commencer ma critique, il faut noter qu'avant de regarder "Blade 2", je ne connaissais rien du tout du personnage, si ce n'est le fait qu'il appartienne au rayon comic-books du catalogue Marvel (oui, oui, la firme à l'origine de Spider-Man ou des Avengers). Par contre, je connais très bien le réalisateur, Guillermo Del Toro, à l'origine de l'excellent "Labyrinthe de Pan" ou encore du tout récent "Pacific Rim" que je n'ai pas encore vu. En gros, Del Toro est un cinéaste talentueux, qui sait ce qu'il fait artistiquement parlant. Disons que le bonhomme a toujours eu le don de livrer des blockbusters diablement réussis, qui savent séduire le grand public ainsi que le cinéphage endurci. En bref, plus encore que le nom de Marvel associé au long-métrage, c'est surtout le réalisateur qui m'a donné envie de regarder ce "Blade 2", et ce sans avoir vu au préalable le premier épisode (très logique, je sais). Quoi qu'il en soit, le verdict que l'on puisse faire de ce "Blade 2" est qu'il s'agit d'une série B de grande qualité. Si le scénario ne casse pas trois pattes à un canard, l'univers vampirisé et le côté fun appuyé parviennent à captiver le spectateur. Mais c'est aussi cette réalisation, d'une bonne fluidité, notamment durant les scènes de combat, et les inspirations liés aux films de kung-fu ou aux films de sabres, qui apportent une certaine originalité à ce "Blade 2". Pur fantasme de geek, dans lequel un héros badass flingue du vampire à tout va, dommage que le scénario possède autant de lacunes, les arcs scénaristiques se révélant être tirés par les cheveux lors de nombreux moments. Car ce qui fait la faiblesse de "Blade 2", c'est bien son scénario, n'étant qu'une simple histoire manichéenne d'un chasseur de vampire, vu et revu dans multiples productions du genre. Disons que, sans Guillermo Del Toro, "Blade 2" n'aurait certainement pas été si bon, car l'ingéniosité du metteur en scène apporte un énorme plus au long-métrage. Comme si l'art, le vrai, se mêlait aux blockbusters hollywoodiens. Et le moins que l'on puisse dire, c'est ce que ce mélange donne un résultat détonant. Encore une fois, Del Toro parvient à réaliser un blockbuster de qualité et prouve encore une fois ses étonnantes capacités à s'approprier un univers pour en tirer quelque chose de personnel.