La CIA a accepté, à titre exceptionnel, que soient filmés certains de ses bâtiments aux Etats-Unis. De plus, des agents de la CIA ont collaboré au film, apportant la caution nécessaire aux procédures qui y sont décrites. "Leur coopération nous a été précieuse", explique Jerry Bruckheimer. "Même si nous ne faisons que raconter une histoire, nous montrons des moyens et des situations que ces gens affrontent tous les jours. Leur expérience nous a énormément servi."
Le tournage de Bad company s'est déroulé à New York et à Prague, en République Tchèque. "Nous voulions tirer parti du patrimoine architectural exceptionnel de la capitale de la République Tchèque", explique le producteur Jerry Bruckheimer. "C'est une exceptionnelle ville d'histoire, qui par chance a échappé au bombardement de la Seconde Guerre mondiale. On y trouve beaucoup de styles, du Baroque à la Renaissance. C'est une cité aux ambiances surprenantes, faites d'un assemblage de nombreuses influences, un peu comme l'univers du film."
Le producteur Jerry Bruckheimer estime que Bad company "est un film à la croisée des genres. Etant donné la qualité de son casting, on pourrait parler d'un film d'acteurs ; son rythme et ses nombreux morceaux de bravoure en font aussi un thriller d'action ; mais le choc des personnalités et l'énergie en font d'abord une comédie." Et de rajouter que Bad company "n'est pas exactement un buddy-movie, les deux personnages principaux ne se sont pas choisis et ils ne sont pas seuls contre tous. Ils son surtout l'un contre l'autre !"
Anthony Hopkins n'avait auparavant jamais tenu la vedette d'un film d'action. Bad company est donc une première pour lui. "Je suis fan des films d'action", s'entousiasme-t-il. "J'aime le cinéma qui distraie et qui bouge. Les rôles immobiles et cérébraux m'ennuient. Faire un film de cette envergure était inédit pour moi." Quant on lui demande d'évoquer Chris Rock, il décrit un acteur posséder un "talent de la comédie, du burlesque", ayant "toujours une idée qui posse les choses encore plus loin."
Chris Rock ne cache pas son appréhension à l'idée de travailler avec un acteur du calibre d'Anthony Hopkins. "Forcément, la première fois que vous vous retrouvez devant Sir Anthony Hopkins, ça fait quelque chose", s'exclame-t-il. "Il a ce calme, cette puissance qui impressionnent, et puis si vous commencez a réfléchir à tout ce qu'il a joué, aux dizaines de récompenses qu'il a reçues, c'est fini, vous vous sauvez en hurlant, vous n'y arriverez jamais. C'est un seigneur, il est humain, chaleureux, juste. Il vous apporte un confort. (...) Il m'a énormément appris."
Bad company marque la rencontre de deux vedettes aux styles bien différents : Anthony Hopkins et Chris Rock. Pour Joel Schumacher, "le mélange de leurs talents, la confrontation de leurs images occasionnent de nombreux moments réjouissants. (...) C'est la rencontre de deux personnalités, le choc de deux univers. Un vrai régal !"
Le producteur Jerry Bruckheimer ne tarit pas d'éloges au sujet de Joel Schumacher, le réalisateur du film. "Joel est toujours au courant de ce qui est dans l'air du temps. Il a cette capacité de réinventer les films de genre. Ce n'est pas seulement un réalisateur, mais aussi un écrivain, un spécialiste de l'image." En retour, Joel Schumacher voit en son producteur quelqu'un "qui aime les films, un pur fan de cinéma. Il laisse une entière liberté aux créateurs tout en les soutenant constamment."