Avis : Le Dernier empereur - Page 5

Moins intéressant que dans mes souvenirs, il y a tout de même une bonne accroche au départ mais le film nous désintéresse vite par la suite, lorsque l'Empereur entre à l'âge adulte et devient simple citoyen. Où lorsqu'un empereur de façade devient simple jardinier. Intéressant pour cette destitution totale alors que Hollywood nous habitue à voir un "petit" devenir une icône, ici l'icône devient "petit" jardinier. A voir pour les amoureux de l'histoire et de la Chine.

Le film de Bertolucci évoque l'étonnante destinée du dernier empereur de Chine, dont le règne fut tout autant précoce qu'éphémère. A travers le dénommé Pu Yi, c'est une part de l'Histoire chinoise du XXème siècle qui défile. D'abord la République qui confine l'empereur dans ca Cité Interdite, puis la révolution communiste qui met à l'index l'ancienne majesté.
Les turpitudes politiques de le décor de cette fresque tandis que, dans la première partie du film, les palais impériaux de la Cité en constitue un autre, matériel celui-là, que la réalisation, attachée à l'authenticité, illustre dans sa magnificence. Somptuosité des lieux, des costumes et des couleurs, reproduction attentive des rites impériaux et de la cour (touchante et amusante au moment où le nouvel empereur est haut comme trois pommes), cette partie est d'une élégance et d'une beauté formelle qui ont probablement grandement contribué au succès du film.
Au terme de cette période encore paisible pour Pu Yi, quoique figurant un prisonnier dans sa cage dorée, vient celle de la déchéance, moins brillante peut-être -à tout point de vue, l'histoire s'assombrit- parce que les tourments de l'Empereur ne m'ont pas vraiment touché, parce que son cheminement aux côtés de ses (deux) épouses et dans le rôle politique joué auprès de l'ennemi japonais reflète une mise en scène plus académique, moins surprenante.

Le biopic du dernier souverain de Chine est une passionnante fresque historique, dans le palais impérial de la cité interdite où s’est déroulé 50 années d’événement chronologique, de la fin de l’Empire Qing laissé à l’état critique par la mourante impératrice douairière Cixi, l’enfant empereur fut évincé à l’avènement de la première république, en passant par la période de la déclaration de guerre et colonisation Japonaise qui le contrôla telle une marionnette pour le compte du fantoche territoire du Manchoukuo, le sort réservé à son entourage fut tragique. La fin de l’occupation après la guerre marqua sa fuite, évita ainsi les tribunaux pour trahison, rattrapé par les soviétiques et emprisonné jusqu’à son extradition après la révolution communiste de Mao Zedong qui arriva à son terme pour finir par porter le coup de grâce à sa chute, il prendrait conscience de l’ampleur de son action criminelle, l’aveuglement laissé par ses anciens protecteurs se révéla, le soutien d’allégeance au nouveau régime par la rééducation idéologique lui valu le pardon de l'inconscience de ses crimes, finissant le restant de sa vie comme jardinier. Une destinée d’humilité et de modestie venant d'un monument du passé et un final tout en émotion magnifiquement intemporel.

"Le dernier Empereur" s'ouvre sur une séquence aux musiques orientales qui nous transportent dès les premières secondes vers un ailleurs coloré. Et c'est ainsi que sans avoir eu le temps de nous en apercevoir, nous sommes happés dans une chine en pleine tumulte grâce non seulement à la musique mais aussi aux décors splendides et aux costumes superbement remis au goût du jour. "Oh mon dieu ce film n'a pas pris une ride". La première partie passionnante se concentre sur l'enfance de notre héros, alternant passages drôles et passages moins amusants. La seconde en revanche souffre d'un manque de rythme qui ennuie rapidement mais ne manque pas d'émotions fortes. Au final, c'est une fresque d'une beauté à couper le souffle, superbement mise en scène par Bertolucci.

Bertolucci nous livre une magnifique fresque qui dépeint la Chine du 20ème siècle au travers du destin hors du commun de Pu Yi, le dernier empereur. De son sacre à l'âge de 3 ans jusqu'à la fin de ses jours en tant que jardinier, on découvre une histoire incroyable. Les acteurs jouent juste, les décors et les costumes sont magnifiques. Juste un petit bémol sur le manque de rythme du film.

Un chef d'oeuvre sur le déclin de l'Empire de la Chine. Avec le regretté Peter O'Toole qui avait joué dans Lawrence d'Arabie.Avec le légendaire John Lone qui avait tenu un rôles marquant dans l'Année du Dragon. Un très beau film racontant un biopic passionnant et rempli d'émotions.

Bon, alors là il y a un truc carrément dérangeant dans le film : la langue. Les personnages parlent tous en anglais. Bon, c'est un parti pris (que je n'apprécie pas), mais au moins il faudrait respecter ça du début jusqu'à la fin. Car je trouve ça absolument ridicule de voir que par moment, lorsqu'ils sont énervés ou lorsqu'ils murmurent, ils se remettent à parler mandarin. C'est juste ridicule. Si on a fait le choix (mauvais choix mais bon) de faire parler ses personnages en anglais, faut au moins le respecter jusqu'au bout et pas s'amuser à les faire parler quelques fois en mandarin. Du coup ça n'a plus aucun sens. C'est juste ridicule.
Bon, passons ce problème linguistique. Intéressons nous au film en lui même. Le sujet est très intéressant et met en lumière le destin d'un homme à la vie mouvementée. Cet aspect là du film est intéressant. Surtout que cela permet de mettre en lumière des thèmes telle que la confrontation de deux mondes : l'ancien, le traditionnel face au nouveau. De ce point de vue là, c'est réussi. De plus, j'ai pas l'impression que le personnage central ait été loué et c'est agréable de voir un homme avec ses défauts et ses qualités et non pas une louange pendant 3h.
Par contre, la mise en scène aurait méritée d'être un peu plus grandiloquente à mon avis, afin de mieux servir le sujet.
Autre défaut. J'ai vu la version cinéma et pas la version télé. Et j'ai l'impression que le découpage a été pas toujours très bien fait. J'ai pu noter qu'il y avait un côté un peu brouillon parfois, les personnages nous parlent d'évènements dont on est pas au courant et qu'on a pas vu à l'écran. Bon, ok... On devine qu'il a fallu faire des choix afin de faire un film plus court que la version télé, mais c'est assez déroutant par moment.

Une très belle fresque historique signée Bernardo Bertolucci, sur le dernier souverain de l'empire du milieu.
Au-delà de l'aspect historique (que je ne peux attester car n'étant pas expert de cette période), la trame et la dramaturgie du film est palpable. Le personnage principal est fascinant, à la fois omnipotent, avec des serviteurs à la merci de tous ses desiderata mais complètement prisonnier de sa cité interdite et n'ayant aucun impact en-dehors de celle-ci du fait de la révolution communiste bouleversant le pouvoir en place.
Le personnage principal est plutôt bien interprété (que ce soit John Lone ou les jeunes acteurs incarnant le personnage aux différentes étapes de son enfance). Peter O'Toole est lui aussi impeccable de justesse en précepteur du jeune dirigeant.
La bande originale est culte, composée par Ryuichi Sakamoto (que je ne connaissais pas avant d'avoir vu ce film) est mémorable (un des thèmes les plus connus du cinéma). Les décors sont parfaits.
Peut-être pas le film le plus connu de Bertolucci, mais c'est un must-see.

Cette fresque de Bertolucci ne cherche pas à raconter de façon exhaustive soixante ans de l'histoire de la Chine mais bien la vie mouvementée de Pu Yi, même si son statut particulier de dernier empereur l'impliqua inévitablement dans la mutation et les changements politiques de son pays.
Le rythme très lent est toléré dans la première partie, celle de l'enfance dans la Cité Interdite, grâce à une superbe reconstitution culturelle d'une Chine ancestrale.
La suite en Mandchourie souffre cependant de ces longueurs. En relatant le quotidien futile, et pas forcément captivant, à la cour du régime fantoche du Mandchoukouo, le réalisateur se risque à perdre l'attention du spectateur.
Ce "Dernier Empereur" est donc un film au ton trop monotone pour raconter un destin hors du commun mais qui se démarque par un visuel grandiose, nous plongeant avec succès dans une époque et une culture si lointaines.

On n'est pas toujours fans des films biographiques (longs et souvent répétitifs) mais ce film m'a carrément envouté ! Je ne suis pas une connaisseuse en matière de cinéma mais j'ai trouvé l'image belle, les décors recherchés, la musique glissant sur l'image comme le ruisseau sur les pierres (métaphore de *_% ^^) et les personnages interprétés par des acteurs attachants et performants ! Et puis finalement un film idéal pour illustrer l'histoire (enfin une partie !) de la Chine dans la seconde et l'après guerre. Un des seuls aspects négatifs que je me permet de relater est que les asiatiques (mis à part les japonais... donc en fait les chinois plus qu'il n'y en a pas d'autres^^) parlent en anglais. Dommage que beaucoup des critiques négatives (dans "commentaires") ne soient, me semble-t-il, pas très constructives. Elles permettent parfois de prendre du recul quand nous viennent à nous que de bon sentiments !

Le Dernier Empereur réalisé par Bernardo Bertolucci en 1987.
*Les points que j'ai appréciés →
• La super réalisation
• La première partie qui est très intéressante

*Les points que je n'ai pas appréciés →
• La deuxième partie qui est bien moins captivante

*Conclusion →
J'ai aimé, c'est excellemment bien réalisé. 7/10.

Entre féodalité et maoïsme

Bernardo Bertolucci a co-écrit, avec Mark Peploe, et réalisé ce film dramatique biographique épique, qui est une adaptation de l'autobiographie "De l'empereur au citoyen : l'autobiographie d'Aisin Gioro Pu Yi" écrit par Pu Yi entre 1960 et 1964.

Allant et venant entre la naissance du dernier empereur en 1906 et sa mort en 1967, l'histoire est savamment conçue et couvre quatre époques de l'histoire chinoise : la fin des Qing, les débuts de la République, le Mandchoukouo et l'ère Maoïste.

La force du film de Bertolucci réside principalement dans son attachement aux valeurs humaines et aux luttes pour échapper à l'enfer de l'impossibilité de la raison entre féodalité et maoïsme

De spoiler: l’étouffement ultra-monarchiste à l’extrémisme maoïste, les opportunités sont rares. Elles proviennent principalement du tuteur écossais de Pu Yi et de la tutrice américaine de son épouse – des personnes instruites et respectueuses des us et coutumes, mais qui ne tolèrent pas les excès dangereux pour l'équilibre psychologique et la santé
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Malgré leur spoiler: mariage arrangé traditionnel, le couple d'adolescents est heureux au début de leur relation et envisage de poursuivre leurs études à Oxford, avant de partir découvrir la Côte d'Azur et San Francisco
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Pu Yi est devenu un spoiler: monarque sage et moderne, qui a adopté un certain nombre de réformes, avant que le coup d'État de Pékin de 1924 ne mette fin aux plans et aux rêves de son épouse Wan Jung, de son « ernai » ou seconde épouse Wen Hsiu et de lui-même
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L'ère du Mandchoukouo spoiler: ne fut qu’une longue descente dans les ténèbres, qui fit de Pu Yi une marionnette japonaise avant de se terminer en 1945 par la victoire des forces alliées, la capitulation du Japon et la capture de Pu Yi et de ses proches par l'Armée rouge soviétique
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Le spoiler: programme de rééducation communiste chinois l'a contraint à renoncer à sa collaboration forcée avec les envahisseurs japonais pendant la Seconde Guerre sino-japonaise. Puis, considéré comme réhabilité par Jin Yuan, le directeur de la prison de Fushun, et par le gouvernement, il fut ensuite libéré en 1959
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En 1967, spoiler: devenu jardinier et menant une vie simple, Pu Yi tombe sur à un défilé de la Garde Rouge maoïste, qui prône le "culte de la personnalité de Mao Zedong" et fait de son ex-directeur Jin Yuan un prisonnier politique exhibé pour ses soi-disant « crimes anti-révolutionnaires
».

A l'aube de sa vie, Pu Yi spoiler: retourne à la Cité Interdite en tant que touriste, et après avoir rencontré un jeune garde rouge, le « Fils du Ciel » disparaît
.

Quatre acteurs incarnent le dernier empereur : Richard Vuu dans le rôle de Pu Yi, lorsqu’il est âgé de 3 ans, Tijger Tsou dans le rôle de Pu Yi, lorsqu’il est âgé de 8 ans, Wu Tao dans le rôle de Pu Yi, lorsqu’il est âgé de 15 ans, et John Lone dans le rôle de Pu Yi adulte. Les autres rôles principaux incluent Peter O'Toole dans le rôle de Reginald Johnston, le tuteur écossais de Pu Yi, Joan Chen dans le rôle de son épouse Wan Jung, Vivian Wu dans le rôle de se seconde épouse Wen Hsiu, Ying Ruocheng dans le rôle de Jin Yuan, le gouverneur du camp de détention, et Victor Wong dans le rôle de Chen Baochen.

"Le Dernier Empereur" a été un succès critique, et au box-office, qui a remporté les neuf Oscars pour lesquels il a été nominé, dont ceux du Meilleur Film, du Meilleur Réalisateur et du Meilleur Scénario adapté. Il a également remporté plusieurs autres distinctions, dont trois BAFTA Awards, quatre Golden Globes Awards, neuf David di Donatello Awards et un Grammy Award pour sa partition musicale.

Au XXIe siècle, la majeure partie de l’Asie, du Moyen-Orient à l’Extrême-Orient, est encore déchirée entre traditions féodales et extrémisme politique.

5/5

C’est avec un budget colossal et des moyens pharamineux à disposition (notamment, pour la première fois, l’autorisation de tourner dans la Cité Interdite), que le cinéaste italien Bernardo Bertolucci réalise cette immense fresque sur la vie d’un personnage plutôt méconnu en Occident : le dernier empereur de Chine, Puyi. A travers son existence, le réalisateur nous plonge dans plusieurs périodes de l’histoire chinoise, de la naissance de la République jusqu’à la révolution culturelle, en passant par l’invasion de la Mandchourie par les Japonais dans les années 30…
Bernardo Bertolucci signe avec « Le dernier empereur » une œuvre remarquable en plusieurs points. Tout d’abord sur le plan esthétique, la photographie de Vittorio Storaro magnifie comme d’heureux souvenirs les années de jeunesse de Puyi, utilisant des couleurs chaudes et faisant apparaitre la lumière dans de nombreux plans, ce qui contraste avec les années d’emprisonnement de Puyi, où le film devient tout d’un coup très sombre, austère, symbolisant la déchéance de l’empereur. Sur le casting, là aussi la barre est haute. On retrouve dans le rôle de Puyi l’excellent et bien trop méconnu John Lone (Némésis de Mickey Rourke dans « l’Année du Dragon ») ainsi que la sublime Joan Chen dont les performances viennent sublimer le film. On soulignera aussi la qualité du traitement du personnage de Puyi, montrant bien l’ambiguïté du personnage, à la fois victime de la mutation de sa nation, dont les valeurs modernes ne cohabitent pas avec les idéaux archaïques dans lesquels il a baigné durant toute son enfance, ainsi que de l’oppression japonaise, mais aussi traître à son pays et à son peuple, qu’il abandonne par frustration et par amour du pouvoir. Au fond, le film retranscrit très bien ce qu’était Puyi : un homme des plus simples, bien loin de l’image quasiment divine qu’on lui a inculqué durant son enfance, une âme en perdition, qui toute sa vie cherchera un pouvoir dont il n’aura jamais que l’illusion (le parallèle entre la scène du départ de sa gouvernante et celui de sa femme montre bien l’impuissance tragique de Puyi, qui ne peut rien contre son destin) et qui finalement, terminera sa vie dans la simplicité la plus humble. Cependant, malgré ces nombreux points positifs, le film a tout de même certains défauts qu’il me semble important de souligner. Tout d’abord, on peut reprocher au film qu’il soit parfois assez confus et que les explications manquent quant au contexte historique. Pour ma part, étant fasciné par la naissance de la République chinoise et par l’avènement au pouvoir du Kuomintang de Sun Yat-Sen et de Tchang Kaï-chek, je n’ai pas eu de problèmes majeurs de compréhension de la trame narrative du film, mais je peux imaginer que pour de nombreuses personnes n’étant pas forcément familières avec ce segment de l’Histoire, cela peut être plus compliqué. C’est pourquoi je regrette que Bertolucci n’ait pas utilisé d’intertitres pour présenter brièvement le contexte historique, ou qu’il n'ait pas daigné tourner des scènes qui, pour ma part, auraient étés importantes pour une meilleure compréhension de l’histoire (Notamment concernant l’abdication de Puyi qui n’est pas montré dans le film, ainsi que l’invasion japonaise ou encore l’arrivée au pouvoir de Mao entre autres…).
En clair, malgré ses quelques défauts, « Le Dernier Empereur » n’en demeure pas moins un film remarquable et captivant qui décrit avec brio plusieurs périodes décisives dans l’Histoire de la Chine moderne, à travers le prisme d’un homme en décalage avec son époque, un pion, tourmenté par les évènements et manipulé tout d’abord par les sempiternelles institutions impériales, puis par les envahisseurs japonais et qui, au final, trouvera le calme et la sérénité au sein de la Cité Interdite, non pas en tant qu’empereur, mais en tant que visiteur…

Une grande histoire personnelle au sein d'une fresque historique, des costumes, décors et figurants exceptionnels, ça a beau être un "film de chinois", c'est quelque chose. 2h25 et on peut pousser à 3h20 si affinités (version longue) mais la version courte me suffit.

Vraiment grandiose. Le personnage principal est hyper travaillé et le visuel est vraiment splendide. Un vrai petit chef d'oeuvre, signé Bertolucci.