Après un début de siècle raté avec l'échec de son remake de La Planète des Singes, Burton revient avec Big Fish, considéré comme l'un de ses touts meilleurs films. Comme vous pouvez le voir à ma note, ce n'est pas mon cas.
S'éloignant de son style et de son atmosphère gothique, un peu sombre quelquefois, Tim Burton part dans un trip différent, plus envoûtant, naviguant entre le réel et l'imaginaire, l'humain et le mythe. Un imaginaire nous présentant un univers inspiré, agréable, beau, plutot bien filmé, mais qui manque cruellement de magie, de sentiments et d'émotions à mes yeux. C'est subjectif oui, je l'accorde, mais à partir du moment où le film ne me transporte pas alors que c'est son but premier, c'est compliqué.
Les seuls moments où j'ai été totalement emballé sont cette histoire d'amour, avec la douce et jeune Sandra jouée par la magnifique Alison Lohman, et puis aussi le final [SPOILER: quand c'est cette fois le fils qui raconte au père. Mais un moment gâché par la thématique de l'immortel en toute fin, où l'on nous explique le truc alors que c'est gros comme une maison, on a capté c'est bon. C'etait vraiment pas nécessaire, ca nous prend pour des cons et ça fait tâche].
Mais le film n'est jamais désagréable (si on enlève sa photographie qui a très mal vieilli). Il y a de vraies qualités dans la construction du récit et sa narration, on ressent quelque chose de personnelle dans la façon dont Burton raconte cette histoire.
Une histoire elle même intéressante, l'histoire d'une relation père/fils plus que complexe. Un fils qui ne connaît pas la véritable vie de son père. Il essaye de comprendre pourquoi toutes ses histoires, qu'est ce son père veut cacher, il enquête, se plonge dans le monde que son paternel s'est créer. Mais honnêtement le tout reste un peu plan plan et en surface, c'est vachement dommage.
Je ne vais pas aller plus loin, ce serait inutile, ma seule limite étant de n'avoir jamais été transporté, c'est personnelle. Mais ça reste une déception tout de même, l'une des premières fois que Burton ne me parle pas.