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Quentin
4 abonnés
66 critiques
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3,5
Publiée le 4 juillet 2022
Une bonne performance au service du propos tenu, on est agacés et on aime ça ! Un beau contrepied du cinéma espagnol ! Le rôle principal est très bien construit.
Bon film avec Xavier Bardem, qui donne vie à celui-ci en jouant le meilleur patron d'entreprise. De par les petits cadeaux et compliments à ses employés les qualifiant alors de "famille", à l'agression d'un homme innocent, c'est bel et bien une comédie satirique à laquelle on est confronté. Certains moment sont ambigus, et on ne sait alors pas si l'on doit prendre partie du protagoniste ou non, c'est ce qui fait en grande partie le charme de ce film.
Javier Bardem porte le film quasiment à lui tout seul et il faut le dire, il est exceptionnel ! Oui, le film est une satire sociale sur le monde du travail et du « petit » personnel, qui réunit et dénonce tous les vices qui peuvent se produire dans une entreprise. Mais, il faut surtout aller le voir parce qu’il est drôle et rythmé ! En dénonçant avec humour le monde de l’entreprise, le film évite l’écueil de rentrer dans une sorte de démagogie politique agressive. Et pour ça, il mérite bien 4 étoiles !
Fernando León de Arenoa nous propose un film à la fois d'un réalisme crû, d'une efficacité redoutable et d'une violente perversité ... Javier Bardem, excellent, au meilleur de son art, interprète un patron paternaliste à souhait, manipulateur infect, utilisant la corruption comme un outil de gestion et la duplicité comme un moyen de négociation pour ses ressources humaines, sans état d'âme, avec un seul objectif qui le transcende : obtenir le grand prix d'excellence de la région, seul prix qui manque à son palmarès, habilement fixé au mur de son salon. Mais la semaine qui se déroule sous nos yeux ne va pas se dérouler comme prévu. Le jeu d'acteur de Javier Bardem est brillant, que ce soit les regards, les clignements d'oeil, les sourires, les tons suaves et mielleux, les regards de surprise, les postures familières . Le parfait patron à l'ancienne, sûr de lui, laissant transparaitre sa réussite, hypocrite et manichéen au possible, d'un cynisme accompli pour atteindre, quoi qu'il arrive, ses objectifs. Et tout est permis... Mais à malin, malin et demi ! La surprise passée de la première scène qui semble éloignée du thème du film mais qui a toute son utilité, Fernando León de Arenoa nous propose une histoire tournée avec intelligence, bâtie avec une sobriété nécessaire mais redoutable, appuyée sur un scénario ciselé avec précision. Voici un excellent film qui ne vous décevra pas; surtout pour apprécier tout le talent de Javier Bardem...
Un monde ouvrier usé, sans héros ni méchants, loin de tout manichéisme. Une comédie mordante, gris foncé, presque noire… voilà comment on pourrait qualifier les deux heures somptueuses de méchanceté écrites et réalisées par l’espagnol Fernando León de Aranoa. Un ex-employé viré qui proteste bruyamment et campe devant l’usine… Un contremaître qui met en danger la production parce que sa femme le trompe… Une stagiaire irrésistible… A la veille de recevoir un prix censé honorer son entreprise, Juan Blanco, héritier de l’ancestrale fabrique familiale de balances, doit d’urgence sauver la boîte. Il s’y attèle, à sa manière, paternaliste et autoritaire : en bon patron ? Una joya de España… pardon, un bijou venu d’Espagne ! Fernando León de Aranoa est un cinéaste plus qu’inspiré que suis très attentivement avec ses trois derniers films, Amador, A perfect day un jour comme un autre et Escobar. Cet homme-là n’écrit pas et ne filme pas pour rien. Et une fois de plus, il trace le portrait sans concession d’un patron modèle… enfin, qui se voudrait modèle mais dont les certitudes vont toutes chanceler puis être mises à mal les unes après les autres. Une entreprise de démolition savamment dosée et orchestrée. Aranoa concède volontiers : J'ai tendance à croire que presque tous les films sont politiques. En tout cas les siens, à coup sûr. Mais il évite pour autant d’être à la fois béatement militant et manichéen. Ironie mordante, dialogues ciselés, scénario dévastateur, tout est réuni pour parvenir à nous rendre sympathique ce patron pervers au sourire de façade. On pense volontiers à la férocité des comédies italiennes de l'âge d'or servies par Tognazzi, Sordi ou Gasman. Du grand art ! Le film doit évidemment beaucoup à l’extraordinaire Javier Bardem au sommet de son art. Face à lui, Manolo Solo, Almudena Amor, Oscar de la Fuente, se sont tous mis au diapason du maestro Bardem. Meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur acteur, meilleur scénario, meilleur montage et meilleure musique… aux Goya 2021… un triomphe bien mérité pour cette pépite jubilatoire qui sait distraire – ô combien – en dénonçant la violence du monde du travail. Courez-y s’il en est encore temps !
Marionnettiste, tout un art ! Diriger une entreprise, cela n'a rien de simple, tout le monde en conviendra. Un chef, s'il veut fédérer ses troupes, se doit d'incarner l'exemplarité et de représenter un, voire LE modèle à suivre. A travers cette mission, dans le but que tout soit impeccable pour obtenir un prix d'excellence, Javier Bardem campe un entrepreneur abominablement humain, sur le dos de tous ses employés ou plutôt de chacun d'eux, à n'en point douter pour leur bien... Guidé par l'ambition de les rallier à sa cause, en tout cas, il ne lésine pas sur les moyens et à l'instar d'un DRH, va surtout faire dans la psychologie. Avec plus ou moins de compréhension, mais inébranlablement une bonne dose de diplomatie, devant permettre de régler n'importe quel conflit. La comédie fait preuve de rythme et de cynisme à prendre au second degré, même si la fiction permet au passage de crier quelques vérités sur tous les toits. L'acteur, autour duquel tout tourne, est incroyablement juste (quoique, tout dépend de l'angle de vue), à la fois drôle, démago-politique, ou encore au bord de la crise de nerfs. Il se faufile comme un poisson dans l'eau, ou plus exactement tel une baleine qui n'a qu'à ouvrir la bouche pour absorber toute la friture grouillant à ses côtés. Jouissive, cette démonstration de force qui prouve que tous les coups sont permis ou presque, entre manipulations et mensonges. A croire que lorsqu'on est patron, on peut avoir la manie d'imiter Pinocchio, mais il faut surtout savoir agir tel Gepetto !
Une tres bonne comedie satirique espagnole, a travers l’histoire d’un chef d’entreprise dont la société fabrique des balances. Beaucoup d’humour mais au final une peinture assez cynique de la société en general et du monde de l’entreprise en particulier. Javier bardem est encore une fois excellent, et joue peut etre la un de ses meilleurs roles. A voir !
Un très bon film plus spirituel qu'il n'y paraît. Les hommes peuvent tout faire pour être justes, leurs travers et en particulier la recherche de la reconnaissance les en empêche bien souvent. De telle sorte que seul le divin sait si nos actes sont justes ou non... Dans ce film, patrons et salariés se valent dans la manifestation de ces travers, chacun développe ses stratégies comme il peut excepté les plus pauvres qui subissent (Fortuna) ou se rebelle sans ne rien plus craindre...
Du génie du génie du génie ! Ca fait du bien de voir un film pareil ! Le caractère politique du sous-texte se tisse très progressivement, c'est fin et subtile. A quel point un patron n'est jamais bienveillant gratuitement ? Tous les mouvements de ce personnage, incarné à l'écran par Javier Bardem, nourrissent un seul et unique objectif, conscient ou non : glorifier son entreprise. Il s'agit là d'une manière pour lui de se mettre toujours plus en avant. Aucune de ses manœuvres ne sont désintéressées. Un portrait bien acide sur le patronat. On adore.
Il me semblait que le patron était manipulateur, je l’ai plus trouvé manipulé. Javier Bardem campe à merveille un patron paternaliste, proche de ses employés et qui s’immisce dans la vie de certains d’entre eux. Mais cela en vaut la peine pour que la façade de l’entreprise soit irréprochable et qu’un prix prestigieux soit remis et accroché au mur du bureau directorial.
Une superbe satyre sociale, pourtant simple par ses scènes stéréotypées, et un jeu d'acteur/rice incroyable ! Le film est à l'image de la bande annonce : drôle, pétillant & grandement critique.
Avec ce film, León de Aranoa garde sa fibre sociale, mais de manière satirique. En tirant le portrait de Juan Blanco (Javier Bardem) patron paternaliste considérant ses employés comme sa famille, il montre toute la duplicité et la médiocrité d'un notable. Féroce et réjouissant, malgré quelques longueurs.