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mazou31
99 abonnés
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4,5
Publiée le 23 octobre 2024
Comédie sociale comme on en voudrait plus. Javier Barden, méconnaissable, est grandiose dans son rôle de patron paternaliste, pervers mais (presque) sympathique. L’histoire est décapante et dézingue avec finesse le monde de l’entreprise. Le film fait penser aux comédies italiennes des années 50, 60. Un spectacle hautement recommandable.
Il y a du Woody Allen dans le script de cette comédie. Les histoires et les personnages s’entrecroisent pour former un tout surprenant, cohérent, engagé sur des thématiques sociales d’actualité. Javier Bardem campe avec génie les facettes paternaliste et machiavélique de son personnage. Un vrai régal.
Grosse surprise pour ce film d’outre-Pyrénées récompensé par 6 Goyas, une comédie sociale acerbe sur le renouveau capitalistique en Espagne. Javier Bardem est impeccable et impitoyable en patron tantôt flamboyant tantôt au bord du gouffre. Beaucoup d’ironie teintée de réalisme pour une satire glaçante et pleine d’énergie.
Excellente surprise que ce film espagnol décrivant la vie d’un patron hyper cynique, comme il doit en exister. Dit comme ça, on n’est pas tenté. Mais il y a un scénario habile, un humour féroce, et un côté mordant réjouissant. Et , l’air de rien, sur le ton de la comédie, on assiste à une revue des problèmes actuels de l’entreprise : licenciements douloureux, liaisons entre membres du personnel avec son cortège de jalousies, culture de l’apparence positive à tout prix. C’est tellement bien vu que ce film a été multi récompensé aux Goyas (équivalent de nos Césars). Un bon moment à ne pas rater.
Comédie dramatique, écrite et réalisée par Fernando León de Aranoa, El Buen Patrón est un long-métrage de bonne facture. L'histoire nous fait suivre Julio Blanco, un charismatique propriétaire d'une entreprise fabricant des balances industrielles en Espagne, qui attend la visite imminente d'une commission lui permettant de décrocher un prix. Pour cela, il faut que tout soit parfait, seulement, de nombreux soucis vont venir s'accumuler entre un gréviste rivé devant le portail d'entrée du site, une nouvelle jeune femme attirante, ou encore un chef de production rencontrant de gros problèmes. Ce scénario, retraçant au jour le jour pendant une semaine l'agenda du responsable, est plaisant à visionner pendant près de deux heures, même si cette durée se fait légèrement ressentir. Les problèmes auxquels sont confrontés ce chef d'entreprise offrent une intrigue réjouissante, même si les dessous de ce management tirent un peu trop du côté dramatique. En effet, le ton est plutôt grave et les moments qui tentent de faire sourire sont trop peu explicites pour réellement donner le sourire. Dommage que l'équilibre ne soit pas mieux trouvé, cela lui fait manquer de mordant. Il faut dire que les personnages sont également à cette image. Ceux-ci sont appréciables mais loin d'être marquants pour autant. Il en va de même pour la distribution dont on retiendra uniquement le rôle tenu par Javier Bardem, les autres comédiens étant effacés par son charisme. Cela a pour conséquence d'exposer des relations manquant de consistance entre tous les protagonistes. Des échanges également peu mis en valeur à cause de dialogues manquant d'inspiration et d'amusement. L'ensemble est convenablement réalisé mais ne bénéficie d'aucune touche personnelle de la part du cinéaste. Sa mise en scène est assez quelconque mais correcte. On retiendra d'avantage la b.o. accompagnant ce visuel. Ses compositions aux airs légers et joviaux sont appréciables. Reste une fin satisfaisante, venant mettre un terme à El Buen Patrón, qui s'avère être un long-métrage possédant quelques qualités, mais malgré cela assez vite oubliable, même s'il n'est pas déplaisant pour autant.
Un patron qui se veut moderne se retrouve en confrontation avec un membre de son personnel. Le sujet est original et est traité sur le ton de la comédie. On ne s'ennuie pas, mais rien de notable vient marquer les esprits. Une comédie sympathique.
Exemple parfait de la direction paternaliste d'une entreprise. Le patron se voit comme un père pour ses employés seulement c'est lui qui fait la pluie et le beau temps. Des quiproquos et quelques surprises font parfois sourire mais cela reste une vraie critique de ce mode de direction.
Quelle prestation XXL de Javier Bardem dans le rôle d'un patron d'entreprise de balances. Celui-ci peut laisser libre-court à son talent fantasque grâce à un scénario fouillé et des dialogues hilarants. Sa façon de manager ses employés est pour le moins originale, n'hésitant pas à s'immiscer ouvertement dans la vie privée de ceux ci comme le contremaître Miralles. Cela peut être perçu comme une satire du patronat avec ce comptable licencié indéboulonnable aux abords de l'usine. Pour ma part, j'y ai vu une comédie acide mais savoureuse multipliant les rebondissements sans baisse de régime pendant deux heures, et ça, c'est plutôt rare. Du pur bonheur.
Bénéficiant d’une écriture soignée et extrêmement subtile, le film n’est pas à proprement parler une pure comédie et ne déclenchera pas forcément l’hilarité. Mieux que ça, il révélera bien des qualités et surtout une vraie originalité grâce à un scénario malin, révélant petit à petit la personnalité profonde d’un chef d’entreprise séducteur et manipulateur, impeccablement interprété par Javier Bardem.
On parlera donc plutôt ici de tragi-comédie, ou de comédie noire pour évoquer El Buen Patrón, un film dans lequel les rivalités, les jalousies, les coups bas pleuvent de manière crescendo au fil des minutes, en appuyant plus encore sur la dimension absurde et cruelle de l’histoire dans la dernière partie.
Une œuvre réjouissante donc, qui, malgré ses deux heures, parvient à tenir le rythme grâce un savoureux mélange d’ingrédients bien épicés. Un film bien caustique qui a le don de capter l’air du temps sans en avoir l’air, de proposer une satire du monde du travail vu à travers la figure d’un homme peu porté sur la morale, à qui tout semble réussir jusqu’au jour où le grain de sable vient enrayer l’équilibre de sa belle entreprise. A voir !
Coincé entre deux impressions contradictoires: une description vacharde et bien vue des qualités et défauts de la vie « d’une entreprise familiale » ou le Patron connaît tout, de ses employés. (et réciproquement)
- il y a la lecture de l’entreprise « parfaite » qui postule aux plus hautes récompenses ….. - il y a aussi tous les grains de sable et les peaux de bananes que chacun(e) prépare en secret…..
C’est évidemment une satire du monde de l’entreprise qui est transposable, dans notre beau pays…(normes iso)
La grande qualité, c’est qu’on se retrouve dans cette satire féroce de l’entreprise….. Le bémol paradoxal, c’est qu’on voit venir « les grains de sable puis cailloux, dans la chaussure…..un peu « clichés » ……
Tous les arguments, avec l’équilibre des balances, fabriquées par l’entreprise, sont savoureuses Javier Bardem est impérial, en boss « paternaliste »
J'imagine que beaucoup ont pu reconnaître un ou plusieurs morceaux de leur(s) propre (s) patron(s). Grâce à la prestation de Javier Bardem, ce portrait d'un paternaliste héritier d'une entreprise familiale est aussi réussi que retors. Aranoa réussit l'exploit de nous le montrer dans toute une palette d'expression, d'impressions et situations qui vont de humain à immonde, de respect à infect. À sa façon il transpose à l'échelle d'un patron de grosse PME ce qu'on dit des nations : elles n'ont pas d'amis elles n'ont que des intérêts. Le mérite de ce film est d'éviter tout manichéisme simpliste dans le portrait d'un individu sans scrupules.
Du réalisateur Fernando León de Aranoa, j'avais au moins déjà vu Escobar qui m'avait laissé un bon souvenir. Ici avec El Buon Patron, il réalise un meilleur film je trouve et cela basé sur un scénario original. C'est bien écrit et bien exécuté. Et J. Bardem est incroyable dans ce rôle de patron paternaliste, séducteur et manipulateur. C'est un pur régal. Je ne peux que recommender ce film, une satyre sociale qui rappelle un peu les premières grandes usines ou les mines familiales du siècle dernier.
De la veine des "Nouveaux Sauvages" version espagnole, cynique et drôle, une comédie sociale qui ne laisse aucun aspect dérangeant du contexte espagnol (comme européen) de côté. Machisme, racisme, entre-soi des castes dirigeantes, complaisance de la presse, sont très bien illustrés, un humour caustique et la personnalité charismatique d'un Javier Bardem quinquagénaire, nous font passer 2 heures très agréables. On ne voit pas le temps passer.
Drôle de film. Ou comment un patron hyper paternaliste mais surtout manipulateur finit par trouver sur son chemin encore plus roublard que lui. Une satire sociale dominée par l'extraordinaire Javier Bardem omniprésent à l'image. Couronné par de multiples césars espagnols, le bon patron prend (trop ?) son temps pour installer les ingrédrients du feu d'artifice final. Une analyse au vitriol des rapports humains dans une entreprise.
Satire mordante d'un patron "hors sol" ou plutôt de l'ancien monde, avec un Javier Berdem tout en subtils déconnexions, débordé tous azimuts mais qui arrive au final à reprendre la main. Superbe interprétation et amoralité assumée!