Mon compte
    El buen patrón
    Note moyenne
    3,9
    1681 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur El buen patrón ?

    144 critiques spectateurs

    5
    9 critiques
    4
    76 critiques
    3
    46 critiques
    2
    12 critiques
    1
    1 critique
    0
    0 critique
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    NotThatYouThink
    NotThatYouThink

    40 abonnés 272 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 3 février 2023
    “El Buen Patron”, un titre simple qui pose les bases d’un sujet compliqué : les relations humaines. Dans le cinéma, le bon et le mauvais sont souvent bien dissociés (gentil/méchant), les limites sont posées entre ce qui est fondamentalement bon ou mauvais. Sauf que là, l’histoire tourne autour du monde de l’entreprise et le comportement du patron Julio Blanco (Javier Bardem) n’est pas manichéen. C’est un personnage complexe qui ne semble pas mauvais dans le fond, un peu toqué certes, mais il essaye de faire ce qu'il lui semble juste pour son équilibre et celui de l'entreprise familiale auxquels il tient plus que tout. Les situations vécues nous ramènent souvent à nous dire qu’il a une vision claire sur la vie, malgré sa conception paternaliste du monde. On arrive aussi à exprimer de l’empathie dans les événements vécues par Julio et le sentir complaisant envers ses salariés, avec parfois une action désintéressée (ne cherchant pas à obtenir un statut social ou bien matériel par son action). En entreprise, tout est une question de choix, et il suffit de tirer la mauvaise ficelle pour se retrouver dans une sale posture. Dans “El Buen Patron”, il y a de multiples ficelles, et la plus surprenante reste la somptueuse Liliana (Almudena Amor). Je trouve admirable la manière dont sont posés les dialogues, les comédiens n’en font jamais trop, C'est bien dosé et très réaliste.

    Au vue de la tension marquée sur la dernière heure, j’ai eu peur de tomber dans la folie des films de Pedro Almodóvar avec un final complètement fou, mais le twist prend une autre tournure bien plus cynique, à savoir : spoiler: l’arrivée de la commission
    , empreint à une réalité qui n’est plus à démontrer, devant une entreprise en apparence parfaite, spoiler: mais comme nous l’avons vu pendant les 90 minutes précédentes, la réalité bien cachée, en est tout autre
    .
    Mais surtout, spoiler: j’ai beau eu croire que le patron Julio Blanco était un homme honnête et entier. L’excellente dernière scène : le prix remis par la commission et fixé dans le salon chez Julio par Fortuna, le trahit complètement et nous renvoie l’image que j’avais initialement perçu de lui, un patron qui considère ses employés comme des machines pour faire fonctionner l’entreprise familiale dont il a simplement hérité. A ce moment, ses dires et attentions ne sont que politiques, pour son propre intérêt et complètement déshumanisées. Julio apparaît dès lors comme un manipulateur.


    C’est grâce à cette dernière scène qu’on comprend alors que spoiler: lorsque les jeunes délinquants dont le fils de Fortuna fait partie, viennent brûler la voiture et tabasser l’ex-salarié manifestant Rubio (Rafa Castejón), le gardien de l’usine Roman (Fernando Albizu) est absent car le patron lui a donné congés et lui a offert les places de spectacle auquel Julio devait assister, un des seul actes charitables et désintéressés dont Julio faisait preuve, devient finalement un acte qui rentre complètement dans son intérêt. Une magouille du patron Julio Blanco avec le fils de Fortuna qui était présent quelques heures auparavant devant le magasin de sa femme Adela (Sonia Almarcha) pour virer l’ex-salarié Rubio de manière complètement illégal et par la force. Le fils de Fortuna y trouvera la mort dans des obsèques et un discours de Julio qui montrera toute l’hypocrisie du personnage. Rubio était le dernier point bloquant avant l’arrivée de “La Commission” qui en fait comptait plus que tout le reste pour Julio. Finalement, pas si “Blanco” le Julio…

    Un film avec de subtiles contrastes qui montrent habilement la complexité des relations humaines, une très belle surprise.
    Goéland
    Goéland

    27 abonnés 131 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 juillet 2022
    Sept jours de la vie du patron d’une entreprise de production de balances de pesage avant le passage, crucial à ses yeux, d’une commission chargée d’attribuer les bons labels. La caméra ne lâche quasiment pas, dans le rôle du patron, un Javier Bardem au sommet de son art. Paternaliste, manipulateur, menteur, il gère les multiples problèmes de la vie de son entreprise et de ses salariés avec un cynisme et de vues à court terme qui ne font que les accroître. C’est une fable sociale grinçante, proche des tragicomédies italiennes des années 70. La mise en scène et le montage sont alertes, l’ensemble est très intéressant même si le scénario patine un peu avant la fin. Les acteurs sont tous excellents avec, outre Bardem, une mention spéciale à Almudena Amor, grande, rayonnante, en jeune stagiaire retorse.
    GéDéon
    GéDéon

    92 abonnés 531 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 mai 2023
    Après avois réalisé « Escobar » quelques années auparavant, le réalisateur espagnol Fernando León de Aranoa propose une critique du monde de l’entreprise. Il retrouve une nouvelle fois l’acteur Javier Bardem dans un rôle complexe pour lequel on éprouve aussi bien de la sympathie que du dégoût. Car c’est bien l’ambiguïté de ce film, dont le scénario oscille entre comédie et drame. On ne parvient pas vraiment à savoir ce que le cinéaste cherche à démontrer, mais on reste suspendu aux décisions de ce patron à la fois paternaliste et véritable salopard vis-à-vis de ses proches et de ses employés. Bref, en remportant six Goyas en 2022, ce long-métrage sonde les tréfonds de la nature humaine avec humour et un cynisme débordant.
    Sosa
    Sosa

    9 abonnés 370 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 4 juillet 2022
    Insérer de l'humour dans un film ne suffit pas à le rendre comique.
    La seul scène véritablement drôle est celle du diner, et quand le personnage principal se fait lui même manipuler, le reste est sans saveur, compliqué pour un film de 2h.
    pimpon58
    pimpon58

    5 abonnés 34 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 juillet 2022
    Un peu long à décoller mais beaucoup plus au fait du monde du travail que ce qu'essaye de nous en présenter un Stéphane Brize. Au moins Javier Bardem a l'air (l'air seulement) sympathique
    Mysterfool
    Mysterfool

    10 abonnés 251 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 décembre 2022
    Du très grand Javier, dans le registre comique là où je ne l'attendais pas. Il est servi par un super scénario et des dialogues au cordeau.
    amafu
    amafu

    7 abonnés 146 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 juin 2022
    "Le bon patron" (pourquoi ne pas avoir traduit le titre ?) un patron paternaliste qui se soucie du bien-être de ses employés car s'ils vont mal, l'entreprise en pâtit.... Paternaliste en effet jusqu'à l'exagération et intrusif dans la vie privée de ses salariés, d'un côté, et capable de tout pour l'image de sa fabrique de balances, au point que tout cela finit par un drame, même si le film se veut une comédie. Blanco se retrouve spoiler: piégé par sa stagiaire, qui a couché avec lui mais qui couche aussi avec Khaled un autre employé
    et en outre pour se débarrasser de l'employé licencié qui lui pourrit la vie (en fait pourrit l'image de son entreprise), il demande à son fidèle Fortuna dont le fils est une petite frappe d'y aller franco avec sa bande pour l'éliminer, tout cela finit en tragédie..
    FaRem
    FaRem

    8 864 abonnés 9 665 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 15 septembre 2022
    Proposition de l'Espagne pour la 94e cérémonie des Oscars devant de sérieux concurrents, "El buen patrón" peut se targuer d'être le film le plus nommé de l'histoire des Goya avec 20 nominations. Le film commence par un grand discours de Blanco, le grand boss d'une entreprise qui fabrique des balances en tout genre, sur les valeurs familiales de l'entreprise avec les résultats qui sont vantés alors qu'au même moment un homme tape un scandale pour s'être fait virer comme un malpropre. Le début des problèmes pour Blanco qui attend la visite d'un comité pour la remise d'un prix important. Le formidable Javier Bardem incarne un homme qui se présente comme un patron proche de ses employés auxquels il répète sans cesse que leurs problèmes sont les siens. Après tout, des employés heureux signifient qu'une entreprise est florissante. Il s'implique donc personnellement dans leurs problèmes, mais il va vite être dépassé par la situation avec en plus les siens à gérer. Entre l'ancien salarié qui ne lâche pas le morceau, le responsable de la production qui a des problèmes de couple et la stagiaire qui ne dit pas de suite qui elle est, Blanco ne va plus savoir où donner de la tête. "El buen patrón" est un film bien sympathique avec des situations cocasses et des dialogues à double sens amusants, par contre je trouve que le film ne passe jamais ce cap pour devenir un excellent film.
    ferdinand75
    ferdinand75

    571 abonnés 3 931 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 8 octobre 2024
    Un film assez atypique qui serait plus proche de la tradition des comédies italiennes, caustiques et ironiques de l’époque de Risi, Comencini, satire sociale, assez cruelle. Positionnement assez rare dans le cinéma espagnol, plus réaliste, plus féroce, mais moins caricatural. Ici l’humour se veut un peu baroque, et parfois style « pieds nickelés ». Le gréviste farfelu, la jeune diplômée arriviste prêt à tout pour arriver, et le patron à l’ancienne, très paternaliste, mais souvent excessif. On ne croit pas toujours à tous ces personnages, même si on comprend l’allégorie et le soucis de créer une fable des temps modernes très sociale et très critique. Javier Bardem est excellent , comme toujours et l’ensemble des acteurs aussi.
    Roub E.
    Roub E.

    1 001 abonnés 5 025 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 mai 2023
    Une bonne satire du monde de l’entreprise, avec la description de ce patron de fabrique de balance tout sourire qui de se comporte comme un parfait degeulasse. La critique du paternalisme fonctionne parfaitement. Dans le rôle titre Javier Bardem fait merveille s’amusant beaucoup avec les ruptures de tons que le film propose. On est pas dans la grosse gaudriole, mais dans l’humour grinçant et offensif.
    moket
    moket

    545 abonnés 4 356 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 25 avril 2023
    Javier Bardem campe à merveille cet archétype du patron imbuvable, autoritaire et paternaliste, qui use et abuse de son pouvoir. On adore le voir collectionner les tuiles et le voir se dépatouiller avec cela en attendant que tout lui explose à la figure. Incisif et drôle.
    Hotinhere
    Hotinhere

    580 abonnés 5 028 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 mai 2023
    Le patron paternaliste d'une PME en liste pour recevoir un prix prestigieux, voient les emmerdes voler en escadrille.
    Une satire cynique et jubilatoire du monde de l’entreprise, portée par un Javier Bardem des grands soirs.
    kibruk
    kibruk

    151 abonnés 2 588 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 octobre 2024
    Comédie sociale espagnole qui dénonce l'hypocrisie de la haute bourgeoisie industrielle et paternaliste. La première partie de mise en place est un peu longue, et ma fois on se dit que ce patron est quelqu'un de très bien tant il semble se préoccuper du bien-être de ses salariés. Ce n'est que dans la deuxième partie qu'on déconstruit le mythe, qu'on montre toute l'hypocrisie et les contradictions du personnage, qu'on s'attaque au système, que le tout devient plus féroce, mais les situations sont finalement assez redondantes et pas plus distrayantes que ça. "El buen patron" est quand même globalement bon même s'il a des défauts et Javier Bardem est parfait dans son rôle et porte le film.
    Chris58640
    Chris58640

    220 abonnés 762 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 juin 2022
    La comédie de Fernando Léon de Aranoa est très réussie, pas la peine de tourner autour du pot, « El Buen Patron » est une satire sociale qui fait mouche. La réalisation de Fernando Léon de Aranoa est très bien maîtrisée, son film dure 2 heures mais il est tout à fait équilibré. Bavard, mais pas trop, drôle sans oublier d’être grave (la scène d’ouverture est très angoissante), il réussit à tout bien doser comme il faut. L’humour, le suspens spoiler: (avec une scène de fin géniale qui se termine sur un point d’interrogation magnifique et terrifiant)
    , la gravité des thèmes évoqués spoiler: (racisme, harcèlement sexuel, délinquance)
    mais aussi la légèreté de certains dialogues à la limite du surréalisme (avec le personnage du gardien), tout est dosé au milligramme pour donner au final un film qui passe comme une lettre à la poste. Je remarque aussi l’utilisation de la musique, avec deux longues scènes sans paroles mais qui sont des scènes clefs que la musique sublime franchement, la première sur « Roméo et Juliette » de Prokofiev et la seconde sur « Feeling Good ». D’ailleurs la réalisation utilise souvent cette technique qui consiste à filmer de loin une conversation pour nous laisser deviner, grâce au langage des corps, ce qu’elle contient. Fernando Léon de Aranoa, dont le personnage principal semble obsédé par l’équilibre (pour une fabriquant de balance, c’est assez naturel), réussit lui aussi dans la forme un film parfaitement dosé. Sans vouloir dénigrer le travail des seconds rôles, Manolo Solo, Almuneda Amor et Oscar de la Fuente en tête, tous les trois parfaits avec des rôles plutôt bien écrits, c’est bien Xavier Bardem qui emporte le gros lot. Vieilli et un peu grassouillet, il donne corps à un personnage surement fascinant à incarner car il semble traversé de toutes les émotions, de la scène d’ouverture et son discours un peu lénifiant à la scène de fin et son suspens silencieux. Sous le vernis de cet homme, il n’y a pas besoin de gratter beaucoup pour voir apparaitre le patron sans scrupules, spoiler: qui se mêle de tout, manipule et achète sans vergogne, trousse ses jolies stagiaires avant de les envoyer se faire voir ailleurs, utilise ses employés pour les faire travailler le dimanche dans sa propriété (peut-être même sans les rémunérer), joue de ses relations lorsque ses intérêts sont en jeu, dénonce à la police s’il le faut, voire pire.
    « El Buen Patron » c’est le portrait d’un patron qui s’imagine être un bon patron, alors qu’il n’est qu’un homme sans morale et sans scrupules. Bardem est parfait dans ce rôle complexe et multi facette, dont la vie devient très compliquée en l’espace d’une petite semaine. Le film est découpé en chapitres comme autant de journée et chaque journée voit son lot de problème s’ajouter, s’entremêler, s’envenimer. D’abord il y a José, cet employé licencié qui campe devant l’entreprise avec son mégaphone et qu’il n’arrive pas à faire décamper. spoiler: Il essaie tout, de la solution négociée à la pire des options, et rien ne fonctionne.
    Et puis il y a Miralles, son second qui perd les pédales et qui met l’entreprise en péril. spoiler: Là encore, il tente tout, maladroitement, et rien n’y fait, la situation empire
    . Et puis il y a le jolie Liliana, qui lui a tapé dans l’œil et qu’il compte bien mettre dans son lit, spoiler: sans se douter une seconde du guêpier venimeux dans lequel il va se fourrer, car cette fille est un frelon asiatique !
    Le film est une fuite en avant pendant laquelle ce patron, adepte du capitalisme paternaliste à visage humain, va montrer son vrai visage, celui d’un porc à balancer, celui d’un petit notable sûr de son impunité, celui d’un héritier qui pense qu’au final, tout lui est dû. Sa chute, car c’est bien d’une lente chute qu’il s’agit (surtout si on interprète la scène finale comme je l’ai fait), est assez réjouissante à observer. « El Buen Patron » est une satire sociale espagnole qui vaut pour tous les pays du monde et qui est à mettre d’urgence devant tous les yeux. C’est un petit plaisir de comédie espagnol à s’offrir, en VOST bien entendu.
    Michael R
    Michael R

    107 abonnés 1 276 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 octobre 2024
    Dans cette comédie sociale acide, Javier Barden interprète parfaitement le patron d'une petite entreprise, sympathique et proche en apparence, alors qu'il fait tout par intérêt. Aussi pourri dans sa vie professionnelle que sa vie personnelle (son aventure avec une stagiaire est savoureuse), il est en équilibre constant donnant un ton tragi-comique à cette satire espagnole hautement recommandable.
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top