Les crevettes pailletées, sorti il y a pile trois ans, était une vraie surprise, comédie militante et rafraîchissante, mais surtout très drôle. Mais une suite était-elle nécessaire ? Quand on voit le résultat on peut en douter. Même si quelques gags fonctionnent toujours très bien, l’ensemble est beaucoup moins drôle. Et beaucoup plus sombre. L’homophobie russe et ses lois intolérables sont cette fois la cible (les scènes se déroulant en Russie ont été tournées en Ukraine, ironie de l’actualité), tout comme celle des banlieues. Mais le tout s’étire en longueur et on finit par s’ennuyer. Reste une interprétation toujours convaincante, des personnages attachants et des numéros de début et fin de film sympathiques. Mais qui ne sauvent pas l’ensemble, nettement moins bon donc que le premier opus. Échec public, pas de numéro 3 du coup…
Les comédies sont réussies lorsqu'elles sont porteuses de message et de réflexion. C'est un des points forts de cet excellent film. Il fait rire et il émeut. Les personnages, creusés avec chacun leur personnalité, leurs démons et leur grandeur, sont tous attachants. Les dialogues sont épatants et l'image est bien léchée. Les acteurs sont épatants. J'ai particulièrement adoré un passage monologue au cours duquel un des personnages exprime à la fois sa honte mais en filigrane ma honte que nous portons tous, nos petites lâchetés. J'espère qu'un troisième opus fera de ces chroniques une trilogie. Prenez votre temps mais faites le, il y a tant de choses à dire.
Ouverture sur Oops I did it again en version "Gay Games" (drôle de reprise du tube de Britney Spears, on valide)... Alors, ils l'ont refait, ce film comique et LGBT+ si rafraichissant qu'était Les Crevettes Pailletées, ou pas ? Pas vraiment, et d'une part, tant mieux (on aura rarement évité la redite d'aussi loin ! Les deux films sont très différents), et d'autre part : on aurait aimé l'adorer autant que le premier, cette suite. Plus engagée et dramatique, cette suite s'attaque au régime autoritaire et homophobe de la Russie. Oui, avec l'actualité, on a souvent pensé que le réalisateur était "courageux" (on l'a dit plus vulgairement) de sortir son film quand même, un magnifique pied-de-nez à toute la répression qui a été longtemps sous-jacente dans ce pays (et cela vaut pour bon nombre d'autres pays...), et qui émerge aujourd'hui au grand jour. Si on défend plus qu'ardemment le propos du film, pro-liberté et anti-dictature, on aurait quand même aimé s'amuser plus que cela, car les gags sont moins soignés (le lutteur qui met longuement "son paquet" dans le visage d'une Crevette, le final avec spoiler: le "faux-député" qu'on voyait venir dès sa mention au début, ...), le drame est aussi moins abouti (il ne consiste qu'en des apparitions-éclairs de spoiler: Jean, le défunt nageur du premier film ), et la facilité devient le mot-d'ordre de la fin (spoiler: le militaire qui les relâche juste pour une baffe reçue, le jeune qui refuse de s'accepter qui change d'avis en une seconde, la choré - soit disant "ultra importante" - qui est inexistante à la fin : juste un chant, statique, sans trop de risque en prenant du Bowie... ). Vraiment moins bien écrit. Aussi, oubliez le water-polo (damned, ce que ça nous a manqué) pour profiter au mieux de cette dénonciation des camps de "conversion" qui se rapprochent des scènes-cultes d'Orange Mécanique, et existent encore... C'est justement parce que ces lieux de l'horreur continuer de subsister (ils viennent d'être interdits en France, pas trop tôt) qu'on a besoin que des films nous remettent le nez dedans comme Boy Erased...ou La Revanche des Crevettes Pailletées, maintenant. Présents lors de cette avant-première, les acteurs nous ont avoué n'avoir pas pu tourner en Russie (ils n'acceptent pas les homos, donc là... C'était couru d'avance) et ont dû se rabattre sur l'Ukraine. Au spectateur d'être assez malin (sensé) pour l'interpréter correctement (il faudrait vraiment de la mauvaise foi pour y voir de l'opportunisme, sachant que le film a été tourné bien avant). Bref, si l'on a vraiment regretté l'écriture inspirée du premier opus, on ne regrette pas l'engagement copieux de cette suite.
Pas de quoi s'enthousiasmer devant autant de caricatures, même si rien est déshonorant et même parfois drôle . Dommage que le scénario soit vraiment faiblard et manquant d'originalité car les personnages sont toujours attachants et suivre leurs péripéties n'est pas déplaisant. Du cinéma pour se divertir avec des touches qui donnent à réflexion mais pas de quoi s'enflammer.
L’équipe de water-polo gay "Les Crevettes Pailletées" sont en route pour les Gay Games, sauf que rien ne va se passer comme prévu, en ratant leur correspondance pour Tokyo, ils se retrouvent coincées au fin fond de la Russie, dans une région particulièrement homophobe…
Le succès du précédent opus ayant été au rdv, Universal a rapidement proposé de mettre en chantier une suite, où l’on retrouve le même tandem derrière la caméra (Cédric Le Gallo & Maxime Govare) ainsi que l’intégralité du casting d’origine. Exit la piscine et la compétition de haut niveau, si les crevettes passent moins de temps dans l’eau, l’action n’en reste pas moins soutenue pour autant, à la vue des innombrables aventures qu’ils vivent chez les russkoffs.
Toujours aussi engagé, tout en restant drôle, après avoir traité de l’homophobie dans le sport, les réalisateurs s’intéressent ici à l’homophobie en banlieue ainsi qu’aux droits des homosexuels, notamment dans les pays où ils sont bafoués (et la Russie en est le parfait exemple, avec notamment la séquence de la thérapie de conversion).
Les sujets ont beau être plus délicats, le film n’en reste pas moins amusant et toujours aussi sympathique. Comme dans le précédent film, le casting reste encore une fois une valeur sure et nous offre d’excellents moments. On ne boude pas notre plaisir de les retrouver.
Un homophobe dans une équipe gay, en Ukraine. La revanche joue sur le double choc des cultures dans cette suite attendue mais inattendue : un gars de la cité et quelques ukrainiens Vs les Crevettes. Mais au-delà du discours sur la tolérance, cette revanche parle de mensonges et de non-dits : un homo pas homosexuel, un homophobe homo, un couple qui ment aux autres, un entraîneur qui ment à ses joueurs, un couple qui a honte de leur statut. Il ouvre surtout la réflexion sur un pays de non-droit où les gens n'ont pas la possibilité d'être ce qu'ils veulent, selon leur bon vouloir, leur croyance, leur façon d'être...etc. Moins de water polo, plus d'homo, moins de songs également, afin de plonger le film dans une problématique autre, dissertant sur l'homosexualité et son acceptation sociale, avec un petit kick aux fameuses thérapies de conversion. Le scénario évite en réalité tous les pièges des séquelles : une redite, une surenchère ou encore certaines des facilités (notamment autour du nouveau personnage). En tous les cas c'est une suite qui ne va pas là où on l'attend, prend même des risques, quitte à dérouter les fans. Les reals connaissent leur sujet et maîtrise leur film à merveille. Joli travail pour une suite !
Un peu plus structuré mais par conséquent avec un peu moins de folie que le précédent, cette revanche fait toujours rire et parvient également à émouvoir tout en surfant joyeusement sur les clichés. Sympa.
Moins enthousiasmant que le premier opus, scénario fouillis et fourre-tout, le parti pris d'aborder des sujets plus sérieux comme la difficulté d'être beur et gay, en banlieue, ou l'homophobie et ses lois punitives dans certains pays et en particulier la Russie, relèvent d'une bonne intention mais sont abordés maladroitement, lourdement. La B.O entrainante du premier film a aussi disparu, et le film se révèle à l'arrivée poussif et moins percutant que le premier. Dommage...
Dernièrement « Les meilleures » de la réalisatrice Marion Desseigne-Ravel abordait avec une certaine fermeté délicate l’homosexualité dans les cités ; ici à travers le personnage de Selim (Bilal El Atreby), l’homosexualité des banlieues est mise en lumière plus discrètement. Dans cet épisode, pas de compétition, pas de bassin, ce qui donne comme impression que cette comédie volet 2 manque de profondeur ! Pas vraiment et peu importe, les thèmes concernant la communauté des LGBT et tutti quanti avec pour toile de fond la Russie sont exposés. Comme c’est une comédie, le trait est prononcé… comme toute comédie ! Pour autant, le discours n’est ni didactique, ni scolaire ni trop appuyé. Sa charge sociale n’est en aucun cas lourdaude ! Bref, c’était plaisant de retrouver la bande à Fred (Romain Brau), ses coéquipiers attachants et son entraîneur officiel Mathias (Nicolas Gob).
Les hasards du calendrier sont parfois un peu curieux. Voyez donc ici avec cette suite des Crevettes Pailletées qui critique courageusement l'homophobie et le système russe dans un film tourné en Ukraine et sorti quelques semaines après l'invasion Russe du territoire Ukrainien. Bien sur, tout cela n'était pas prémédité mais ces circonstances donnent une saveur particulière à cette revanche de nos gais lurons. Dans cette suite, on peut regretter que l'idée première du water polo soit totalement écartée. Loin d'être un nouvel épisode des prestations aquatique des membres de l'équipe, le film cherche plutôt à valoriser ses acteurs et la très belle construction des personnages, pour raconter une histoire sur la difficulté d'être homosexuel, dans le monde, sans pour autant oublier la comédie et délivrer certaines répliques magiques. Le drame qui avait choqué à la fin du premier opus avec la mort du héros s'offre un nouveau visage avec le courage montré à l'écran par un résistant russe qui va défier l'oppression sur fond d'Heroes de David Bowie, poignant !
Aussi drôle que le premier volet et encore plus militant et parfois touchant. Le message véhiculé par le film est salutaire. Comme souvent dans les comédies il y a des facilités de scénario mais j'ai passé un bon moment de cinéma où on pleure et où on rit. Les acteurs s'en donnent à cœur joie et lés rebondissements et le rythme sont au rendez-vous.
Film excellent vu en avant-première aux Sables d'Olonne. On rigole beaucoup, belle complicité entre les acteurs. Le jeu est excellent. Beaucoup de sincérité, des super punchlines. La bande son porte le film. Film que je recommande et qui vous donnera envie de voir le premier volet pour découvrir comment leur aventure a commencé. On aurait envie d'aller supporter cette équipe.