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Ciné-13
118 abonnés
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3,0
Publiée le 22 août 2022
Caméra à l'épaule, plans séquences tournoyants, photographie lumineuse de la vie quotidienne, on pourrait croire à de la téléréalité. Et c'est dommage que le point de vue du père soit si à la surface... Mais les acteurs sont tellement époustouflants de justesse (Mélanie et Gabriel)! Et la scène finale est déchirante. Trop linéaire quand même!
La balade est belle, l'arrivée est difficile. Le rôle d'une famille d'accueil est par définition d'accueillir des enfants en attendant qu'une solution soit trouvée, ce qui peut prendre quelques années. C'est le cas d'Anna et Driss qui élèvent le petit Simon depuis son plus jeune âge. S'ils ont déjà deux enfants, ils le considèrent comme l'un des leurs surtout Anna qui est proche de son "troisième" fils. Si elle est consciente de son rôle, elle n'en reste pas moins une femme et une mère avec des sentiments. Alors que le père de Simon se dit prêt à récupérer son fils, le monde d'Anna s'écroule. Avec son deuxième long-métrage, Fabien Gorgeart s'intéresse aux liens du cœur et surtout à ce qui définit une "vraie" famille. Et comme le titre l'indique, ces cinq membres en forment une. Avec un certain recul et une certaine pudeur, le réalisateur s'intéresse à toutes les parties impliquées, et tout ça sans juger. On découvre une mère de substitution qui a logiquement peur de perdre son "fils, un père qui doit trouver ses marques et un enfant évidemment tiraillé entre les deux. Un film bienveillant et touchant à l'image de cette formidable femme qui est remarquablement incarnée par Mélanie Thierry. Bref, un joli petit film.
Un film social sur le sujet difficile des familles d'accueil. C'est d'une grande justesse, d'autant plus que les questions abordées sont d'une complexité qui bouscule. En ce sens, le réalisateur et les scénaristes ont l'intelligence de ne pas porter de jugements, ne pas embellir ou diaboliser les différents intervenants et situations, bien que l'Assistance sociale soit d'une froideur implacable vis-à-vis des familles d'accueil, et surtout des femmes, lesquelles doivent se limiter à faire leur "travail" et suivre les consignes alors que les enfants les appellent "maman". Jamais l'engagement professionnel n'aura à été à ce point contaminé par l'émotion, les tiraillements deviennent dantesques, des erreurs sont commises, des injustices terribles aussi... sans que jamais un coupable ne soit pointé du doigt, parce qu'il n'y en a pas! En ce sens, le film a véritablement embrassé son sujet qu'il livre avec une belle honnêteté, servi notamment par une Mélanie Thierry décidément fabuleuse, et finit par offrir le final le plus bouleversant de mémoire récente!
Nous sommes ici devant une forme de mélodrame populaire qui ne tombe jamais dans le pathos. Ce qui fait une des forces de La vraie Famille est précisément cette justesse, qui s’explique entre autres par une haute qualité narrative et scénaristique relatant une histoire intime, celle du réalisateur, Fabien Gorgeart qui parvient à tirer la quintessence d’un vécu personnel, donc sans fausseté ou facilité et surtout sans jugement aucun, ce qui est une forme de leitmotiv vertueux du film. D’emblée le parti pris du film est ambitieux et audacieux, en évoquant ce petit bonhomme qui ne veut pas aller de sa famille d’accueil à sa famille naturelle.
Car précisément, le pathos cathodique à la mode pour faire vibrer et larmoyer la symbolique ménagère aurait été de traiter de l’arrachement du milieu naturel vers une assistante familiale. Le postulat de Fabien Gorgeart pose d’emblée une complexité dans la complexité, de fait intrinsèque au sujet. C’est ici que son pari et son film avec, est pleinement réussi, car il filme cette complexité avec l’infinie justesse, humilité et humanité de ne jamais juger. Tout au long du film, cette suspension du jugement génère une humanité manifeste qui prédomine et qui fait toute la substantifique moelle et le délicieux sel du film.
A vrai dire peu de choses à dire sur ce film, il est bien, l’histoire est touchante voire déchirante mais il ne m’a jamais transcendé comme je l’aurai espéré. Heureusement que les acteurs sont très bons.
La force du lien est à l'épreuve dans ce film émouvant où la famille d'accueil doit faire preuve d'une grande abnégation pour accepter qu'on le brise pour le bien de l'enfant... Vraiment ?
Fabien Gorgeart revient enfin après Diane a les épaules, avec ce drame qui s'appuie efficacement sur une expérience personnelle pour dépeindre, toujours avec une très grande justesse, une histoire poignante qui ne tombe jamais dans le mélo facile. La gestion du rythme et de la tension est excellente, et le tout est porté par un casting impeccable, Mélanie Thierry en tête.
Mélanie Thierry est une grande actrice qui ne tombe pas dans le pathos et mène de façon fine et juste ce film traitant du placement d'un enfant en famille d'accueil. Il propose au spectateur une réflexion sur le sens de la vraie famille et le fait de manière intelligente en ne désignant pas de coupable mais plutôt en soulignant la beauté des faiblesses de chacun.
Un film tant bouleversant que magnifique porté par une Mélanie Thierry qui par son jeu sublime nous offre une prestation sans faute. De manière générale, tous les acteurs sont excellents même les enfants. Ce film est représentatif du cinéma à la française : des personnages authentiques qui nous font ressentir des émotions et à qui on arrive facilement à s’identifier. Foncez et découvrez, vous ne serez pas déçu.
Gorgeart, servi par un trio d'acteurs parfaits (Mélanie Thierry, Lyes Salem et Félix Moati), réussit à montrer toute la complexité des situations de placement familial et les mauvaises réponses apportée par l'ASE (Aide sociale à l'enfance, ex-DASS). Moins documentaire que "L'enfance nue", le chef-d'oeuvre de Pialat, ce film montre pourtant que cinquante ans plus tard, rien n'a vraiment changé dans le domaine de la protection de l'enfance. Espérons qu'il soit diffusé dans toutes les écoles de travail social...
Film poignant, on peut laisser une petite larme vers la fin qui est tout de même positive d'un certain côté. Les acteurs sont touchants, ni trop ni trop peu, juste ce qu'il faut, à ne pas manquer !
Film de qualité, bien joué mais au scénario téléphoné. On est conduit délicatement vers la fin de l'énigme qui n'en a pas, d'énigme. Point très positif, c'est l'évitement du manicheisme social. Un film à voir
Film du mois de février 2022. On est face à un film riche en émotions. On s'y sent bien entouré. Une réalisation de Fabien Gorgeart osée avec une caméra qui prend des risques dans cette ambiance trés familiale. On est là dans une intimité d'une famille qui s'aime et qui aime et qui fait partager ce bonheur à son public. Bravo tous les acteurs mais surtout à la Maman que l'on ne doit plus appeler Maman. A voir absolument pour les liens qui se créent et qui restent au sein d'une vraie famille. Beaux moments.
De retour de la projection de « la vraie famille » et assez conquis pour vous conseiller ce film que je place dans le prolongement de « Pupilles » auquel il emprunte la même pudeur et le même respect pour un sujet casse-gueule tout en creusant une histoire de parents d'accueil quand "Pupilles" ne pouvait pas toujours creuser en détail...
J’ai particulièrement apprécié le parti pris de « conte de fée » du réalisateur (la scène d’ouverture dans une sorte de center parc décoré de faux animaux aux couleurs bonbon fait penser à une sortie de paradis) qui convient parfaitement à cette histoire qui restitue la « bulle enchantée » d’une famille d’accueil percutée par la dure réalité d’avoir à rendre un enfant, qui y a passé une majeure partie de son existence, à un père qui sort tout juste la tête de l’eau après le décès de sa femme. Mélanie Thierry dont je ne suis pourtant pas un grand fan compose avec énormément de talent le personnage de cette mère d’accueil écartelée entre son envie de bien faire et son attachement au petit bout de chou dont elle s’est occupée depuis de ses 18 mois à 6 ans. Lyes Salem que j’avais repéré dans le films « Mes Frères » est tout autant épatant et le petit acteur qui joue Simon est parfait dans le rôle de l’enfant. Enfin Felix Moati en papa courage et Dominique Blanc en Juge ferme mais juste sont également très bons ! Je vous le recommande si comme moi vous l’aviez gardé sous le coude Allez y !
De Fabien Gorgeart (2022) Un film sensible et boulversant qui reste fin subtil sans verser dans la facilité et une sensiblerie exacerbée. L'histoire poignante d'un enfant d'abord placé dans une famille d'accueil dont la garde va être re donnée à son père biologique. Pas de jugement juste une imbrication de faits pour expliquer la situation. La force du film en plus de ces acteurs tous merveilleux de justesse réside en la démonstration que chaque histoire d'enfant placé est unique et qu'il ne faut pas y donner de réponse automatique. Poignant, bouleversant souvent le film émeut limite aux larmes . Mélanie Thierry tient certainement son film le plus fort , le plus abouti avec une interprétation à la fois forte et tout en finesse. Tous les autres acteurs sont aussi justes comme notamment Lyes Salem et surtout Félix Moati . Sans oublier l'enfant joué par le très jeune Gabriel Pavie. Lumineux , sensible un très très beau film dont vous sortirez à la fois ému mais renforcé dans les valeurs humaines.