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soniadidierkmurgia
1 180 abonnés
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3,5
Publiée le 2 juin 2016
Adapter Edgar Allan Poe au grand écran est toujours chose attirante tellement les histoires à dormir debout du grand auteur américain peuvent être sujettes à diffusion d’angoisse. Le très malin Roger Corman avait ouvert la voie, affublé du génial et grandiloquant Vincent Price dans les années 60. C’est une nouvelle assez méconnue éditée en 1845 dans le Graham’s Magazine de Philadelphie, « Le système du docteur Goudron et du docteur Plume » qui sert vaguement de trame à Brad Anderson pour livrer un film de pur divertissement surfant opportunément sur le thème de l’horreur vécue par les patients des hôpitaux psychiatriques remis au goût du jour de manière très brillante par la saison 2 de la série « American Horror Story ». Le professionnalisme de Brad Anderson fait de nouveau son effet dans ce film de série B sans prétention qui cherche son originalité dans un renversement des valeurs assez jouissif qui veut que quelquefois les fous prennent le pouvoir. C’est un médecin militaire traumatisé par ses années de campagne (Ben Kingsley) qui a mené la rébellion, prônant des méthodes radicalement différentes de celles répressives dont le milieu psychiatrique a bien eu du mal à se défaire. C’est l’aspect subversif puisé chez Poe qui rend ce film assez attachant auquel s’ajoute une intrigue parallèle plus convenue qui veut qu’un intrus au grand cœur vienne dénouer l’affaire. Enfin pas si sûr, le scénario réservant quelques bonnes surprises. A côté du toujours facétieux et intrigant Ben Kingsley on retrouve un Michael Caine encorei gaillard dans une des nombreuses apparitions iconoclastes qui marquent sa fin de carrière. On remarquera aussi la très gracile et sensuelle Kate Beckinsale dont la beauté lumineuse justifierait à elle seule de la suivre jusque dans ce capharnaüm mais aussi la présence roborative en gardien sadique de David Thewlis autrefois héros décadent du magnifique « Naked » de Mike Leigh (Prix d’interprétation à Cannes en1993). Seul Jim Sturgess parait un peu en dedans de la main. Depuis « The Call » avec Halle Berry et avec ce nouveau film assez raisonné malgré son titre, Brad Anderson semble vouloir se conformer à ce qu’attend le public plutôt que de continuer sur la voie innovante mais plus incertaine de ses débuts (« Session 9 », « Happy Accident » ou « The Machinist »). On peut le regretter.
L'histoire est originale, bien tournée, bien jouée, bien réalisé. Un bon thriller. Peut-être un peut lent à certains moments mais on y penses plus vraiment à la fin du film.
Hysteria aurait pu être un film intéressant...On a là un immense asile psychiatrique installé au sein d 'une immense demeure (il faudrait même parler d'un château, avec des boiseries etc...) dont on devine qu'il y aura un envers du décor. Cet asile psychiatrique isolé rappelle un peu ce que l'on pouvait trouver dans l'excellent Shutter Island. D'ailleurs, les deux films abordent en définitive le même thème, celui de la naissance de la psychiatrie moderne et les conflits entre les principales écoles de prise en charge du patient...Le tout avec une volonté de ménager un certain suspense et une certaine tension narrative liée au fait que la folie, les traumatismes psychologiques enfouis dans le passé ou l'oubli font peur...D'ailleurs, le château est à l'avenant, et semble dissimuler des secrets dans ses tréfonds...Toutefois, ce qui m'a fortement déplu (alors que le film semblait prometteur) est la façon dont la maladie mentale ou psychiatrique est en définitive traitée: le film confond tout, les pathologies sont traitées sur un pied d'égalité, et de manière caricaturale: l'image du "bargeot" confrontée à celle non moins caricaturale du "psychiatre sadique et manipulateur" revient sans arrêt, ce qui est insupportable...et gâche le film....
Un film passable. Le principal problème c'est que c'est du déjà vu mille fois, et qu'ici ce n'est pas spécialement accrocheur. L'ensemble est assez prévisible et la mise en scène générale ne se démarque en rien des autres films du même genre. A voir pour passer le temps...
L'histoire est assez originale et recherchée... Toutefois, il manque peut-être un petit quelque chose dans le scénario pour que l'ensemble fasse réaliste. Le jeu des acteurs est bon, et Kate Beckinsale est magnifique, comme toujours...
Une petite production horrifique sans trop de saveur, assez banale. Une fois passée la présentation des personnages et des principaux enjeux narratifs, le rythme du film s'envole, quitte à plonger dans des incohérences assez criantes, notamment sur la dernière partie du film. Même si l'atmosphère générale de l'asile est plaisante, et les personnages tous plus fous les uns que les autres, je n'ai jamais réussi à réellement rentrer dans l'histoire, la faute à une désagréable sensation de déjà-vu.
Cette fin d'année 1899 est idéale pour installer le climat mystérieux d'Edgar Poe, l'adaptation cinématographique réussie transcrit aussi un suspens où le spectateur est obligé de se prendre au jeu grâce aux 4 excellents acteurs principaux charismatiques.
Très belle réalisation. Tous les ingrédients pour séduire y sont : les décors, les costumes, l'ambiance, l'histoire elle mêmespoiler: , bien que le spectateur devine assez rapidement que le fou n'est peut être pas celui qu'on croit... Les acteurs sont tous excellents. A voir
L'histoire est originale, bien tournée, bien jouée, bien réalisé. Un bon thriller. Peut-être un peut lent à certains moments mais on y penses plus vraiment à la fin du film.
Prévisible...... un film de plus sur l'univers carcéral psychiatrique avec la morale habituelle, tout le monde il est fou, personne il est normal....... comme çà pas de stigmatisation, non mais..... Le scénario ne sait pas vers quoi pencher, une dénonciation des méthodes anciennes et archi archaiques ou bien plus de liberté qui engendre une sacré anarchie. Les deux écoles s'affrontent et à la fin.... personne ne gagne, tout le monde a raison et les fous seront bien gardés..... Heureusement que le casting vaut le coup, Kate Beckinsale est magnifique, car le reste est assez vite oubliable....
En Angleterre de la fin du 19ème siècle, un jeune médecin psychiatre entre dans un asile tant isolé géographiquement que par le rigoureux hiver. Il assiste vite aux séances cliniques de l’insolite et inquiétant directeur, adepte de méthodes psychologiques, humaines et plus efficaces que celles des traitements médiévaux, sadiques et cruels qui ont communément cours envers les malades. Parmi tous les pensionnaires, majoritairement dangereux et issus de la noblesse ou de l’armée, il semble tomber instantanément amoureux d’une patiente dite hystérique, qui se distingue par son éducation et son talent de pianiste. Mais une visite fortuite dans les caves lui révèle la présence d’un groupe de prisonniers crasseux et sous-alimentés qui prétendent constituer le véritable personnel séquestré du centre. Le film nous plonge dans un fascinant tourbillon hitchcockien, dans le ventre même d’un bâtiment monstrueux, où personne n’est ce qu’il prétend, n’est ni noir ni blanc, où l’oppression physique et mentale nous asphyxie, et où tout dénouement aboutit à une succession de retournements de situation aux enjeux tant névrosés que mortels. Ce bijou adapté d’une petite nouvelle d’Edgar Allan Poe nous fait trembler et haleter jusqu’à la spectaculaire acrobatie finale, dans le suspense, le thriller, l’horreur, une féroce critique de l’antique médecine psychiatrique, le traumatisme, l’empathie et même au cœur d’une merveilleuse, et folle bien sûr, histoire d’amour.
Etant un inconditionnel de son Session 9 j'attendais bcp de la filmo de Brad Anderson. Je suis un peu déçu, rien n'égale session 9, mais ce Hysteria m'a bcp plu, c'est léger mais très maitrisé, Ben Kingsley et David Thewly donnent bcp au film qui est réussi sur le plan esthétique, cette reconstitution d'un asile anglais perdu dans la montagne au19° siècle est parfaite , le point fort du film réside sans doute dans son humour loufoque, et sa bienveillance à l'égard de la maladie mentale. On est aussi curieux de voir ce qui sera fait de la nouvelle de Poe.
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5,0
Publiée le 18 avril 2020
En 1899, un professeur de l'Université d'Oxford démontre un cas d'hystérie féminine devant sa classe, Eliza Graves (Kate Beckinsale). Bien qu'elle proteste qu'elle est saine d'esprit, le professeur souligne que tous les patients atteint de maladie mentale prétendent être sains d'esprit, tout comme tous les criminels se disent innocents. Le professeur conseille à ses étudiants de ne rien croire de ce qu'ils entendent et seulement la moitié de ce qu'ils voient. Plus tard, un jeune homme arrive à Stonehearst Asylum où il souhaite s'installer, etc. Basé sur une histoire d'Edgar Allan Poe, c'est vraiment un grand film d'horreur gothique se déroulant a l'ère victorienne. Super emplacement, performances superbes d'un casting impressionnant et avec une réalisation très soignée et absorbante. Peut-être pas tout à fait un classique, mais pas loin et il mérite certainement de bien meilleures critiques. Je peux seulement supposer qu'il n'a pas répondu aux attentes préconçues des critiques de l'époque. Mais entrez, comme je l'ai fait, sans rien en attendre de particulier et vous serez très surpris de voir combien ce film si bien conçu vous passionnera...
un bon thriller qui prend place dans l'univers des hôpitaux psychiatriques de la fin du XIXème siècle. L'intrigue, le cadre et les acteurs sont bons ce qui en fait un film agréable.
Un sujet intéressant, de très bons acteurs, une psychologie en avance sur son temps, un final sublime laissant une excellente impression, mais globalement ce film est moyen avec une mise en scène laborieuse, des longueurs et un manque de passion tout au long du déroulement de l'histoire. Il arrive par moment de décrocher par manque d'intérêt.