Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Philippe J.
3 abonnés
40 critiques
Suivre son activité
4,5
Publiée le 1 novembre 2021
Curieux que ce film ait reçu un accueil aussi froid. Il vise pourtant dans le mille Guillaume Canet. Et du même coup il donne tort à Sartre (Huis clos), l'enfer ce n'est pas : les autres. C'est nous même et nos propres démons. En plus le casting est impeccable, voire 5 étoiles !
Le premier quart d’heure de Lui s’avère plein de promesses en ce qu’il s’inscrit dans une tradition du thriller de dépaysement, soit l’arrivée d’un personnage dans un microcosme qu’il ne connaît pas et dont l’exploration va le conduire à flirter avec le surnaturel et, par la même occasion, à affronter ses zones d’ombre et dépasser ses préjugés. Pourtant, quand le dispositif se met véritablement en place, c’est-à-dire lorsque le personnage interprété par Guillaume Canet peuple son séjour breton de projections des êtres qui lui sont chers et avec lesquels il règle ses comptes, le film mute en une séance de psychanalyse tout à la fois répétitive et autocentrée qui échoue à convertir le propos personnel en une matière universelle.
Aussi réitère-t-il les erreurs de son diptyque formé par Les Petits mouchoirs (2010) et Nous Finirons ensemble (2019) : penser qu’il suffit de raconter ses névroses entre amis pour faire du cinéma et inclure un spectateur réduit au statut de public, d’assistance qui témoigne des choses vues sans y participer. L’humour noir devient une fin en soi et ne dit plus rien, les méchancetés se succèdent sans crescendo ni variations ; surtout, le comique n’est que peu pensé en termes de réalisation, et les effets de disparition de la lumière ou de surgissement d’un personnage finissent par lasser car accumulés ad nauseam.
Un compositeur en mal d’inspiration, qui vient de quitter femme et enfants, pense trouver refuge dans une vieille maison à flanc de falaise, sur une île bretonne déserte. Dans ce lieu étrange et isolé, il ne va trouver qu’un piano désaccordé et des visiteurs bien décidés à ne pas le laisser en paix.
C’est une réalisation de Guillaume Canet qui a pu faire ce film durant la “pause” de la préparation d’Astérix et Obélix – L’Empire du milieu à cause du Covid. Il a écrit le scénario de Lui en trois semaines, et l’a tournée en quatre semaines J’en attendais mieux d’un film de Guillaume Canet mais je l’ai tout de même trouvé pas mal.
Le concept de Lui est plutôt intéressant. L’histoire va nous plonger à côté d’un homme voulant faire un point avec lui-même. Alors qu’il est isolé sur une ile, s’est à travers des conversations imaginaires qu’il va avancer. Ce compositeur va donc s’imaginer certains de ses proches pour échanger avec eux afin de débloquer ce qui coince dans sa tête. C’est fait de manière très fluide. Par contre, je pense que la durée réduite du film, moins de 1h30, n’aide pas. En effet, j’aurais aimé plus de développement vu qu’on parle de l’aspect psychologique d’un homme en perdition. On comprend rapidement que sa méthode n’est pas saine. C’est surtout exploré en fin de film mais d’une façon un peu accélérée.
Guillaume Canet est tout simplement fantastique dans ce rôle. Forcément, il l’a écrit pour lui et a fait en sorte de nous sortir une prestation irréprochable. Heureusement qu’il nous sort ce genre de performance sinon ça aurait été compliqué. J’ai été aussi agréablement surpris par la qualité du casting secondaire. Nous avons affaire à de beaux noms comme Virginie Efira, Laetitia Casta et Mathieu Kassovitz. Chacun joue impeccablement sa partition.
Le film va plus tendre sur un mélange de thriller et de drame. On est suspendu à cet homme déroulant toute sa pensée et son ressentiment envers ses proches. La tournure va en grande majorité donc tourner autour de passages de discours conscient et avec un enjeu psychologique pour le personnage. Certains sont captivants, d’autres il est vrai un peu moins. Cependant, on a aussi droit à quelques touches d’humour par-ci par-là. Cela sera assez cynique mais personnellement j’apprécie.
Ce qui m’a le plus déranger est le côté brouillon de Lui. Ça se sent quand même qu’il a été écrit rapidement sans prendre le temps d’avoir tous les tenants et aboutissant. Le film a du mal à prendre du recul par rapport à la situation. On reste sans arrêt planté dans l’introspection ce qui à force est contre-productif. Il est bien d’avoir des temps de répit où le personnage est plus “normal” afin d’analyser son vrai comportement. Là, étant isolé sur une ile, on reste sans arrêt dans le vif. C’est dommage car finalement la barrière ne se brise jamais vraiment et on manque d’implication.
Souhaitant probablement se prendre une petite pause intimiste avant d'être broyé par la machine "Asterix", Guillaume Canet aura eu le mérite d'éveiller ma curiosité avec ce projet de thérapie cinématographique destiné à exorciser le spectre de sa personnalité en place publique pour un résultat ... Pour un résultat.
"Lui" n'est pas une gigantesque catastrophe à mes yeux, simplement un film parfois bancal et relativement vide. Si le rythme descend rarement trop bas, la répétition des situations combiné à une réalisation parfois peu engageante affaiblit le tout. On arrive à trouver des choses franchement intéressantes avec ces longs duels entre le personnage de Canet et la projection qu'il se fait de ces proches, notamment dans une scène très dense sur la question du père.
En terme d'images, le travail de la lumière parfois trop faible (d'horribles nuits américaines) peine à mettre la maison en valeur, malgré un sublime plan drone en début de film. Le jeu de sa conscience permet au moins de créer certaines situations visuelles qui fonctionnent, notamment quand il cale trois personnages nus dans un lit pour débattre du couple et du fantasme de l'infidélité. Il faudra cependant attendre les 30 dernières minutes pour que l'idée la plus forte s'installe, avec une mise en scène propre, mais qui ne prend pas assez le temps de se développer en tant qu'enjeu.
L'egotrip artistique est une cible facile, mais si on prend le temps de regarder l'histoire du cinéma, il est plus fréquent qu'on ne le croit et peut se révéler diablement efficace. L'erreur de Canet ici, c'est que ce qu'il créé cinématographiquement n'est pas assez solide ici et qu'un egotrip qui peut se révéler supportable ailleurs semblera ici profondément monstrueux aux yeux de certains. Il ne faut pas déconner cependant, "Lui" n'est pas le pire film de l'année, et son intimisme personnalisé à l'image de son créateur, ne constitue pas une faute grave.
On sent un besoin de parler de Lui comme du Moi, dans un but sincère, et proposer quelque chose d'aussi personnel peut toujours être intéressant à voir. Clairement pas son meilleur film, clairement pas son pire film, "Lui" est une petite pause pour Guillaume Canet qui au pire, est parfois maladroite et dans l'ensemble est oubliable, mais rien de désastreux.
Un film qui ne plaira pas à tout le monde mais à voir si vous aimez les films dont l'intrigue est centrée sur la psychologie, la philosophie du personnage principal. J'adore G.CANET et la bande annonce m'a donné envie de voir le film au cinéma, sachant que c'est le genre de film que je préfère voir seul chez moi. Néanmoins, le film valait le déplacement dans une salle obscure, car le film est lui aussi très sombre.
C'est l'histoire d'un mec qui s'isole dans une maison, sur une île en Bretagne afin de couper les ponts avec ses pensées, ses proches, pouvoir se vider la tête et travailler dans un environnement apaisant.
Malheureusement, spoiler: ses pensées négatives sont toujours présentes et ils n'arrive pas à lâcher prise. Ses problèmes étant illustrer sous forme humaine : sa femme, sa maîtresse, ses parents et son meilleur ami sont constamment avec lui alors qu'il est sensé être seul.
Le film traite notamment de la dépression, la peur de l'échec, le manque de confiance, la mort et tant d'autres sujets qui sont cités sous formes de métaphores tout au long du film.
On peut se reconnaître à travers "Lui" et ces différents problèmes spoiler: malgré que l'adultère reste le sujet principal du film, on en parle trop et c'est lourd par moment .
Les plans et séquences autour de l'île sont magnifiques, la mise en scène l'est également.
Bref, si vous avez un coup de blues, ce film ne vous remontera pas le moral mais il vous fera réfléchir. Ce film s'adresse avant tout à un public mature et vous pourriez "Vous" reconnaître dans "Lui".
Nul !! Vu en avant première à Arcachon avec la présence de Guillaume Canet, c'était gênant Un mauvais Blier, on n'arrive pas à rentrer dans le délire absurde de Canet Aucun intérêt. Film vite fait et à ne pas refaire, ça va finir par lasser
Distanciation comique, dialogues agressifs, humour froid, amour pour les actrices et les acteurs (Efira est géniale), Canet reprend le style de Blier avec pas mal de talent. J'ai surtout aimé les scènes avec Canet, Efira et Casta, le reste du film souffre de la comparaison.
Malheureusement rien à ajouter à la demi-étoile généreusement accordée pour les paysages bretons... Un navet, un naufrage, un long, très long moment d'ennui. 7 personnes dans la salle au début du film, plus que 3 après 30 minutes. Et si j'avais lu les précédentes critiques avant de me rendre au cinéma, ils n'auraient été plus que 2. Le pompon: Ciné Pathé classe le film en "thriller".... Quelle tromperie!
Moralité : bien lire les critiques avant d'aller voir un film.
Il faut se laisser porter par le film, sans chercher à tout décortiquer. Se laisser également porter par les images. Bref, laisser le cheminement se faire pour le personnage principal mais aussi pour le spectateur. Ce n'est pas un film bobo c'est sûr. C'est juste un conte, une fable à ressentir.
Qu'il est ennuyeux ce film malgré le casting de rêve Déjà déçu de la suite des Petits mouchoirs : Nous finirons ensemble En plus, ce film est dans la catégorie Thriller, alors qu'il s'agit d'une introspection ! Mais, heureusement que j'avais pris mon LUI !
Déconcertant, surprenant, captivant. Encore un petit bijou que nous offre Guillaume Canet ; cette fois, sur l'introspection entre son moi et son moi, filmé dans un endroit aussi brut que magnifique. Et quel plaisir d'échanger avec M. Canet imself lors de cette projection en avant-première le 14/10 à Pathé Docks 76. Un homme simple, plein d'humanité et de positivisme. Sortie officielle le 27/10, n'hésitez pas à voir ce petit chef-d'œuvre qui est en lui-même une belle thérapie 😍
Je lis beaucoup de critiques négatives mais personnellement j ai adoré. J ai adoré ce huit clos dans la tête de cet homme seul avec tous ses fantômes passés ou présents, pendant ce moment de quête de solitude pour une création artistique. Aimé que les changements de style soient aidant pour séparer les moments réels des moments purement cérébraux imaginés sans existence vraie, aimé la personnalisation de la maison, aimé la réassurance fantasque du médecin, aimé la guerre interne du narrateur par rapport à ses deux femmes, à son histoire passée aux griefs qu il garde envers ses parents sans penser à ceux dont il peut être responsable envers son fils, aimé ce côté torturé de la composition artistique et aimé la chute!