Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
lorelei
1 critique
Suivre son activité
5,0
Publiée le 3 avril 2024
Un pur régal. 2 heures pour décrire les affres du compositeur pour la genèse de son chef d œuvre mondialement connu. Les acteurs sont juste, mention spéciale pour Jeanne Balibar. La reconstitution est soignée : aucune fausse note. Le cinéma français est unique et créatif.
J'ai bien aimé ce film. Un peu lent mais intéressant. Les changements de mise au point très fréquents m'ont un peu déranger dans mon expérience de spectatrice. Raphaël Personnaz porte une bonne partie du film sur ses épaules. Il a l'occasion de montrer son deuxième talent qu'est la musique. Je ne connaissais pas Doria Tillier avant de voir ce film et je me suis attaché à son personnage. Je ne savais pas grand chose de Ravel et ce film m'en a appris beaucoup même si il est très romancé.
J'ai adoré ce film, qui restitue bien la manière de composer de Maurice Ravel, le temps, les bruits de la nature et de la vie. Il faut d'y rendre en ayant bien conscience que ce n'est pas un film d'aventure trépidant. Il est profond, poétique, envoûtant comme le dit boléro.
Bravo et merci pour ce choix de sujet judicieux. J'adore cet acteur et le sujet traité nous apprend qui était Ravel , quelle torture cette création lui a infligé, lui qui n'aimait même pas vraiment son Boléro, une œuvre magistrale intemporelle et universelle. Ça nous change des comédies lourdingues et des films sociaux qui nous veulent du bien...et Raphaël Personnaz! ...parfait pour ce rôle, on a hâte de le revoir, il pourrait devenir Lambert Wilson. Bisous!
J'ai vu beaucoup de très bonnes idées dans ce film à commencer par l'intérét porté par Mme Fontaine au processus de création. Elle nous propose un jeu de piste amusant pour identifier les premières notes du Boléro reconnaissables dans diverses situations. Ceci j'usqu'à l'éclosion finale du morceau même si on peut regretter que quasiment rien ne soit dit sur l'orchestration sublime qui accompagne les quelques notes intiales et qui en fera l'immense succès. L'acteur incarne bien les côtés à la fois romantique et distant du compositeur même si quelques flash backs et des longueurs inutiles plombent un peu le personnage sans apporter véritablement d'éclairage sur sa personnalité. La chorégraphie finale est parfaitement mise en scène et on ne peut que s'interroger au final sur le rapport d'une oeuvre à son créateur en particulier quand celle-ci finit par masquer l'auteur. Gageons que d'autres films viendront prochainement interroger l'oeuvre artistique plus que la vie de l'auteur renouvellant en passant le genre cinématographique du biopic.
J'ai beaucoup aimé ce film. Il y a quelques longueurs mais je les trouve justifiées pour mesurer la panne d'inspiration souvent décrite chez l'écrivain, moins chez le musicien. Raphaël Personnaz incarne bien le personnage de Maurice Ravel, habité par la musique, en quête de reconnaissance à la personnalité sensible et attachante. Excellent casting aussi pour interpréter Ida Rubinstein, danseuse russe excentrique et théâtrale a l'origine de la commande du Boléro. J'aime moins le choix de Doria Tillier trop grande, trop maigre, au physique pas assez romantique ou pas assez sensuel pour inspirer à Maurice Ravel cet amour fidèle et platonique. Le début du film avec ces différentes interprétations du Boléro dans le monde entier donne le ton de l'envergure de cette œuvre et la fin du film, à l'image de la fin du Boléro est un feu d'artifice grâce à cet excellent danseur sobre et puissant.
Si vous aimez Ravel, écoutez le Boléro, inutile d’aller voir ce Bolero.On frôle parfois le grotesque: les génériques de début et de fin, le jeu de Balibar….Un film a vite oublier.
Lent, très lent, beaucoup trop lent. C'est long. C'est ennuyeux. Le film aurait largement pu durer 1h30 au lieu de 2h. J'ai failli quitter la salle mais ne l'ai pas fait par respect pour la personne avec qui j'étais. Plusieurs spectateurs ont baillé plus d'une fois. C'est dommage car les décors et les costumes d'époque sont agréables à regarder et le boléro un bijou à écouter. Aussi étonnant que cela puisse paraître pour un biopic sur le Boléro : on ne l'entend pas une seule fois en entier dans le film et lorsqu'il est joué pour le ballet d'Hida l'orchestre n'est pas assez filmé, on ne voit presque que la danse. On ne voit même pas un seul instant un trombone alors que le solo au trombone dans le boléro est un passage important. Bref. Je suis déçue d'avoir payé ine place de ciné pour ce film. Un conseil : attendez qu'il sorte sur Netflix comme ça vous pourrez mettre avance rapide pour les passages beaucoup trop lents.
Raphaël Personnaz est un excellent acteur. il en montre beaucoup en en faisant très peu, a etre accessibleet mystérieux. Le spectateur entre, en toute facilité, dans l' intériorité du personnage. Et l'on parvient à saisir le caractère très obsessionnel de l'artiste, sa difficulté à paraître en société également, ses difficultés avec les femmes. Le film peut, en plus de diffuser l'entetant morceau de Maurice Ravel, s'appuyer sur une direction technique et une photographie irréprochable pour offrir un spectacle intéressant et même parfois passionnant. La caméra d'Anne Fontaine se montre fluide et enlevé.
Intéressant, musique envoûtante évidemment, mais quelques longueur inexplicables : par exemple les séances de concert de piano aux Etats-unis, pas très agréables à écouter en plus. Quelques détails incongrus : l'actrice Doria Tillier a le même sourire, un peu crispant à la longue, pendant toutes les scènes et circonstances du film...et l'histoire de son personnage avec Ravel paraît tirée par les cheveux. Donc on a un peu de mal à se laisser emporter par le film, malgré le bon jeu de la plupart des acteurs.
Soyez sûr d une chose :les pisse-froids qui ont dégommé ce film magnifique n aiment et ne comprennent pas la musique ! Boléro est une bande -son continue et enchanteresse
Le film nous emporte avec plaisir dans un monde d'il y a un siècle, du côté des vieilles voitures et vieilles dentelles, un monde feutré (malgré la coupure de la guerre de 14) où tout le monde semblait évoluer dans le satin et parler comme Proust - à ce sujet les dialogues sont peut-être un peu trop léchés... Et bien sûr, le film est un festival de musique (classique, mais aussi populaire). Raphaël Personnaz campe à merveille Ravel. On le voit du début à la fin comme un personnage bizarre, propre sur lui avant toute chose, mais toujours inquiet, jamais vraiment amoureux, voire coincé, sans doute refoulé... A tel point qu'il rejette le Boléro dont il a accouché, après des années de gestation (le seul moment de sa vie apparemment où il explose - de colère). Il ne supporte pas en effet qu'un ballet en ait fait un monument d'érotisme. Le film interroge sur ce dernier point : pourquoi et comment un créateur peut souffrir à ce point et ne pas reconnaître sa création ensuite ? Comme si sa création l'avait mis à nu, psychanalysé ! A.G.
L'évocation filmée de génie contrarié n'est pas nouvelle. Dans ce registre conventionnel, Anne Fontaine livre une oeuvre plutôt réussie grâce à un scénario abouti et la plume acérée de Jacques Fieschi. L'entame est remarquable comme le final. Néanmoins, la prestation trop lisse de Raphael Personnaz et des scènes répétitives empêchent une totale adhésion.
« Les affres de la page blanche », tel pourrait être le titre de ce docu-fiction languissant, pour ne pas dire interminable, le genre de sujet idéal pour ARTE, le dimanche en fin d’après-midi. Sauf qu’ici, on est au cinoche et il va falloir s’accrocher ! Car ce n’est que petit à petit que l’idée musicale germe… jusqu’à l’apothéose orchestrale finale qui, bizarrement, se prolonge par une fin de biopic plus classique (mort et transfiguration du héros incompris). Comme leitmotiv, une idylle platonique avec une certaine Missia, aussi inutile qu’assommante. Raphaël Personnaz joue très bien un type peu sympathique, dans le genre introverti maniaque et asexué, sauf lorsqu’il a des cheveux blancs où le personnage parvient à émouvoir…. Il était temps. La Balibar en fait des tonnes. Les dialogues sont souvent niais à force de se vouloir profonds. La reconstitution d’époque impeccable. Les tenues des dames sont particulièrement laides, flasques, bariolées — surtout le bibi de Marguerite Long. Il faut ajouter un flashback saugrenu sur Ravel au front (maman ! au secours maman !). Finalement, 2h pour une fausse bonne idée cinématographique, c’est vraiment beaucoup. Mes meilleurs moments : écouter les yeux fermés la divine musique de Ravel. À la fin, ça s’agite un peu : après l’inévitable passage mortifère en noir et blanc, l’éclat des cuivres rutilants et les entrechats d’un danseur moderne à la Béjart colorient peu à l’écran. The end. Bravissimo ! Du coup, tout s’éclaire : le Boléro est bien une scie aussi géniale que barbante qui, elle, a le mérite de ne durer que 17 minutes.