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Delphine Lescop
18 critiques
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4,0
Publiée le 9 mars 2024
Une très belle œuvre sans pour autant être un chef d'oeuvre à cause de sa longueur (2h) et du coup d'une certaine lenteur. Dommage. L'acteur principal est remarquable de justesse, Jeanne Balibar haute en couleurs et Doria Tillier toute en douceur et retenue, là où on ne l'attendait pas. Chaque rôle jouit d'une belle interprétation. Les images sont belles, les décors très recherchés la musique et bien c'est du Ravel bien sûr. Il faut être vraiment un fan du Boléro ou de son œuvre pour accomplir la prouesse de rester jusqu'au bout... Le tout reste imprégné longtemps car la réalisation est touchante. Bonne séance !
Très beau film bien construit sur la vie de Maurice Ravel et la création du Boléro. J'ai aimé, les acteurs sont excellents et la vie de l'époque est très bien reproduite; beaucoup de musique ; bref un excellent film. Allez y .
Enfin un film beau , doux , reposant et une très tres très belle scène de danse sur le boléro ....A remarquer le générique du debut subtil et original qui captive ....
Boléro raconte la création de l’œuvre la plus célèbre de Maurice Ravel, dont il regretta le succès inattendu. S'il est intéressant de découvrir l'histoire de ce compositeur, célèbre bien avant cette composition, et les coulisses de la naissance difficile de ce ballet, le film s'étire et se perd dans de nombreuses scènes superflues et frisant l'ennui. La relation avec son intérêt amoureux, Missia, et leurs dialogues absurdes et sur-écrits, est symptomatique de ce ratage.
Il ne se passe strictement rien à l’image dans ce film. C’est d’un ennui abyssal. Dommage, les acteur,trices, toutes et tous étaient mobilisé.es pour cette histoire.
Un beau film autour de cette œuvre qui fini par voir le jour , Maurice Ravel mystérieux, entouré de femmes qui l admirent dont une qui est très éprise. Lui ne s aventurera jamais dans un histoire d amour , il consacre cet amour pour la musique , un homme très méticuleux C est un bel hommage à ce grand artiste
J’ai beaucoup aimé la mise en scène proposée par la réalisatrice. On sent qu’elle a vraiment voulu dépoussiérer l’œuvre pour la rendre plus moderne, presque contemporaine et forcément attractive. J’ai cru plonger pendant 15 minutes dans un téléfilm digne d’un triste dimanche après-midi pluvieux d’automne. Il n’en est rien. Très bonne représentation de Raphaël Personnaz. Et Jeanne Balibar toujours au dessus du lot. Je recommande.
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Après l'empire, le boléro et ce dernier ne sera sûrement pas un top of the hit. Le film aurait pu durer 1h20 ou 30 mais plus de 2h, que c'est long, lent et la cerise sur le gâteau, la dernière scène avec plu est splendide. Bref, un boléro qui ennuie énormément.
Il est toujours difficile de réaliser un film sur une personne célèbre, d’autant plus difficile lorsqu’il s’agit de parler d’une de ses œuvres les plus connus. Le compositeur Maurice Ravel et la naissance de sa fameuse œuvre « Boléro ». C’est le sujet du dernier film de la réalisatrice d’Anne Fontaine. Les deux heures de ce voyage dans le temps et dans le monde de la musique sont un régal, grâce entres autres aux dialogues si intelligemment écrits. J’apprécie la reconstitution du début du 2Oième siècle, qui contrairement à d’autres films d’époque ne semble pas figée, bien au contraire. Ce que la réalisatrice réussit à nous faire ressentir, c’est la naissance d’une œuvre, le tâtonnement, l’angoisse du créateur, la lente et difficile recherche pour arriver à une création qui satisfasse le compositeur. Puis en dernier ressort, l’installation du doute jusqu’à la présentation devant un public exigeant. Pour qu’un film puisse nous toucher et nous emporter, il faut que cela soit servi par des interprètes à la hauteur, et là aussi c’est une grande réussite. En premier lieu Raphaël Personnaz qui fait vivre tout en nuance et délicatesse le compositeur Maurice Ravel tout au long de sa vie d’adulte jusqu’à sa fin de vie si pénible. Cet interprète de qualité est accompagné d’une multitude de très bons seconds rôles, principalement féminin. Jeanne Balibar excellente en tant que chorégraphe excentrique d’origine russe, Doria Tillier qui apporte son espièglerie au personnage Misia sans oublier Emmanuelle Devos, plus discrète interprétant la grande pianiste Marguerite Long. Vive la musique, vive le cinéma, vive les artistes
Malgré l'interprétation juste de Raphaël Personnaz et une photographie assez soignée, un "biopic" relativement plat et conventionnel dans son ensemble, qui a bien du mal à nous passionner. L'histoire d'un compositeur perdu dans sa musique et de son morceau le plus célèbre, obsédant et intemporel. Hormis ses toutes dernières minutes, musicales et oniriques, un film trop figé pour nous emporter. 5,5/10.
Le Boléro de Ravel est une oeuvre charnelle, lancinante, obsédante, érotique, voire orgasmique sur le final... Et pourtant, nous sommes si loin du personnage de Maurice Ravel, rigoureusement hermétique à tous sentiments extériorisés ! Cet homme entendait la musique, ressentait la musique, vivait la musique à chaque instant, dans la nature, dans la rue ou dans une usine. Lorsqu'une danseuse russe célèbre (Ida Rubinstein) lui commande un ballet pour son prochain spectacle, le voilà tétanisé, sans inspiration, totalement bloqué. C'est pourtant là qu'il va réussir la création de sa vie (sans en être si fier, c'est un comble !) : le Boléro. J'ai aimé ce biopic pour son côté instructif concernant le parcours de cet artiste, ainsi que pour m'avoir fait découvrir la genèse de ce bijou musical. Je m'attendais, par contre, à plus d'émotions et de vibrations dans l'ensemble, surtout avec un casting associant le très classe Raphaël Personnaz et la charmante Doria Tillier. C'est au bout du compte un film manquant largement de fièvre, mais réhaussé par la puissance mélodieuse de ces 17 minutes de jouissance sonore ! Site CINEMADOURG.free.fr
Bolero s’achève par là où il aurait dû commencer : l’orchestration du morceau de même nom dirigée par Ravel, en dépit de la brèche que celui-ci a ouverte au sein de l’artiste, du tiraillement interne qu’il a créé entre la réserve et l’amour, entre la maîtrise et la passion, entre musique profonde mais impopulaire et succès populaire renié. Autrement dit, la tension qui sépare Ravel du Bolero redescend comme par magie, donnant lieu à une séquence à l’esthétique flamboyante mais envahissante qui rappelle la guerre des Ken organisée par Barbie (Greta Gerwig, 2023). Dès lors, au lieu de remonter aux origines de cette anomalie dans l’œuvre du compositeur, Anne Fontaine préfère imaginer sa genèse en respectant la chronologie, entreprise périlleuse dans la mesure où la naissance d’un symbole (musical, religieux etc.) ne saurait être à la portée de nos sens et de notre intellect qui, eux, l’ont intégré. Voir Raphaël Personnaz pianoter jusqu’à trouver le thème aussitôt joué aussitôt rejoué aussitôt validé et acclamé par l’assistance déconcerte et produit une impression tenace d’artificialité qui s’étend à l’ensemble du long métrage. La réalisation ne sait pas comment filmer son comédien au piano : les mains captées en gros plan ne semblent pas siennes, tout comme le mouvement des avant-bras ne paraissent pas accompagner la mélodie entendue. Une telle suspicion de fraude s’étend aux décors extérieurs, ceux de l’industrie et de New York, trop beaux pour être vrais, trop poseurs pour rendre la fugacité exigée par le scénario, et à la reconstitution de l’effervescence culturelle dans laquelle a baigné Ravel, réduite aux accolades chaleureuses Vincent Pérez. Rien sur le surréalisme, rien sur le cubisme. Maurice Ravel a tout inventé ! La photographie de Christophe Beaucarne frappe par son inspiration, quoique les comédiens, serrés dans des costumes et dans des chaussures cirées, enfermés dans des caractères immuables qui les étouffent, l’empêchent de prendre de l’ampleur. Bolero ressemble à ces esquisses en deux dimensions crayonnées au brouillon : de bonnes idées sans lien encore, une suite de pistes qu’aucun fil conducteur ne vient rassembler – n’oublions pas les flashbacks inutiles revenant sur son engagement au front... Dommage.
De Anne Fontaine (2024). Un film à la fois fort notamment pour qui aime la musique et Ravel en particulier et énigmatique sur le plan narratif . Au premier abord, on pourrait penser à un biopic et pourtant ce n'en est pas un . Mais plus, un essai sur la création et le cheminement d'une idée vers lson résultat créatif. Une reconstitution de l'époque du début du 20 dème siècle très réussie tant l'immersion est juste jusque dans son ambiance à l'arrière des lignes du conflit 14-18. Comme la description de la ''bonne'' société . Une réussite de ce point de vue comme de l'approche tourmentée du compositeur du (fameux) Boléro où on apprend qu'il serait joué tous les quart d'heure dans un lieu dans le monde ? L'intérêt majeur du film réside non moins dans le déroulé de la vie du compositeur Maurice Ravel que dans son processus créatif à la fois génial et tourmenté . Un compositeur qui il faut le souigner a transcendé la musique française du 20 dème siècle . Et il y a bien sûr une pléiade de bons acteurs comme Doria Tillier, Jeanne Balibar ,Emmanuelle Devos .. Mais aussi et surtout Raphaël Personnaz qui campe jusqu'à lui ressembler le compositeur jusque dans sa raideur et sa maigreur . Un grand acteur transcendé par Ravel .