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Michel Moatti
20 abonnés
77 critiques
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4,0
Publiée le 10 mars 2024
Quel spectacle !!! Anne Fontaine a pu mettre le paquet sur les costumes, les décors, les comédiens et bien sûr la musique. On en a plein les yeux et plein les oreilles au point de vouloir mettre sur pause pour scruter ces images plus belles les unes que les autres. Maurice Ravel est si beau sous les traits de Raphaël Personnaz, aux côtés de Jeanne Balibar fantasque, Emmanuelle Devos si sage et bienveillante... Un reproche néanmoins, c'est d'avoir passé si rapidement sur le rôle que le jazz a eu sur le musicien. Il reste un beau et émouvant spectacle couronné par cette magistrale scène finale hommage sans doute à Maurice Béjart. Chapeau !!!
La relation amoureuse et platonique entre Ravel (Un Raphaël Personaz, excellent ) et Marie-Misia Gobeska (Doria Tillier), reine de Paris et égérie de la belle époque est, à mon sens, le poumon de ce Biopic romantique. Ce film initiatique ravira les amateurs du Boléro et permettra de découvrir les autres œuvres de Ravel. La lumière et la photographie sont sublimes, et accentuent le parti pris intimiste de ce film très réussi d’une grande sensibilité. A ne pas manquer !
Très joli biopic d’un génie reconnu Mais finalement peu connu. Raphaël Personnaz est excellent dans ce rôle qui lui vaudra des médailles. Il est très bien entouré d’une pléiade de second rôles au niveau. Et on sort avec le Boléro entre les oreilles pour bien longtemps…
Raphaël Personnaz campe le personnage de Maurice Ravel avec finesse , justesse et ce talent qui lui est propre. Un bien joli témoignage de la force de ce boléro depuis des décennies. A découvrir
Film singulier qui dépeint de manière assez réaliste la psyché d'un chef d'orchestre et d'un compositeur. La réalisation laisse une part belle au silence. La lancinante petite musique du compositeur prend forme au fil de ses pérégrinations. Ce film est formellement un réussite qui ne laisse pas indifférent.
Ceci est la critique d'un musicien. Emballé par ce film à la finesse toute féminine et qui a su restituer le caractère tellement étrange et perfectionniste de Ravel. Etonné par le nombre assez important de critiques salées du film. Pense que ces personnes n'ont apparemmenr pas bcp d'oreille, car le rendu sonore des morceaux de piano ou d'orchestre est véritablement somptueux! Les pianos anciens choisis et la prise de son sont fantastiques. Seul petit regret, Personnaz est un bel homme, ce que n'était pas Ravel, même si c'était un dandy. Donc, ses vrais rapports avec les femmes sont ici certainement trop romancés...
Anatomie d'un tube, ce fameux Bolero dont l'aura a depuis l'origine fasciné, bien au-delà du monde de la musique classique, ou bien biopic d'un compositeur très mal connu, tellement exigeant envers lui-même, le film d'Anne Fontaine tente de jouer sur les deux tableaux, l’œuvre et l'homme. Certains spectateurs se souviendront peut-être du formidable Ravel de Jean Echenoz, un livre fulgurant dans sa brièveté, qui ne racontait pas une vie mais essayait de capter son essence, avec brio. A l'opposé, même si le mystère Ravel demeure en grande partie, notamment grâce à la sobriété d'un excellent Raphaël Personnaz, le film cherche sans cesse à éclairer l'inexplicable comme la création artistique et à montrer, ce qui est plus intéressant, en quoi sa pièce musicale la plus emblématique, aux yeux du monde, n'est absolument pas représentative de sa carrière ni de son talent. Totalement dépourvu de rythme et assez mal agencé entre ses différentes époques, Bolero fait aussi la part belle à quelques-unes des femmes qui ont entouré Ravel, pour mieux comprendre que la plus importante était bel et bien sa mère, mais peine à rendre passionnante une existence peu flamboyante d'un artiste tourmenté (lieu commun ?) et qui n'avait d'ailleurs, jusqu'alors, peu inspiré le cinéma, pourtant très amateur des vies de compositeurs.
Film très beau, costumes,, accessoires ,images. Très bon acteurs on apprend beaucoup de choses sur Ravel et cela nous donne envie d'en connaître plus. J'ai adoré.
Film musical sur la création du Boléro par Maurice Ravel. Cet homme vit la musique. Elle résonne en permanence dans sa tête, l'obséde. Tout est musique, le chant des oiseaux, comme les nouvelles machines industrielles. Ce ballet qu'on lui réclame, il a du mal à le concevoir. Lorsqu'enfin il le termine, il ne l'aime guère. Les acteurs sont tous très bons. Mentions particulières pour Raphaël Personaz et Jeanne Balibar qui sont très justes chacun dans leur registre. Film à voir et à écouter tant on est emporté par la beauté de ce boléro !
Je vous recommande la scène qui conclut le film d' Anne Fontaine" car la caméra " entre " dans le cerveau de Maurice Ravel vieillissant physiquement. Son" Boléro" est dirigé par Maurice Ravel avec un noir et blanc légèrement teinté de couleur et les musiciens jouent.Un danseur "vole" magnifiquement et des silhouettes floues passent dans la tête de Maurice Ravel et ce sont des personnes qui comptent dans sa vie avec les notes du "Boléro" évidemment. Voici un vrai grand moment cinématographique.............
Ici, on oscille entre les moments marquants de la vie de ce grand compositeur de musique, exigeant et doutant constamment de lui,et de sa musique d ' une part et entre la bande sonore éminemment précise d' autre part.
Ici, on comprend comment " nait" la genèse d' une œuvre révolutionnaire, à savoir le " Boléro"et comment elle se promène dans la vie de Maurice Ravel et, enfin, qui est jouée lors d' un ballet magistral.
Ici, on sent les doutes et les tourments du processus créatif de ce compositeur atypique du début du vingtième siècle.............
Comment filmer de la musique ?
Belle quête pour tout film qui traite de musique! Anne Fontaine réussit partiellement dans cette quête ardue mais elle a le mérite amplement satisfaisant de tenter cela dans un film et en cela elle doit être admirée!
Faire partager aux spectateurs le processus créatif est un but qui nous oblige à essayer de comprendre tout artiste et de recevoir son œuvre dans une œuvre cinématographique qui est aussi une création artistique. ( Une œuvre dans une œuvre artistique).
Vous pourriez écrire : " encore un biopic " ! Oui par moment.. hélas ...je trouve que les œuvres cinématographiques traitent trop de biopic depuis longtemps ! Non car les aspects historiques de la vie de Maurice Ravel sont traités en rapport avec le fabuleux " Boléro".
Cette œuvre est jouée dans le monde et adaptée à partir de toute forme musicale ou chantée et cela n' est pas un hasard évidemment. ( très réussie introduction du film).
On peut créer une œuvre musicale à partir de tout : chants des oiseaux , bruits d ' usine, etc.........
Apprenons , toutes et tous , à essayer de créer pour que le monde des humains aille mieux évidemment !
Film réussi, qui nous propose une plongée dans l'univers de Maurice Ravel et dans la genèse de la création du Boléro. L'ambiance de son époque, sa personnalité complexe interprétée magistralement par Raphaël Personnaz, confrontée à l'excentrique commanditaire de l'oeuvre, également bien jouée par Jeanne Balibar, composent un film intéressant autour d'une oeuvre qui a mystérieusement traversé toutes les époques et a été servie "à toutes les sauces". Il s'en dégage aussi une réflexion sur le travail artistique qui échappe à son créateur.
J'ai vu beaucoup de très bonnes idées dans ce film à commencer par l'intérét porté par Mme Fontaine au processus de création. Elle nous propose un jeu de piste amusant pour identifier les premières notes du Boléro reconnaissables dans diverses situations. Ceci j'usqu'à l'éclosion finale du morceau même si on peut regretter que quasiment rien ne soit dit sur l'orchestration sublime qui accompagne les quelques notes intiales et qui en fera l'immense succès. L'acteur incarne bien les côtés à la fois romantique et distant du compositeur même si quelques flash backs et des longueurs inutiles plombent un peu le personnage sans apporter véritablement d'éclairage sur sa personnalité. La chorégraphie finale est parfaitement mise en scène et on ne peut que s'interroger au final sur le rapport d'une oeuvre à son créateur en particulier quand celle-ci finit par masquer l'auteur. Gageons que d'autres films viendront prochainement interroger l'oeuvre artistique plus que la vie de l'auteur renouvellant en passant le genre cinématographique du biopic.
Au contraire du Boléro, ce film n’est ni rythmé, ni sensuel, ni érotique. Il est d’un ennui sublime. La réalisation est magistrale, les photos transcendantes et Raphaël Personnaz incarne un Ravel exceptionnel de vérité. Mais à part quelques séquences, le rendu du processus créatif reste intellectuel au lieu d’être angoissant. Quant au casting féminin, il ne provoque aucun désir obsédant. Le début et la fin sont des moments absolus.