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Epikouros
41 abonnés
44 critiques
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2,0
Publiée le 21 mars 2024
« Les affres de la page blanche », tel pourrait être le titre de ce docu-fiction languissant, pour ne pas dire interminable, le genre de sujet idéal pour ARTE, le dimanche en fin d’après-midi. Sauf qu’ici, on est au cinoche et il va falloir s’accrocher ! Car ce n’est que petit à petit que l’idée musicale germe… jusqu’à l’apothéose orchestrale finale qui, bizarrement, se prolonge par une fin de biopic plus classique (mort et transfiguration du héros incompris). Comme leitmotiv, une idylle platonique avec une certaine Missia, aussi inutile qu’assommante. Raphaël Personnaz joue très bien un type peu sympathique, dans le genre introverti maniaque et asexué, sauf lorsqu’il a des cheveux blancs où le personnage parvient à émouvoir…. Il était temps. La Balibar en fait des tonnes. Les dialogues sont souvent niais à force de se vouloir profonds. La reconstitution d’époque impeccable. Les tenues des dames sont particulièrement laides, flasques, bariolées — surtout le bibi de Marguerite Long. Il faut ajouter un flashback saugrenu sur Ravel au front (maman ! au secours maman !). Finalement, 2h pour une fausse bonne idée cinématographique, c’est vraiment beaucoup. Mes meilleurs moments : écouter les yeux fermés la divine musique de Ravel. À la fin, ça s’agite un peu : après l’inévitable passage mortifère en noir et blanc, l’éclat des cuivres rutilants et les entrechats d’un danseur moderne à la Béjart colorient peu à l’écran. The end. Bravissimo ! Du coup, tout s’éclaire : le Boléro est bien une scie aussi géniale que barbante qui, elle, a le mérite de ne durer que 17 minutes.
Le film nous emporte avec plaisir dans un monde d'il y a un siècle, du côté des vieilles voitures et vieilles dentelles, un monde feutré (malgré la coupure de la guerre de 14) où tout le monde semblait évoluer dans le satin et parler comme Proust - à ce sujet les dialogues sont peut-être un peu trop léchés... Et bien sûr, le film est un festival de musique (classique, mais aussi populaire). Raphaël Personnaz campe à merveille Ravel. On le voit du début à la fin comme un personnage bizarre, propre sur lui avant toute chose, mais toujours inquiet, jamais vraiment amoureux, voire coincé, sans doute refoulé... A tel point qu'il rejette le Boléro dont il a accouché, après des années de gestation (le seul moment de sa vie apparemment où il explose - de colère). Il ne supporte pas en effet qu'un ballet en ait fait un monument d'érotisme. Le film interroge sur ce dernier point : pourquoi et comment un créateur peut souffrir à ce point et ne pas reconnaître sa création ensuite ? Comme si sa création l'avait mis à nu, psychanalysé ! A.G.
J'étais déçu du film. Je m'attendais à voir beaucoup plus de la composition du Boléro. C'était plus sur la psychologie du compositeur. 2 heures c'est trop 1h30 c'est mieux. C'était pas assez exploiter.
Magnifique. Ce film est parfait : la musique, les acteurs, les costumes. A voir absolument. Le final nous donne des frissons. Un seul mot me vient à l’esprit : parfait.
Une biographie intéressante et bien filmée du grand compositeur Maurice Ravel, campé avec conviction par Raphael Personnaz qui a su se fondre dans le personnage et nous livre une performance convaincante de cet homme, particulièrement émouvant quand il s'agit de la fin de vie du compositeur, souffrant d'une maladie qu'on connaissait alors mal. Une mention aussi à Doria Tillier qui confirme son talent d'actrice caméléon, film après film. Ce film retrace aussi tout le travail, et toute la difficulté, que le compositeur a eus à créer cette oeuvre aujourd'hui mondialement connue. D'ailleurs, le générique de début du film est intéressant à ce sujet, montrant la variété des adaptations que cette oeuvre a connue depuis sa création. Étonnante aussi la vie de cet homme, très attaché à sa mère et aux femmes qui ont traversé sa vie, sans pour autant se marier ni avoir une relation officielle. Et puis ce film est aussi une ode au courage et à ne jamais perdre la foi en son talent. Quand on sait que Maurice Ravel a loupé 5 fois le concours pour le prix de Rome et qu'il a composé des œuvres sublimes, on se dit qu'il faut croire en soi et ne pas baisser les bras. Ce film nous plonge également dans une époque riche sur le plan culturel, les Années Folles, avec Ravel et Debussy et la naissance du jazz. Quand on compare aujourd'hui avec le rap et Maitre Gims... Quant à la réalisation, elle est maîtrisée, particulièrement la scène où le héros fait un malaise sur scène. Cependant les nombreux flash backs peuvent parfois quelque peu dérouter. Enfin, n'oublions pas la bande originale, composée des œuvres du maître. Un film que je vous recommande donc, car il est une illustration du bel ouvrage que constitue le cinéma français.
Le plus beau film je trouve d’Anne Fontaine. Tout est juste dans ce film, l’image, la bande son, le montage et tous les comédiens sont à leur place où ils donnent le meilleur et Personnaz en tête : ce comédien est formidable. La vie de Ravel méconnue et son esprit créatif si spécial et sensible sont très bien raconté et touchants. Les choix de montage et de récit sont très prenants pour s’immerger dans la psyché de création d’un artiste J’ai adoré et pleuré à la fin lol
D'un ennui mortel, trop long, même les acteurs ont l'air de s'ennuyer. Extrêmement déçue que ce chef d'oeuvre se voit retracé dans un film aussi médiocre.
Film envoûtant qui suit les méandres de la création musicale et qui nous fait entrer dans l’univers intérieur de Ravel comme dans celui d’Anne Fontaine. Excellente reconstitution historique et acteurs parfaits.
J'ai passé un très bon moment à découvrir ce film et j'ai appris beaucoup de choses sur Maurice Ravel. Les acteurs jouent merveilleusement bien. Je le recommande vivement.
Sublime ! Mention spéciale au générique du début et au morceau final avec l'éblouissante danse de François Alu sur le célébrissime boléro. Sinon Jeanne Balibar est exceptionnelle, de même que Dora Tillier et Emmanuelle Devos. Raphael Personnaz est parfait dans le rôle du "compliqué" Ravel, et Vincent Perez est comme toujours parfait. Très belles mise en scène, photographie et décors des années 1910-1930.
Un film magistral, où la mise en scène se fait chorégraphique et lumineuse, tenu pas des acteurs à l’interprétation majeure. C’est beau, c’est poignant, c’est grand!!!