Alors que s'achève le quinquennat d'un certain EM, le recalé d'il y a déjà presque 10 ans, NS (ce qui ne veut pas dire "Notre Seigneur"), qui s'ennuie et ambitionne de barrer la route de la fonction suprême à une blonde au mieux de sa forme électorale, quitte son 16e et part pour la thébaïde corrézienne du recalé d'après, le sieur FH (ce qui n'a aucun rapport avec un quelconque "Fringant Hominidé"). Son idée est de s'en faire un allié, un témoin de moralité élyséenne, presque un "Parce que c'était lui, parce que c'était moi...". Son officier de sécurité révise le code Bushido et ses sept Valeurs - il prétend s'en inspirer !
Toute ressemblance, etc...
D'ailleurs, Jean Dujardin campe un NS avec (presque) 20 cm de trop au garrot, par rapport au possible (illustre) modèle, et Grégory Gadebois un FH au caractère souvent emporté (ce qui ne colle pas avec, là aussi, quelque décalque de la réalité, nonobstant la silhouette courtaude, les lunettes carrées et la calvitie). De plus, ces messieurs ont des "moitiés" sans rapport avec celles (actuelles) des anciens "Présidents" : "Nathalie" (Doria Tillier), l'épouse S., est bien chanteuse, mais lyrique, quand "François" concubine (évidemment...) avec une véto rurale (mais ancienne combattante de Tsahal..), "Isabelle" (Pascale Arbillot). NS va s'imposer dans l'intimité de son successeur, FH va être tenté, lui aussi, par un "come back", les deux vont essayer d'amorcer une campagne (rivalité - D vs G, ou vague "ticket" à l'américaine - sorte d'union sacrée contre le "fascisme", dans la coulisse ?)....
"Qui(s)", en somme ?..
Mais l'une des dames va jouer les "deus (dea) ex machina", alors que tombe une première enquête d'opinion fort décevante pour le tandem.
Anne Fontaine, pour son 18e film (écriture et mise en scène), a choisi de jouer l'air de la farce. Entre pochade et fable, en fait. Sa leçon de morale politique lui permet d'ailleurs de multiplier les clins d'oeil à son histoire personnelle et sa filmo (ex : son frère, Jean-Chrétien Sibertin-Blanc - la cinéaste franco-luxembourgeoise s'appelle Anne-Fontaine Sibertin-Blanc - fait une apparition en "moine-guide", pour la visite de l'abbaye d'Aubazine, dont Gabrielle Chanel connut l'orphelinat, comme le narre AF dans son "Coco avant Chanel", en 2009 ; ou encore, une des deux figures féminines du présent opus s'appelle "Nathalie", titre d'un autre de ses films précédents, en 2003).
L'idée de base est amusante et opportune, le casting (surtout Pascale Arbillot) convaincant, certaines répliques font assurément mouche, mais... on reste globalement sur sa faim. Dommage !