Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Un visiteur
5,0
Publiée le 23 septembre 2007
Un film magnifique et touchant. "Parle avec elle" est boulversant et offre deux très beaux portraits d'hommes. La sensibilité qui se dégage de cette histoire reste longtemps à l'esprit et amène à prendre du recul sur les petites choses de la vie.
Pedro Almodovar a cette faculté de traiter les sujets les plus sensibles avec tact et maestria ce qui lui a permis de devenir un cinéaste grandiose et particulier. "Parle avec elle" est plus que jamais dans cette optique avec cette histoire d'amour au-delà du coma où la danse classique, la tauromachie et le cinéma muet s'enchevêtrent . Le quatuor d'acteurs exceptionnelles constituent la principale attraction du film. Deux couples se faisant, se séparant, s'entremêlant dans un film ressemblant à un ballet tragique où l'amour n'est peut être pas ce qu'il semble être. Le côté excentrique souvent présent dans les films du réalisateur espagnol est ici mis de côté pour laisser place à une histoire sobre peuplée de personnages tourmentés. "Parle avec elle" pourrait être considéré comme le film de la sagesse pour Almodovar qui rejoint ici les plus grands en livrant un film somptueux et très grave tout en gardant cependant une certaine légèreté dans la narration qui rend le film si singulier et si hors du commun.
Un chef d'oeuvre de plus signé Almodovar. Des comédiens parfaitement juste dans l'interprétation des sentiments. Film magnifique, du Almodovar tout simplement.
C’est mon premier Almodovar, le seul que j’ai vu jusqu’à présent, et il m’a totalement émerveillé. Pourtant j’avais, de par certains extraits que j’avais vus de certains de ces films, une image provocante de son cinéma qui me semblait un cinéma fiévreux, au parfum de soufre et au goût acide. Ce film m’a d’autant plus surpris par sa douceur infinie, sa grâce délicate, sa mélancolie, bouleversante mais sereine, et cette façon qu’il a de filmer les corps, les êtres, les larmes comme on filme quelque chose de précieux et fragile, avec une pudeur touchante. Ces corps justement, que la musique mets en mouvement dans de superbes ballets, que l’amour remet en mouvement, ces corps manipulés avec une précaution infinie, portés, caressés, Almodovar les capte avec tendresse. Notamment ces deux beautés endormies, qui sont rendues d’autant plus superbes quand Almodovar saisit ces regards magnifiques pleins de passion, de tristesse et d’amour que leurs deux princes charmants leur adressent. Ce même regard ému qu’ils ont sur l’art, sur les souvenirs, sur la vie. Ce même regard que le cinéaste nous fait généreusement partager. Parle avec Elle m’a parlé d’art et d’amour, de la mort et de la solitude, dans un murmure.
Ce film est bouleversant, encore faut il le voir sans avoir aucune info sur ce dont il s'agit. Lorsque l'on sait que c'est un Almodovar et qu'on connaît ses films, on se doute de la tournure que ça va prendre. Moi, je ne le savais pas, c'était mon premier film de lui à l'époque. Et j'ai été sur le cul.
Un film très intéressant même si on ne se jette pas tout de suite dedans. La portée dramatique du sujet n’empêche pas d’apporter un peu d’humour parfois. On suit avec intérêt l’histoire de ces différents personnages, même s’il existe certains personnages auxquels on ne s’attache pas. Benigno joue parfaitement la perversion innocente, tandis que Marco préfère l’amitié cachée. Un film qui séduit par sa douceur et ses émotions qu’il libère.
Almodovar ausculte les sentiments humains les plus nébuleux avec profondeur, rang un hommage charnel et douloureux à la femme, irrésistible même entre la vie et la mort, et signe son film le plus abouti. La saynète de "l'amant qui rétréci" est une scène d'anthologie à graver en noir sur blanc dans les archives du cinéma moderne.
C'est toujours bien joué...mais quel ennui! Je n'ai pas été touché par ces deux destions qui se croisent. Je ne crois pas credible cette amitié ni ce viol à l'hôpital. Partant difficile de voir un quelconque message psychanalytique.Aucune emotion n'emerge. Il ne suffit pas de creer un puzzle d'histoires d'y rajouter des episodes tabous pour faire un on film.
Difficile de renier le talent d'Almodovar pour mettre en scène des hommes ou des femmes en perdition, à la recherche d'eux-mêmes ou de l'autre. Pourtant, et bien que le résultat soit plus qu'honorable, jamais nous ne sommes réellement emballés par le résultat final de ce "Parle avec elle". Almodovar semble en effet mieux filmer les femmes que les hommes, et ici, l'ensemble s'en ressent, malgré quelques superbes dialogues et quelques moments extrêmement bien sentis. On a un peu de mal à être ému par les personnages, et c'est sans doute ce qu'il manque au final à ce film pour selon moi, le rendre vraiment grand.
Almodovar, précursseur d'une filmographie flamboyante ( Tout sur ma mère, la mauvaise education, volver.. ) et doté d'un pouvoir cinématographique inimitable, a decidé de se laisser tenter a un exercice de style peu cerebral : l'amour a un. Peut-etre inerte pour les plus rétissants, sans doute unique pour les plus contrarié, il nous livre une oeuvre forte de caractère, aussi touchante que genereuse. Car il a compri ce que seul les plus grands comprennent : l'art est une conviction intime qui se voue a son authenticité. Benigno restera encré en vous un bon moment !
J'ai bien aimé parle Avec elle mais j'ai vraiment préféré Vovler ou la mauvaise éducation. L'histoire de parle avec elle n'est pas mal, mais il a fait mieux.
C'est le premier film d'Almodovar que je visionne et à mes premières impressions, je suis au bord de l'enchantement. Tout au long d'une oeuvre ou il entremèle avec une grande lucidité les differentes étapes chronologiques de l'histoire, le spectateur ensuite n'a d'yeux que pour la construction, l'évolution et le dénouement profondément émouvant de la relation entre Marco et Begnino rencontrés par le plus simple des hasards. Les acteurs sont trés touchants tels des perles dans une lumineuse joaillerie.
Sur un sujet d'une gravité extrême, le réalisateur espagnol suscite une émotion inavouable en dévoilant cette subtile histoire d’amitié entre deux hommes, au chevet de leur femme dans le coma. Un très grand film, d'une force poétique incontestable et une interprétation touchante et raffinée.