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keating
52 abonnés
582 critiques
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5,0
Publiée le 1 mars 2007
Ce n'est que mon deuxième Almodovar , mais je peux déja dire que c'est un immense réalisateur . Parle avec elle est un très très beau film , riche en émotion . Les personnages de benigno et Marco sont terriblements attachants , et Almodovar arrive à dépeindre avec une richesse incroyable les sentiments et les émotions . Pour une fois , les personnages principaux de l'un de ces films sont masculins , mais cela ne diminue en rien l'intensité du récit . Car c'est une très belle histoire , racontée en jouant avec le temps , sur différentes époques , un peu comme Sergio Leone l'a fait pour "il était une fois en amérique " . Les acteurs sont tous exellents , en particulier Javier Camara et Dario Grandinetti . Almodovar arrive aussi à intégrer plusieurs arts qui viennent embellir sonf film (chanson , chorégraphie ,...). Un nouveau petit bijou signé du grand réalisateur espagnol !
Inférieur à tout sur ma mère , il n'en reste pas moins un grand cru bichonné dans les vignes almodovariennes, aisément identifiable. Une nouvelle réussite .
D'une complexité assez folle, ce film est pourtant magnifique. Un scénario originale, des acteurs excellents, des personnages bien imaginés, et une musique qui donne les larmes aux yeux. Moins bien que Volver, mais excellent quand même.
Pedro est dans une bonne veine. Et quand il est dans cet état, il ne craint rien, il prend des risques, retombe sur ses pieds, et nous séduit toujours. Film curieux, sensuel, poétique et mortifère à la fois, un peu mélo mais pas trop, avec un soupçon de perversité, on aime quand c’est aussi intelligemment mené, et original, toujours. Le talent de rester entre rêve éveillé et phantasme, sans être mou ou gnan gnan. Même quand il nous parle du coma d’une femme jeune et belle, il arrive à rester léger, et ne jamais perdre le rythme, soutenu, variation sur la belle au bois dormant version adultes. Et pourtant l’histoire est abracadabrantesque, et on marche quand même. Avec quelques apparitions de luxe, (Pina Bauch, Caetano Veloso, Géraldine Chaplin). Pedro, maître dans l’art de la séduction, sans aucun doute, sans se départir de son humour parfois grave mais jamais triste ou glauque. Pedro qui filme les actrices comme pas un. Tout est dit depuis la première scène avec ce trio qui joue et danse à la fois, et l’homme sert de pivot aux deux femmes, libres et sans entraves. Beau ce Pedro, et on peut le regarder sans qu’il perde ni son charme, ni sa poésie. Après ça on va dire pourquoi il ne donne pas 5. Je ne peux pas donner 5 à tous les films de Pedro quand même, on va m’accuser de favoritisme.
"Parle avec elle", ou ce qui résulte du croisement hasardeux de quatre personnages différents, passionnés, fous, comme tous ces êtres qui nous fascinent tant chez le réalisateur espagnol. Almodovar nous transmet et partage ici son amour pour l'art en tout genre, qui ne fait que relever son propos fulgurant mais surtout universel, par les sujets qu'il touche que sont le désir, les sentiments, la convoitise ... Mais "Parle avec elle", en plus de parler de ces deux vastes histoires d'amour finit par se doubler d'une histoire d'amitié puissante et terrible à la fois, d'une puissance rarement égalée au cinéma. C'est avec ce type de destins croisés que ce film nous subjugue, là est tout la beauté et la complexité de ce merveilleux scénario de la main du Pedro Almodovar touchant que l'on connait depuis plusieurs années désormais. De manière plus évidente, ce film parle de l'isolement par le coma et d'une relation qui se transforme progressivement en un long soliloque. Néanmoins, on peut reprocher à Almodovar un certain manque de virulence et d'âpreté dans sa trame, parfois lente, sans être lassante ou soporifique ... Il n'en demeure pas moins que ce film demeure un formidable film, autre pièce maîtresse dans la carrière de ce grand bonhomme du cinéma.
En attendant "Dolor y Gloria", le dernier Almodovar qui sera présenté ce vendredi au festival de cannes avec sortie simultanée en salles, ARTE a organisé la semaine dernière un cycle Almodovar. J'ai pu, pour mon plus grand bonheur, redécouvrir "Hable con ella", un de mes premiers coups de coeur almodovaresques. Ce bijou sorti en 2002, est une sorte de thriller sentimental et une fable moderne sur la complexité de l'attachement humain, bien représentative de l'univers poétique et esthétisé de Pedro. Le personnage de Benigno, l'infirmier amoureux joué par Javier Camara me bouleverse (à chaque fois). Mention spéciale aussi à la musique vertigineuse de Alberto Iglesias (qui a collaboré sur presque toute la filmographie de Almodovar). En somme, que de bonnes raisons pour (re)voir ce film si ce n'est déjà fait :)
De loin, le meilleur Almodovar. Le film est très poétique et ne tombe pas dans la facilité. C'est émouvant sans être larmoyant. l'amitié entre ces deux hommes est assez intéressante. Ils sont tous les deux amoureux de deux femmes dans le coma. Le réalisateur arrive a nous faire éprouver de la sympathie même pour Benignio. Dont l'acte qu'il a commit est inexcusable. L'ambiance est belle. Pedro Almodovar a quand même une très grande technique du cinéma sentimental. Dans "Volver" c'était une histoire sentimentale féminine et dans "Parle avec elle" : c'est une histoire sentimentale masculine où le réalisateur nous bouleverse et atteint le sublime.
Avec "Hable con ella", Almodovar met en oeuvre tout son immense talent pour offrir un métrage riche et intense. Le film dégage une intensité folle qui emporté le spectateur du début à la fin. Leréalisateur force le spectateur à assister à toute la perversion de l'Homme avec une finesse incroyable. Hable con elle est un immense film qui prend le spectateur aux tripes et ne peut laisser personne indifférent.
" Parle avec Elle " se situe dans lignée de " La Fleur de mon secret " et de " Tout sur ma mère ": il y est question de deuil et de perte, de naissances qui réparent les blessures, de création et de sacrifices. La forme du récit est beaucoup plus audacieuse, la chronologie n'est pas linéaire, et l'on trouve au milieu du film un court-métrage muet ( "L'Amant Qui rétrécissait "). Dans les destins de ce film, parfois organisés par l'arbitraire de la vie (si Lydia courait sciemment un risque, l'accident survenu à Alicia était imprévisible), l'art offre un refuge aux deux protagonistes masculins, Benigno et Marco: la danse de Pina Bausch, la musique de Cateano Veloso, que l'on entend et voit chanter " Curucucu Paloma ", et enfin " L'Amant qui rétrécissait ", artefact d'un ciéma muet espagnol qui n'a jamais existé. Ce petit film montre un homme explorant un gigantesque corps féminin, se glissant entre les cuisses de la femme dont on ne voit jamais la tête, pénétrant tout entier le sexe ouvert. Ce n'est pas la première fois qu'un homme se retrouve entre les jambes d'une femme dans un film d'Almodóvar (Miguel Bosé et Victoria Abril dans " Talons Aiguilles ", Javier Bardem et Francesca Neri dans " En Chair et en os "). Cette fois, le metteur en scène conduit la pulsion jusqu'à sa conclusion logique. Et dans l'autre sens, le petit être humain qui va finalement sortir du corps d'Alicia la rendra au monde des vivants. La suavité des images de Javier Aguirresarobe, l'élégance mélancolique de la partition d'Alberto Iglesias achèvent de faire de " Parle avec Elle " un film dont l'audace se cache sous une grande douceur. Une fois de plus, Almodóvar s'est emparé des mécanismes du mélodrame, l'excès des situations et des sentiments, en les polissant et en les lustrant par des arrangements élégants avec la chronologie, en leur offrant comme caisse de résonance la présence créatrice d'artistes majeurs (Bausch et Veloso). C'est encore du collage comme au temps du " Labyrinthe des passions ", mais on ne devine même plus les sutures, tout est en harmonie.
« De quoi Benigno est-il innocent ? » C’est ce que nous raconte ce film d’un grand esthétisme, au scénario riche et original, fort en émotions et à culture hispanisante marquée, qui envisage non sans profondeur des situations extraordinaires. Avec en prime des chorés de Pina Bausch et un « Cucurrucucú Paloma » de Caetano Veloce d’anthologie.
Non seulement Pedro n'a rien perdu de son humour mais, surtout, la subtilité de son script, qui joue habilement avec la chronologie, et sa mise en scène, qui coupe impitoyablement les scènes quand le démon larmoyant menace de se pointer, font de son petit dernier une notable réussite mélodramatique, genre casse-gueule entre tous.
Peut-etre le meilleur Almodo? En tout cas, un des plus charnels. Ce film est bouleversant. Sur un sujet très grave, Pedro nous conte une histoire formidable, quelque peu ambigue parfois (mais c'est ce qui fait sa force). Il n'y a rien de sordide comme le disent certains.....enfin, on aime ou on n'adhère pas... Comme toujours, il a comme personne le talent pour filmer les femmes, une manière incroyable de retranscrire les sentiments amoureux. BRAVO aussi aux acteurs. Décidemment Almodovar je te kiffe (ah c'est peut-etre pour ça mon pseudo!!)