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Un visiteur
2,0
Publiée le 4 juin 2014
On part avec 2 histoires qui se rejoignent mais à vrai dire l'une semble là en bouche trou. Sur ce coup Almodovar ne parait pas très inspiré. Arrive la véritable intrigue plus accrocheuse mais au final elle laisse plus de questions que de réponses et à la réflexion le procédé du réalisateur s'avère tordu.
Alors la, je dis MONSIEUR Almodovar. Un des plus beaux films qui m’ait été donné de voir. Cet amour/obsession aurait pu basculer dans le glauque et voyeurisme mais au lieu de ça, on assiste à une explosion de sensibilité avec différents personnages qu’on peut partager avec eux. Et le sujet du comas est un point tellement peu porté au cinéma qu’il devient presque suicidaire de le faire. Comment construire une histoire intéressante avec des personnages qui ne sont mm pas « morts » ? Almodovar y arrive et c’est bouleversant.
Narration simple pour une situation grave; « Parle avec elle » est un geste créatif doux et original que propose Pedro Almodovar. Le quatuor d'acteurs est très bon et juste; c'est eux qui tiennent la tension du film ouverte. On y découvre une rencontre entre deux hommes dans un hôpital où l'un accompagne sa petite amie plongée dans le coma et l'autre est un infirmier qui s'est fortement attaché à l'une de ses patiente dans le coma elle aussi. C'est le début d'une amitié particulière... Almodovar étonne par son mode de narration car l'histoire s'installe progressivement, la tension monte elle aussi mais il ne laisse pas d'échappatoire pour le spectateur et le laisse seul avec ses émotions qui émanent de cette histoire très grave, on accède pas à un point culminant dans l'action. Enfin, c'est raconté de telle manière que çà nous laisse perplexe. Le jeu des acteurs m'a touché, cette vision de la folie est abominable, mais le film est décevant, je m'attendais à autre chose; à une narration moins calme, moins plate relevée avec plus de piquants. Tous les éléments sont là, l'histoire, en y repensant, est tragique au possible et les personnages ici dessinés sont sublimes, c'est juste cette ambiance monotone et terne qui, à mon avis, rend le film ennuyant...
Bouleversant et pénétrant, Parle avec Elle constitue l'une des rares réussites majeures de Pedro Almodovar ( du moins lorsque l'on aborde les dernières productions peuplant sa filmographie ). Le sujet a beau paraître immoral - à en lire les critiques négatives - il n'en est rien : en effet, je ne vois pas dans quelles mesures on peut affirmer que le réalisateur " minimise " le viol et qu'il présente une image dégradante de la femme. Profondément pathétique sans jamais devenir complaisant, Parle avec Elle traite moins de la sexualité déviante que de la responsabilité de l'homme envers la femme. Du reste, le personnage de Benigno n'est en aucun cas excusé ( ni excusable ) par Almodovar : pour ceux qui auraient préféré que la morale soit sauve, il est même condamné par les retombées de son acte. En d'autres termes, les saintes-nitouches peuvent aller se rhabiller plutôt que d'exhiber leur malaise injustifié vis-à-vis du métrage. Il va s'en dire que j'ai adoré ce film, superbe mélo à travers lequelle plane l'ombre de Norman Bates...
Présenté comme un des grands Almodovar, OK je veux bien mais il y a beaucoup de défauts quand même. Déjà l'intrigue avec la torera ne sert à rien, et c'est mon côté cinéphile qui parle et pas mon côté SPA (bien que ce dernier a éprouvé un petit plaisir sadique à voir le taureau envoyer bouler l'autre, je le reconnais !!!). Ensuite, le cinéaste se sent obliger de sortir son cahier des charges du genre dialogues sur le sexe et références cinéphiliques alors que là ce n'était pas non plus utile. Mais l'histoire d'amour avec la danseuse alors là je suis obligé d'avouer que c'est superbe. J'aime beaucoup les histoires d'amour "barjes" avec une belle quantité d'émotion et là j'ai été servi pleinement. On a affaire au meilleur du réalisateur dans les scènes concernant directement cette dernière. C'est juste dommage qu'on ait pas un film ne se concentrant que sur cette partie de l'intrigue.
Un film puissant où les bons et les mauvais se côtoient pour plonger le spectateur dans l'hésitation constante. Les personnages ne sont pas descriptibles, ils sont complexes : humains. Une réussite totale de suspense et d'émotion.
Sur un sujet d'une gravité extrême, le réalisateur espagnol suscite une émotion inavouable en dévoilant cette subtile histoire d’amitié entre deux hommes, au chevet de leur femme dans le coma. Un très grand film, d'une force poétique incontestable et une interprétation touchante et raffinée.
Dans ce film encore plus dramatique et mélancolique qu'à son habitude – mais au scénario toujours aussi tarabiscoté – Pedro Almodovar développe les thèmes qu'il affectionne : la sexualité, les névroses, les secrets du passé, le monde du spectacle... Un beau long-métrage, sensible, intelligent et tout en retenue, qui sait ne pas dévoiler l'intégralité de ses mystères.
Parle avec elle se construit telle une ode mélancolique et tortueuse aux pouvoirs salvateurs de la fiction qu’une voix transmet : entretenir avec l’ombre d’une femme maintenue entre la vie et la mort un contact d’abord oral puis sensuel offre à celle-ci une preuve quotidienne de son existence en tant qu’humaine à part entière, et la caméra de Pedro Almodóvar s’aventure dans l’intimité d’un corps pour en révéler, malgré l’interdit, le potentiel érotique. Ce faisant, le cinéaste revisite également le récit criminel mettant en scène un psychopathe et ses exactions – ici, le viol, la nécrophilie, la faute professionnelle grave – pour mieux en dynamiter les codes traditionnels qui régissent sa représentation : une vraie compréhension du personnage s’élabore peu à peu, à mesure que sa relation avec son meilleur ami prend de l’ampleur. Car Benigno semble constamment pris d’un vertige entre terre et éther, entre son goût pour l’homme qui pleure et sa passion pour la femme qu’il arpente. Pris dans cette valse des émotions, des corps et des temporalités, le spectateur éprouve ce quelque chose d’ambivalent capable de transformer cette historie a priori extraordinaire en récit universel dans lequel il peut aisément projeter ses propres fantasmes, ses propres angoisses, à la manière de ce film muet que rétablit, en creux, la scène de viol épargnée. Pedro Almodóvar ose mettre en scène un amour hors normes, dont la démesure d’abord grotesque puis rapidement transgressif finira par rejoindre le tragique le plus complet : il confère à l’art le primat de cette renaissance érotique du criminel en martyr de la beauté, puisque c’est par le viol du Beau encore intact que naît le chef-d’œuvre, soit ici le retour à la vie. Parle avec elle est une œuvre immense sur la solitude contemporaine néanmoins perlée d’instants sublimes, et dont le credo affirme avec élégance que le seul bonheur qui vaille est le bonheur donné à autrui, en dépit de sa réception éthique et sociétale.
Magnifique! Almodovar filme avec simplicité, sensualité, sensibilité, tranquillité un sujet qui pourrait rebuter et choquer, mais il nous montre aussi la vie de ses personnages auxquels on s'attache et qui nous procurent un tel taux d'émotion qu'on finit par en pleurer!
Déjà vu une fois où je m'étais endormi, mais obligé de le revoir dans le cadre d'une formation d'infirmier... des longueurs, le thème du viol récurrent chez le réalisateur, et comme la plupart de ses films il est glauque, des acteurs aussi expressifs que des pierres tombales, heureusement le fond lui donne quelques points, grâce auxquels ils arrivent difficilement à décroché la deuxième étoile.
Je n'ai pas accroché du tout avec ce film. Tout d'abord je trouve ça limite effrayant qu'un film qui parle avant tout d'un viol soit ensuite qualifié de "beau" par tout un tas de personnes ! C'est glauque à souhait. De plus les scènes bien trop longues à mon goût sur la corrida qui est montrée comme un métier et un beau spectacle alors que ce n'est qu'une torture immonde et injuste, ça refroidit pour apprécier le film ! Et pour couronner le tout, je trouve que le scénario est bizarrement fait, avec tous les flash back etc., on s'y perd un peu d'autant plus qu'on est pas à fond dans le film vue qu'il n'est pas génial du tout...
Ca se regarde sans déplaisir mais c'est tout. C'est plutôt long et pas vraiment émouvant, et surtout très gênant. Enfin, Almodovar a l'air d'aimer osciller entre le politiquement correct et le définitivement malsain, mais ici il ne me fera pas avaler son histoire d'amour (c'est pas censé être réciproque et consenti ?) et cette amitié bancale. Pas trop compris où le réalisateur voulait en venir, il aligne des scènes symboliques si lourdes qu'on ne les déchiffre pas, du sentimentalisme exagéré, quelques scènes limites pour dire que, tout ça avec une découpage chronologique invraisemblable et une histoire sans rythme... Le message qu'il semble passer est vraiment gênant. Après, faut voir pour se faire un avis.