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oranous
141 abonnés
1 097 critiques
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4,0
Publiée le 28 juin 2007
J'ai bien aimé parle Avec elle mais j'ai vraiment préféré Vovler ou la mauvaise éducation. L'histoire de parle avec elle n'est pas mal, mais il a fait mieux.
Almodovar sait malmener le spectateur dans ses drames. Celui-ci prend le point de vue d'un aide soignant qui juridiquement est un violeur. L'amour est au centre des problèmes il en est la cause mais aussi le but. L'évolution du film est intéressante car elle nous offre des informations au compte goutte. Le réalisme est troublant et dessert le film. Il est parfois plus crédible de mettre de superficialité.
Pas vraiment habitué à ce genre là (mon 1er Almodovar), j'en avais entendu parler dans ces termes là:
"Beau, très beau - Le genre de film ou tu quittes avec une petite lueur dans les yeux, et où en fait tu n'as pas envie de quitter. Almodovar se bonifie avec l'âge." OU "Je dirais que ça permet de mieux connaître les femmes, de mieux savoir les comprendre et leur parler surtout."
Alors voilà, moi je veux bien, mais faudra vraiment qu'on m'explique le film... parce que pour moi, respecter quelqu'un qui m'est cher et l'écouter (que ce soit un homme ou un femme d'ailleurs) c'est d'une logique la plus évidente... pas besoin d'aller au cinéma pour "apprendre" cela...
Comme seul lui sait le faire, Almodovar entrecroise quatre destins à un travers un mélodrame sublime et bouleversant. Oscar du meilleur scénario et César du meilleur film étranger. Pas anodin !
Avant, Almodovar filmait du n'importe quoi. Et puis il s'est dit que peut-être les gens allaient se lasser, alors il a inventé une méthode infaillible : plutôt que d'avoir de vrais idées de scénarios (ce dont il a jamais été capable), il en prend des ultra-conventionnelles et bien larmoyantes, mais il met dessus des chanteurs qui font "Coucourrroucoucouuuuuu", du tango et autres espagnoleries de supermarché. Et pis pourquoi pas du Pina Bausch aussi, hein ? Le tout donne une caution culturelle, permet de faire de l'esthétisme à bon compte et de bien vendre la BO du film. Ici, tout n'est qu'affaire de procédés et de poudre aux yeux. Sentiments ? Profondeur ? Jamais !
Une histoire sans appel et d'un glauque inouï. On ne rit pas, on ne s'intéresse pas, on ne retient rien, on ne se pose aucune question valable, on trouve ça ni beau, ni agréable et on n'excuse pas. On assiste passivement au triste fait d'un garçon sans génie qui se révèle être psychopate.
Le meilleur film de Pedro Almodovar, sans hésitation. Il est tellement beau, unique et tragique à la fois. Je trouve originale cette façon de raconter une histoire, cette façon de montrer la naissance d'un amour et la naissance d'une amitié dans des circonstances dramatiques : l'handicap. D'un côté il y a Marco et Lyndia, une relation qui commençait à naître avant l'accident de Lyndia ; de l'autre Benigno et Alicia, une relation (sous le regard amoureux et naïf de Benigno) qui n'aura jamais de commencement avant et après l'accident d'Alicia. Almodovar sait raconter une histoire mieux que personne, surtout lorsqu'il s'agit de parler d'amour, et ce de n'importe quelle manière. Il le fait avec génie, de façon poétique et esthétique.