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Un visiteur
2,0
Publiée le 20 mars 2010
Je ne sais pas si j'étais en condition pour voir ce film, mais je n'ai pas du tout accroché au parcours parallèle de deux hommes un peu pommé et épris de deux femmes dans le coma... Je n'ai rien contre les thèmes dérangeants, ni contre les films lents, mais je n'ai pas ressenti les "émotions" dont tout le monde parle. Bof bof.
Il y a quelque chose qui m'a perturbé dans ce Almodovar... Le film est parfaitement maitrisé techniquement comme d'hab': mise en scène, direction d'acteurs etc... Mais cette histoire de Benignio me laisse un doute quant aux intentions du réalisateur: Aucune antipathie vis à vis de son personage, il ne fait sentir à aucun moment que le geste de cet infirmier est horrible et intolerable. Ca me fait encore froid dans le dos quand je pense au regard, à l'attitude de ce Benignio.... Je ne sais pas que penser de cette neutralité d'où mon avis mitigé sur le film lui-même qui pourtant comme je l'écrivais avant, il ne manque pas de qualité ce film! Un film dérangeant....
C'est toujours bien joué...mais quel ennui! Je n'ai pas été touché par ces deux destions qui se croisent. Je ne crois pas credible cette amitié ni ce viol à l'hôpital. Partant difficile de voir un quelconque message psychanalytique.Aucune emotion n'emerge. Il ne suffit pas de creer un puzzle d'histoires d'y rajouter des episodes tabous pour faire un on film.
Il faut toujours se préparer psychologiquement à voir un film de Pedro Almodovar.Son univers est si particulier,et souvent peu accessible à première vue."Parle avec elle" fait pourtant partie des oeuvres les plus douces qu'il ait tourné.Dans n'importe quelles autres mains,le synopsis serait tape à l'oeil,ou glauque.Mais avec Almodovar,c'est une longue danse lancinante.Un pitch étrange donc,ou 2 hommes solitaires veillent chacun sur une femme plongée dans le coma.Une amitié naît,une vraie,une belle,un peu farfelue.Chronologiquement,les histoires de chacun des 4 personnages se révèlent.Une réflexion foissonnante sur la vie et la mort.Une beauté charnelle des images(lors de la corrida,ou des scènes théâtrales).Il est difficile de savoir ou Almodovar veut en venir.Il intègre des séquences hors-sujet,juste pour la beauté esthétique.Une atmosphère morbide,avec ce fait divers ignoble et ces mensonges.Pas facile,d'une grande richesse thématique cependant.
Les scènes de corrida sont des crève-cœurs. En glorifiant la matador, héroïne du film, dans sa mise en scène (gros plans amoureux sur ses apprêts) et en nous assénant ses massacres de taureaux sanguinolents tels des scènes à applaudir, Pedro Almodovar perd avec cette œuvre toute la considération qu'on lui porte d'ordinaire (si l'on a un tant soit peu d'estime pour les animaux...). Impossible de ne pas jubiler devant la fin "encornée" de ce personnage, impossible d'avoir pitié d'elle dans son coma, impossible d'adhérer à la romance qui s'ensuit. Le film se pare également d'un montage très laid avec ses intertitres temporels qui coupent intempestivement les scènes, avec son insertion sans esthétique du court-métrage en noir et blanc voyeuriste "L'Amant qui rétrécit" (une grossière référence à "L'Homme qui rétrécit", passé à la moulinette de l'obsession sexuelle à peine déguisée dans "Parle avec elle"). On ne retient en bons éléments que les acteurs masculins qui campent leur rôle avec sincérité, et le rebondissement du scénario quant à l'idylle fantasmé par l'infirmier (spoiler: il l'a violée dans son coma et elle est enceinte de lui ) permet tout de même de mettre en lumière des dérives extrêmes que sont la maltraitance et le viol de personnes dans le coma (des faits divers glaçants). Mais malheureusement pour "Parle avec elle", le dégoût viscéral face à la glorification de la tauromachie (auquel s'ajoute son montage laid et son obsession sexuelle lassante) l'emporte largement sur le reste, pour peu que l'on ai une once d'éthique envers la cause animale.
J'appréciais pas trop le début quand j'ai compris qu'une des femmes baigne dans la tauromachie, une torera vedette, parce que je supporte pas cette pratique. D'ailleurs le film a été critiqué pour cela, par des associations de défense des animaux. Bref, après, tout prends une autre trajectoire au fil de l'histoire, Almodóvar m'a une énième fois conquis, Oscar du meilleur scénario original en 2003, et je comprends mieux. Les acteurs sont perméables, puis aussi une superbe passage muet en noir et blanc. Le titre pouvait être Je veux rester en toi.
Véritable tragédie moderne, Parle avec Elle est un magnifique film. Comme d'habitude chez Almodovar les sensibilités des deux sexes sont étudiées, entremêlées, s'entrecroisent. Une histoire d'amour passionnelle mais sans un mot qui découle sur une affaire de viol ambiguë ; une histoire d'amitié magnifique qui dure jusqu'à la chute ; un amour brisé par la Corrida... Les données de ce film ne sont pas compliquées mais Almodovar avec son sens de la précision et son oeil si personnel a su les rendre passionnantes. Tout cela avec la culture espagnole, des musiques sublimes et des images marquantes. Splendide.
Almodovar tout craché. J'ai un peu de mal avec ces sujets là. Une histoire cruelle, nous contant la vie des deux hommes un peu pommés. De bon acteurs. Ce film nous montre que la vie est ainsi faite ; la réalité est parfois difficile à assumer.
Ce film est d'un ennui mortel. Le propos est stupide et ça traîne en longueur. Dire qu'Almodovar a jeté 6 ou 7 taureaux dans l'arène pour les besoins de son film... Non seulement c'est cruel et arrièré, mais en plus le jeu n'en valait vraiment pas la chandelle.
Almodovar ausculte les sentiments humains les plus nébuleux avec profondeur, rang un hommage charnel et douloureux à la femme, irrésistible même entre la vie et la mort, et signe son film le plus abouti. La saynète de "l'amant qui rétréci" est une scène d'anthologie à graver en noir sur blanc dans les archives du cinéma moderne.