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    Impionçable
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    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 6 octobre 2020
    Est-ce un film parlant de la folie de l’amour ou de l’amour de la folie ? Peut-être un peu des deux. Mais c’est une œuvre dont on tombe fou amoureux sans aucun doute.
    C’est surtout un film qui parle de l’identité, des troubles de l’identité, de la perte de l’identité, de la recherche de son identité et vol d’identité. Les véritables héros de ce film ne sont pas tant les personnages que la notion même d’identité qui semble tous les poursuivre.
    Le personnage principal est ironiquement frappé de trouble de l’identité en même temps qu’il se cherche une nouvelle identité après avoir été viré, comme si la solution a ses maux étaient devant lui mais qu’il choisissait de le nier. Nier son identité, un combat impossible. Son frère perd confiance en lui face à l’échec de l’amour. Il tente de trouver réconfort dans une autre identité et pourtant sa véritable identité revient sur le devant. La dialectique entre ces deux hommes recherchant à fuir ce qu’ils sont, l’un pour se protéger, l’autre pour faire souffrir, se servant de l’un et de l’autre mais se blessant mutuellement dans cette lutte sans fin.
    C’est une dynamique que nous retrouvions déjà dans le chef d’œuvre du même auteur « Irregardable », une histoire de lutte fraternelle et d’autodestruction. Car parlons-en de la destruction, ce thème si cher à l’auteur. La destruction de l’identité semble conduire à la destruction du monde aussi. Se détruire, c’est détruire ceux qu’on aime, semble être le motif de ce film. Tel Mufassa affirmant à Simba qu’en s’oubliant, il a oublié son père, l’auteur nous rappelle ici que notre identité n’est pas seulement la conscience de notre être mais également la conséquence de notre entourage.
    Mais je ne fais que parler très brièvement malheureusement des thématiques du film sans parler de sa réalisation, et quelle réalisation. Un retour au fondamentaux du cinéma, le retour à la source la plus pure du cinéma, une simplicité qui cache un complexe et méticuleux travail du réel. Derrière ce que certains plébéiens appellent des erreurs techniques, des faux raccords ou un jeu d’acteur/rices désastreux, se cachent un véritable questionnement sur la réalité de la fiction. Comme Godard avant lui (ou l’inverse), cette rupture continuelle des codes traditionnels du cinéma nous percute directement comme pour installer un dialogue méta-textuel avec son spectateur :
    « Qu’est-ce que la fiction, qu’est-ce que le réel ? Dans ce monde où les identités sont et ne sont pas, dans ce monde où les personnages ne semblent pas comprendre leur propre réalité, comment nous spectateur pouvons même croire et comprendre la réalité qui nous est dépeinte ? »
    Sans oser divulgâcher la fin de cette épopée poignante, telle la toupie d’inception, les derniers mots sauront laisser les spectateurs sur une note finale grandiose et le faire questionner tout le restant de sa vie. Nous sommes sur le nouveau « rosebud » de cette génération.
    Ce film aura pour moi l’effet d’une nouvelle vague, que dis-je, un nouveau tsunami dans le cinéma français et international. Quand dans quelques années, je dirai « j’y étais », ce grandiose spectacle sera enseigné dans les écoles de cinéma pour un avenir glorieux qui pourra peut-être sauvé ce monde fou en perte d’identité.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 22 mars 2021
    J'ai fait une critique vidéo dans ce film, je vous invite à regarder: https://www.youtube.com/watch?v=rnhjO_Aq7YI
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