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Marc L.
44 abonnés
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3,0
Publiée le 21 avril 2022
Le documentariste Nathan Grossman a commencé à filmer Greta Thunberg durant l’été 2018, à l’occasion de ses premières “grèves scolaires” devant le parlement suédois, songeant sans doute que cette drôle de gamine ferait peut-être une bonne histoire un jour. On connaît évidemment l’enchaînement rapide de circonstances qui ont ensuite fait de la jeune fille une égérie de la cause climatique, suscité l’admiration et l’adhésion de millions de personnes à travers le monde, et la haine et le mépris d’un nombre à peu près égal. ‘I am Greta’ ne revient d’ailleurs sur ces événements que pour conférer un semblant de structure chronologique à l’ensemble car, comme son titre l’indique, il se focalise en priorité sur la personne au-delà du symbole et tente de découvrir qui est vraiment cette jeune fille, supposément manipulée par son entourage. Un tel doute est d’ailleurs bien vite balayé dès lors que le militantisme sans concessions de Greta Thunberg constitue finalement le parfait corollaire de ses spécificités psychologiques. La radicalité de cette gamine solitaire, rejetée par autrui toute son enfance, n’est que la conséquence de son incapacité à comprendre comment les autres parviennent à ignorer ou à mettre en sourdine les préoccupations liées au changement climatique. Paradoxalement, son syndrome d’Asperger la rend capable d’encaisser sans ciller les insultes et les menaces qui lui sont adressées et qui auraient sans doute brisé n’importe qui d’autre. Véhémente et imperméable aux conventions sociales, il est inévitable que Greta Thunberg soit devenue une personnalité clivante…mais si le documentariste n’adopte aucun point de vue bien défini sur la question, le simple fait de la suivre silencieusement dans les coulisses de ses déplacements et de ses actions, captant ici un sourire crispé, là une attitude intransigeante mettant en danger sa santé, là encore un étrange éclat de rire enfantin face à une situation qui ne devrait logiquement plus faire rire une ado de quinze ans, permet de comprendre beaucoup de choses sur le phénomène.
J'ai beaucoup apprécié ce documentaire, et je salue Greta pour son courage hors norme !
Que ses détracteurs se soient rabaissés à invoquer son "syndrome d'Asperger" ne m'étonne nullement. Il fallait bien trouver quelque chose à redire sur elle, car cette jeune fille a dû en moucher beaucoup, par sa lucidité et sa sensibilité, sa passion... Elle a dû faire beaucoup de jaloux et de jalouses : surtout quand on voit, aujourd'hui, que c'est elle qui avait raison !
S'il y avait un peu plus de gens qui avaient le "syndrome d'Asperger", le monde ne s'en porterait que mieux... Une bonne claque à l'intolérance...
Quand je vois les dernières critiques... Je sens la jalousie de personnes qui essayent d'exister médiatiquement, la méchanceté, le complotisme sous-jacent... Ouvrez les yeux et inclinez-vous devant ce courage. Vous qui aimez le ciné, imaginez dans 20 ans le biopic sur sa vie et comparez avec tant d'autres... en critiquant cette enfant c'est votre déni du dérèglement climatique qui s'exprime; comment osez-vous? Je vous imagine soixante-huitards forts de votre révolution... laissez une chance à la suivante, sans vous, puisque vous n'avez pas été capables de vous inscrire dans le combat du siècle, du millénaire ou peut être même l'ultime combat de l'humanité. Et reconnaissez moi au moins ceci que je suis bref. Je suis Greta comme tout porteur d'espoir.
Un film qui relate le long engagement de cette militante. Vous pourrez suivre les années d'engagement de Gretta qui a dédié sa vie à l'écologie. Et nous constaterons que toute l'expérience acquise avec les années lui auront permis de murir avec son public.
Un film un peu long par moment (les scènes en famille, où elle cuisine des gâteaux, n'apoprte pas grand chose au déroulé de l'histoire). A part cela, un récit souvent très touchant, d'une ado hypersensible qui combat et extériorise ses angoisses en les amenant sur la place publique, et en les jetant au visage des décideurs politiques, quitte à en récolter une vague de haine en retour, et à prendre des risques insensés (comme traverser l'atlantique sur un voilier de course au confort inexistant uniquement pour pouvoir aller engueuler les dirigeants de la planète les yeux dans les yeux). A voir le récit, on se dit "C'est elle qui manipule ses parents et les amène où elle veut, surement pas l'inverse". Et pourtant, pourquoi ses parents ont-ils filmé son parcours depuis le début, si tout cela était vraiment spontané et non calculé ? Mais cela n'enlève rien au fait que c'est une personne formidable, et qu'il faudrait des milliers de Greta Thunberg pour que les politiques environnementales soient enfin prises au sérieux dans le monde.