Paf dans le PAF
Jonathan Barré est le réalisateur attitré du Palmashow. En attendant son prochain opus Very bad blagues, voici 101 minutes de bonne facture où le rire aux dépens des jeux télé fait mouche. Daniel, un chanteur raté, travaille dans un magasin d’électroménager. Prêt à tout pour rembourser ses dettes et se retrouver sous le feu des projecteurs, il décide d’utiliser Stéphane, un collègue naïf et prétentieux, pour participer à des jeux télévisés. Alors oui tout les oppose, non ça ne sera pas de tout repos, mais Daniel et Stéphane sont plein de ressources… Quelques jours après la nouvelle bouse proposée par Fifi et sa bande, on constate que celle du Palmashow sait faire en évitant toute vulgarité. Drôle et piquant !
Je passerai rapidement sur l’aspect cinématographique. Là, Barré fait le minimum – à sa décharge avec le minimum de moyens il est vrai -. Mais, les dialogues, le scénario et les parodies de certains jeux du PAF dont la débilité atteint des sommets sont plus que réjouissants. Enfin de compte, il s’agit d’une comédie sociale douce-amère qui mêle avec bonheur, l’absurde, l’humour et la tendresse. Même si ça manque par instants de rythme, on rit volontiers aux aventures des deux losers qui cherchent leur quart d’heure de gloire à bas prix. La satire est tous azimuts : la grande distribution, les jeux télés, la réseaux sociaux, la téléréalité, la surconsommation…ça brasse large et prouve avec force qu’on peut faire rire avec bienveillance et surtout intelligence.
A l'inverse de La Folle Histoire de Max et Léon, le 1er film de la bande, où il y avait un défilé de guests stars, ici, le casting est majoritairement composé d'inconnus ou presque. Donc, outre les incontournables Grégoire Ludig et David Marsais, on peut voir Julien Pestel, Damien Gillard, Gaëlle Lebert ou Théo Gross. Un cri d’amour pour les paumés de notre société à voir sans crainte. Un bon moment.