Daniel (Grégoire Ludig) un chanteur raté, travaille dans un magasin d’électroménager. Prêt à tout pour rembourser ses dettes et se retrouver sous le feu des projecteurs, il décide d’utiliser Stéphane (David Marsais), un collègue naïf et présomptueux, pour participer à des jeux télévisés. Tout les oppose, non ça ne sera pas de tout repos, mais Daniel et Stéphane sont plein de ressources...
Disons-le tout de suite, ce n'est pas bon, mais alors pas bon du tout ! Les Palmashow, qui nous ont habitués à un humour délirant, à la fois potache et parodique, sont ici loin, mais alors très loin de "La folle histoire de Max et Léon", leur précédent film, qui m'avait tant fait rire, tellement les situations étaient cocasses et le scénario bien travaillé.
Cette fois, ils sombrent dans l'humour facile, tellement facile qu'au final ce n'est pas drôle. L'histoire est longue à se mettre en place, les situations sont tantôt grotesques, tantôt navrantes, en tous les cas prévisibles. Les gags - si tant est qu'on puisse ainsi qualifier les effets poussifs du film - tombent à plat les uns après les autres.
Alors qu'ils avaient un boulevard devt eux pour se moquer de la télé actuelle, ils ont fait dans la facilité et dans le cliché. De plus, leurs personnages de niais qui ne se rendent pas compte que tout le monde se fout d'eux font penser à une pâle version du "dîner de cons". Seulement voilà, n'est pas Francis Veber qui veut et encore moins Jacques Villeret.
A mon sens, ce film est une méprise. Les Palmashow ont voulu faire ce qu'ils font d'ordinaire à la télé, c'est-à-dire une parodie de la télé. Seulement, ce qui fonctionne à la télé pour un sketch ne fonctionne pas au cinéma, où il faut une histoire qui tienne la route et la durée du film.
Autant dire que ce film est une grosse déception pour moi qui, par ailleurs, apprécie l'humour de ces deux artistes. Mais, là, vraiment, ce n'est pas bon. Ils n'ont manifestement pas suffisamment travaillé leur sujet et ont sans doute voulu surfer sur leur succès en bâclant un scénario, à la manière d'un Alain Chabat dans "Rrrrr". En tous les cas, on est loin d'une comédie drôle (j'ai dû sourire 2 fois pendant tout le film et, chose qui ne m'était pas arrivée depuis longtemps, j'ai failli partir avant la fin, tellement je m'ennuyais).
A éviter donc pour le public et à eux de se resaisir et de travailler davantage leurs sujets s'ils ne veulent pas devenir des parodies d'eux-mêmes.