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3,0
Publiée le 4 septembre 2021
La déesse Mari confie au Diable ses deux fils, nés d’un père mortel, pour leur éducation. Lorsqu’ils atteignent leur majorité, l’un, Mikelats, décide de rester auprès du maître, tandis que l’autre, Atarrabi, s’enfuit.
C’est une réalisation du Français Eugène Green. Pour écrire le scénario, il s’est inspiré d’un mythe Basque. D’ailleurs, tout le film va se dérouler dans cette langue régionale.
Il est l’un des films les plus méconnus la semaine, mais n’en reste pas moins l’un plus atypique avec un résultat pas mal.
Toute sa force va devenir du message qu’il transporte. Le réalisateur va donc partir de cette mythologie basque pour nous offrir un drame fantastique plein de bon sens. C’est cet aspect que j’ai véritablement apprécié. Alors certes au final la base ne va pas être bien originale avec un affrontement entre le bien et le mal, mais c’est plutôt le traitement qui sort du lot. Déjà car cela se voit que Eugène Green fait avec les moyens du bord, et je tire mon chapeau car ça ne doit pas forcément être évident. Ensuite car Atarrabi et Mikelats va se détacher dans ses dialogues.
En effet, on ressent une certaine poésie dans ces échanges sur les notions du bien et du mal. J’ai apprécié aussi que ce ne soit pas balancé comme un pavé dans la mare. Les dialogues vont avoir parfois des élans de poésie philosophique. Plusieurs passages m’ont marqué. Il y aura aussi des réflexions plus d'ordre religieux. Cela se marie donc bien avec cette thématique du bien contre le mal. La profondeur marche, et si on se laisse porter, cela peut être un voyage instructif. D’autant plus que le fait que ces deux personnages soient des frères donne une dimension particulière. Ils sont issus de la même mère mais on prit des directions opposées.
Malheureusement, ce n’est pas forcément si facile de rentrer dedans. Alors certes, la forme ne va pas tomber dans des métaphores exagérées ne faisant plaisir qu’à un public niche. Ici le problème vient plus du rythme. Ce film est lent à de nombreuses reprises, et pour ne rien arranger, la bande originale est un peu absente. On ne va pas compter les moments de silence un peu gênants. C’est d’autant plus frustrant qu’une fois la musique partie, on sent nettement la différence en positif.
Je n’ai pas été fan aussi de la direction des acteurs. J’ai entendu dire que c’était la pâte de ce réalisateur alors dommage qu’il n’est pas changé de méthode cette fois-ci. Les acteurs vont réciter leur texte de manière très neutre. Cela renvoi une sensation étrange car c’est très inhabituel au cinéma. De plus, je ne trouvais pas cela adapté au contexte. Nous sommes dans un récit où on va voir la notion du bien et du mal, se croiser et s’affronter, alors il aurait été préférable selon moi de mettre du caractère dans l’intonation. On aurait pu ressentir véritablement les émotions liées aux valeurs morales de chacun alors que là c’est juste plat.
C'est un film bien réalisé. Tourné en langue basque, ce conte raconte l'histoire de deux enfants qui choisissent un destin différent entre le bien et le mal. Le scénario de ce conte plein de poésie et de métaphores, est assez réussi et intéressant à suivre. Les chants basques et les beaux paysages rendent ce film agréable et lumineux.
le pire film de l'année : mise en scène inexistante, jeu des acteurs affligeants, un film de diplôme d'ethnographie qui n'a même les qualités d'un documentaire
Etrange adaptation d'un mythe basque, en basque, mais tourné en Corse de manière fauchée, alors qu'il y a des producteurs connus derrière, les Dardenne notamment. Peu de figurants, mise en scène paresseuse avec abus de plans fixes en champs-contrechamps lorsque deux personnages dialoguent. Malgré cela, il y a quelque chose d'envoûtant qui se dégage.
Mal filmé, c'est très moche. Le film n'est pas lent puisque il ne se passe absolument rien. Des dialogues débiles où pseudo philosophique, des personnages trop manichéen. Un jeu d'acteur pas terrible non plus. Une pièce de théâtre où tout est en carton, d'ailleurs les costumes sont plutôt ridicules. Tout est à jeté, j'avais prédis une scène pseudo sadomasochiste et même ça ils ont réussit à la rater. J'ai vraiment perdu 2h de ma vie, c'était un supplice.
Certes, vous entendrez parler basque, mais c'est vraiment tout. Et ça ne sert guère la cause des basques dont la culture semble se réduire à un mélange de religiosité catholique et de reliquats de paganisme.
Conclusion : rien à sauver, tout à jeter. Qu'aucun cinéma diffusant ce navet incomestible n'ait été dynamité ou plastiqué par ce qui reste de l'ETA semble attester que la basquitude, c'est juste ça. Accablant.
C'est une fable basque transposée dans notre monde qui a su garder la magie de l'univers des contes. Magie des lieux que nous trouvons parfois sous nos yeux dans les admirables paysages basques, ou ses tavernes et grottes obscures, magie des êtres, empruntés à la mythologie basque mais si familier dans leur atour et leur langue que l'on pourrait simplement dialoguer avec eux, magie des situations pas plus extraordinaire qu'une danse endiablée au son des txalapartas, ou qu' un enterrement au sommet d'une colline survolée par des vautours ou qu'une cueillette de pommes dans un verger si beau qu'il en est "magique".... tout est magique et tout est familier, les diables portes des costards et les apprentis diables des survêtements.... et la fable nous est ainsi contée, Atarrabi et Mikelat, fils de la déesse Mari (sans 'e', c'est la déesse basque), qui n'est ni bonne, ni mauvaise, et qui confie leur éducation au diable. A leur majorité, l'un choisi de rester chez son père et l'autre aura toutes les peines du monde à s'en affranchir pour rejoindre le monde des hommes car son père retient son ombre.....
Hélas ! Les acteurs sont beaux et bien filmés, les vêtements, la musique, les décors, les bougies sont soignés. Mais c'est le propos du film, ou sa traduction cinématographique, qui m'a laissée sur ma faim.
Faut-il être croyant pour l'apprécier ? On me parle d'un mythe. Mais ce mythe n'est pas vivant, il est plaqué, comme les dialogues, comme la manière de réciter des acteurs.
J'ai du consulter le psychologue des cinéastes pour mieux comprendre ce qu'avait dans la tête le réalisateur. Voici ce qu'il me dit: "Le film se déroule dans un monde sans dieu. Seul règne le diable, en fait, la société avec tous ses divertissements gratuits et charnels (es sa vidéosurveillance, ses capuches et ses petites rondes animées). C'est elle qui élève ses enfants. Lorsque l'un d'eux veut s'en échapper, sa quête de dieu s'avère infructueuse, parce que dieu n'existe plus dans le monde. Mais les vieux paysans bio existent bel et bien, et les chants, et les ânes. C'est aussi un film sur la liberté, la possibilité de choisir". L'animisme, le mystère enrobé d'anthropologie existent bel et bien, sont dans l'air du temps.
Merci le psychologue des cinéastes, le film est devenu un peu plus intéressant.