Avis : Battle Royale - Page 9

Un jeu de massacre assez jouissif avec une super BO, une mise en scène rythmée et un casting surprenant (Takeshi Kitano bien sur mais surtout une pléiade de jeunes acteurs dont le flippant "volontaire"). Le film est délicieusement amoral (les éleves qui s'entretuent, le prof qui fait la liste des morts...) et les personnages sont bien écrits. En revanche, les dialogues auraient pu être moins niais par moments (profusion de "je t'ai toujours aimé" ou de "je te protégerais"). Reste un film coup de poing qui permet une certaine reflexion sur la nature humaine.

Derrière un concept aussi immoral que violent Battle Royale se révèle être d'une originalité extraordinaire. Franchement ce long métrage est l’œuvre d'un génie sans parler de la présence charismatique de Takeshi Kitano.

Il faut aller le voir mais en Version Originale!

Ultra violent assumé, démonstratif à l’extrême, "Battle Royale" ne serait qu’un énième film d’horreur si son concept ne dépassait pas tout le reste. Ce qui fait la force du scénario ce n’est pas tant son déroulement, linéaire, que son point de départ. Si "Battle Royale" n’a pas inventé le système d’élimination en série, il a cependant poussé le vice à l’extrême. Ici le jeu et la réalité ne font plus qu’un. L’élimination est totale et c’est là l’intérêt premier du film.

Kinji Fukasaku adapte librement le roman homonyme de Koshun Takami et nous restitue, une satire sociale dépeinte au vitriol, la société Japonaise comme nous l’avions rarement vue ! En nous immergeant dans un futur proche, où les adolescents sont devenus de vrais terreurs à tel point que les adultes en ont peur, une nouvelle loi voit le jour afin d’enrayer ce « fléau ». Consistant (dans le plus grand secret) à amener des élèves d’une classe prise au hasard et de les laisser sur une île déserte afin qu’ils s’entre-tuent.
Ils ont trois jours pour s’en sortir vivants, avec pour seule arme, un couteau, un pistolet, une arbalète ou un banal couvercle en métal. Tous ne sont pas logés à la même enseigne et le massacre ne tardera pas à faire de la place au sein de cette île mystérieuse !
Battle Royale (2001) est un film d’une rare violence, à la mise en scène progressive mais radicale, cruel et dévastateur, cette œuvre est à ne pas laisser entre toutes les mains !
A noter qu’une suite a vu le jour l’année suivante, co-réalisée par Kinji & Kenta Fukasaku (père & fils), une œuvre en deçà du premier volet.

Bien entendu, ce genre de film est à prendre avec des pincettes. Petit trésor d'humour noir pour certains (dont je fais partie), déluge de violence gratuite pour d'autres, Battle Royale se devait de ne pas faire l'unanimité. Mission largement remplie. Ce qu'on retiendra, c'est cette inévitable mise en situation : Que ferais-je si j'étais à la place d'un de ces élèves ? Pourrais-je éliminer des amis et des connaissances sans sourciller ? Préfèrerais-je me suicider pour quitter cet enfer ? Me planquer en attendant que se produise un miracle ? Et la vraie question de se poser : De quoi est capable un homme quand il se sait directement menacé de mort ? Quelle est la limite à ne pas franchir pour faire de lui un meurtrier ? Une thématique qui, conjuguée au cynisme d'un cinéaste affuté jusqu'à la fin, contribue à faire de Battle Royale un OFNI pour le moins déstabilisant.

Le cinéma japonais déçoit rarement. Ce film en est le parfait exemple : Un excellent film ! Des acteurs et des actrices convaincant(e)s dans des rôles difficiles à interpréter ; Un realisation bien maîtrisé : le film est sombre et violent comme c est annoncé dès le debut du film ; la musique magnifique également

Bien évidemment son histoire est l élément le plus marquant : Elle est très bonne et si bien maîtrisé ! Ce qui fait me dire, que ce film mérite une excellente note, c est l ecriture des personnages : malgré la quantité de personnages, on arrive à s'attacher à eux même si certains ne sont pas "si importants". Avec eux, Battle Royale rend le film "plus réaliste". De plus c est le sous-texte que j apprécie particulièrement dans ce film : Le conflit de deux générations ; l'hyperbole de "l'école vous fait travailler dur" a tel point que vous en mourrez" etc... C est ce genre d éléments qui rend le film très sérieux et par moment touchant

Rien qu avec cette réplique (que j adore et qui sonne vrai encore aujourd'hui), le film nous montre ce conflit générationnelle : "Qu'est ce que tu crois qu'un vieux pourrait dire à un enfant maintenant ?"

« Battle Royale » réalisé par Kinji Fukasaku (par iamlexou)
Battle royale est le film basé sur un manga qui lui-même est basé d’un roman écrit par Kōshun Takami. Fort succès de cette œuvre et surtout du manga, les Japonais attendaient avec impatience une adaptation cinématographique de cette histoire. Connu pour sa série de film Combat sans code d’honneur, Kinji Fukasaku était le plus à même de réaliser cette adaptation. Il en a fait une œuvre devenue culte.
Dans un Japon futuriste, les adultes redoutent les adolescents Japonais. Ils deviennent de plus en plus violents et désobéissent devant ceux qu’ils devraient respecter. Pour changer la donne, le régime mis en place adopte une loi : La Loi Battle Royale. Cette loi désigne au sort une classe de troisième dans tout le pays, tous les élèves sont amenés sur une île où ils vont devoir s’entretuer jusqu’à ce qu’il en reste plus qu’un.
Chacun d’entre eux porte un collier qui peut exploser en cas de non respect des règles. Ils possèdent tous des armes différentes (du couvercle de marmite à la hache en passant par le pistolet). Pour pimenter le jeu (et ce qui est différent du roman/manga), ils placent deux dangereux adolescents qui sont prêt à tout pour survivre et dégeulasser cette île avec les cervelles des collégiens.
Je ne ferais pas de comparaisons entre le roman, le manga et le film, car les œuvres sont toutes différentes et je pense qu’il faudrait que tout le monde puisse les lire. Le film de Fukasaku est une œuvre à part entière qui choque autant qu’il fait réfléchir.
Avec la présence de Takeshi Kitano en professeur dérangé et dérangeant, le film s’ouvrait avec des rubans de soie. L’homme qui vous fige dans votre fauteuil et dont vous priez pour ne pas l’avoir comme professeur dans votre propre lycée. Il donne la note du film et vous glacera le sang à chaque apparition.
Si le film à un message qui est bien visible pour chacun des spectateurs, il n’arrive pas à nous prendre aux tripes émotionnellement parlant. On s’attarde trop sur les personnages principaux sans donner une histoire aux autres. Ce qui renvoie à des scènes de gore inutile qui aurait pu mieux être travaillé.
Le film de Kinji Fukasaku montre que certains élèves essayent de s’entraider, malgré le fait que d’autres veulent à tout prix être l’unique survivant. Ceci pose ces questions que tous les spectateurs se sont posés avant, pendant et après la séance : « Comment être certains que les personnes avec qui on s'allie ne vont pas nous trahir ? » et surtout « Comment peut-on tuer ses amis » ?
Battle Royale a une très belle photographie, une musique qui nous donne des frissons et qui donne à chaque scène le ton exacte. Saluons la performance de Kitano et du réalisateur qui décéda malheureusement pendant le tournage du second volet (qu’il ne faut pas voir).
S’il fallait préférer une œuvre, je choisirais bien évidemment le roman.

Film d'anticipation qui joue sur une surenchère qui en fait juste de façade. Dans un futur proche la crise économique secoue le japon et le bouc émissaire de cette situation sont les élèves scolaires ! Dès le début les causes ne semblent pas assez énormes pour de telles conséquences (15% de chômage ce n'est pas si terrible comparé au 10% en France). De cette "apocalypse" gentillette on en tire un jeu télévisé d'une stupidité rare. Le film oublie très vite les paramètres économiques et sociaux, prétexte fragile pour un jeu de massacre classique et pas aussi gore qu'on nous l'a bien promis. De l'idée et de vraies scènes efficaces mais on reste sur notre faim.

Un très bon film d'anticipation où la société japonaise trouve un moyen radical pour lutter contre la délinquance juvénile. Bien que le principe du jeu soit trop poussé pour être vrai, on est rapidement pris dans cette histoire mêlant habilement violence, humour et romantisme. A travers ce film, Kinji Fukasaku nous livre une satire d'une société japonaise effrayée par sa jeunesse (dont le taux de délinquance est ridicule par rapport à celui des pays occidentaux) et amusée par des jeux télévisés souvent proche du sadomasochisme. Pour souligner ce dernier aspect, Fukasaku a choisi de donner le rôle du professeur à Takeshi Kitano (dont le personnage ne se nomme plus Kinpatsu Sakamochi comme dans le roman mais prend le nom de famille de son interprète). En effet, celui qui est un acteur et réalisateur reconnu en Occident est également connu au Japon comme comique et présentateur de télévision.
Le film est sans temps mort; le scénario est trépidant; les personnages, même les secondaires, sont intéressants; les interprètes sont tous bons. Enfin, la musique, mélangeant composition originale et musique classique (dont le Requiem de Verdi), s'écoute avec un grand plaisir.

C'est le bon Hunger games, sans artifices.
Ici, on en a pour son argent

gore pour du gore...

Film culte pour beaucoup, je dois pourtant reconnaitre ma perplexité devant une oeuvre qui n'a en définitive rien de fascinante ni de vraiment intelligente. En effet, le réalisateur oscille durant toute la durée du film entre un pseudo-humour noir assez glacant et des scènes d'une rare violence filmées la plupart du temps avec complaisance, et tout cela totalement en dépit d'un scénario solide ou même vaguement intéressant. Eh oui! Car il ne peut guère y avoir de trouvailles de ce point de vue là dans un film qui ne sait qu'enchainer les scènes hyperviolentes soit avec un humour assez insupportable donc, soit avec une grande prétention dans ses scènes qui se voudraient assez impressionnantes mais qui sont en réalité bien prévisibles et répétitives. Ajoutez à cela des personnages souvent vides et des flash-backs, et vous comprendrez alors que l'échec est total. Pourtant, si vous arriver à supporter tout cela pendant un bon moment, vous finirez peut-être par être légèrement séduit par l'ambiance que finit par rendre ce film, assez étrange et pouvant finalement se faire assez séduisante, permettant alors de rendre l'ensemble un peu moins insoutenable qu'il ne pouvait l'être auparavant. Cela dit, ceci est loin d'être suffisant pour réussir un film, qui plus est sur un sujet aussi délicat que celui-ci, car on a tout de même plus l'impression d'un défouloir pour ados qu'une profonde réflexion sur la société japonaise. Déplaisant.

Avec de l'ironie et du second degré, ce serait un bon film. Mais Battle Royale va trop loin et ne prend pas assez de recul. Le réalisme et la violence y sont dangereux. Côté technique, le suspens nous tient en haleine jusqu'au bout, et le spectateur se trouve complètement pris au piège du voyeurisme. Quant à la critique de la société, pour l'apprécier il faut être d'un pessimisme ridicule. Bref, même si ce film est divertissant et plutôt bien réalisé, il m'a accablé !

Avant que les bouquins "Hunger Games" ne sortent et qu'ils soient adaptés au cinéma en faisant de millions de dollars de bénéfices, le concept des jeunes gens enfermés dans une arène pour se battre à mort existait déjà. Cela va peut-être choquer tous les fans de Suzanne Collins et de Jennifer Lawrence mais non, "Hunger Games" n'a rien inventé ! Et si vous croyez que cette saga est de la nouvelle science fiction originale, eh bien vous vous trompez lourdement. Car en 2000, soit 8 ans avant la parution du premier tome, sortait un film Japonais étrangement proche de l'histoire de Suzanne Collins. Dans un futur proche où les jeunes sont complètement indisciplinés, séchant les cours et s'attaquant aux profs, faisant peur aux adultes qui n'arrivent plus à gérer la situation, est proclamé une nouvelle loi qui instaure les Battle Royale. Le principe est simple : toute une classe de lycéens est choisie par tirage au sort pour être enfermée 3 jours sur une île où les élèves devront tous s'entretuer jusqu'au dernier car seul un élève a le droit de s'en sortir vivant. Il n'en restera qu'un ! Contrairement aux films "Hunger Games" qui sont des blockbusters américains calibrés et aseptisés, "Battle Royale" est un film d'action violent et vraiment sanglant. On se croirait dans un Tarantino ! Le sang gicle de partout, des têtes sont coupés, certaines explosées, bref c'est le carnage. Cette orgie d'hémoglobine fait de ce film un divertissement correct dans l'ensemble qui se regarde sans déplaisir (à moins que la vue du sang ne vous fasse tomber dans les pommes, dans ce cas vous risquez de beaucoup dormir). Cependant, alors que le film aurait pu être bien plus qu'un simple divertissement, l'histoire s'égare dans une forme de pathos larmoyant creux. L'ébauche de critique de la société commencée au début du film laisse peu à peu place à la violence pour finalement se faire oublier. Cela aurait pourtant gagné à être l'un des points essentiels du récit. Récit qui d'ailleurs se concentre essentiellement sur 3 élèves en particuliers. On en croisera bien quelques autres mais on ne sait strictement rien d'eux, ce qui a pour conséquence que leur mort nous ait complètement indifférente. Et de toute façon, dans l'ensemble, les acteurs ne sont pas supers. En fait, ce film avait tout pour être un grand film d'anticipation, à la fois violent et critiquant une probable future société. Mais il n'en est rien car en plus d'oublier l'aspect critique du film, l'aspect violent est gâché par une forme d'exagération. Les personnages qui sont pourtant tous de jeunes étudiants n'ont rien à envier à Rambo, en effet chacun semble devoir se prendre une dizaine de balle avant d'enfin rendre l'âme. Les combats en deviendrait presque grotesques. En tout cas, ce n'est pas drôle. On atteint le summum lorsque l'un des personnages revient littéralement à la vie pour répondre à son téléphone, puis re-mourir. "Battle Royale" n'est donc finalement rien de plus qu'un simple divertissement violent et sanglant qui plaira surtout pour son aspect défouloir, mais qui n'apportera malheureusement rien d'autres.

Certes, les Japonais nous ont souvent habitué à un cinéma novateur et quelquefois obscur pour les Européens que nous sommes... Mais avec « Battle Royale », il faut reconnaître que Kinji Fukasaku (« Tora, Tora, Tora ») a fait très fort ! En s'affranchissant de tous les codes moraux habituellement en vigueur au cinéma, il réalise un film totalement déjanté et d'une violence à peine croyable. Pour ce faire, il s'appuie sur un scénario choc mais génial, proche de la télé-réalité sous amphétamines. En effet, l'histoire met en scène une classe de seconde, tirée au sort et dont les élèves sont condamnés à s’entre-tuer jusqu'au dernier. Isolés sur une île désertique, armés et équipés pour l'occasion, ils ont trois jours pour déterminer qui sera le survivant... Et c'est parti pour près de deux heures de meurtres et exécutions en tout genre ; La plupart des scènes sont particulièrement violentes, d'autant qu'il s'agit d'adolescents (es). Si on parvient à passer outre le traumatisme de voir des enfants se comporter en meurtriers psychopathes, on prend un grand plaisir à visionner cette œuvre totalement subversive et qui se démarque très largement des habituelles productions édulcorées made in USA. Il est, par exemple, très intéressant de le comparer à la vague actuelle des films genre « Hunger game », qui traitent d'un sujet étrangement ressemblant mais qui sont bien plus frileux (et moins francs) dans leur traitement tout public. Étonnant et en passe de devenir culte pour toute une génération de fans de culture asiatique !