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Loïck G.
336 abonnés
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4,0
Publiée le 4 mars 2022
Film vu dans le cadre du festival italien de Tours (2/6 Mars 2022) On ne le sait pas forcément, mais une partie de la Sardaigne est occupée par des zones militaires sur lesquelles on pratique semble-t-il de nombreux essais, et expériences. Depuis quelques années des habitants du secteur décèdent suite à des cancers provoqués par la radio activité. C’est ce que Mario Piredda reprend dans son très beau film où il est surtout question d’amour et d’amitié. Autour d’une complicité superbe entre une jeune fille et son papa, très malade. La mère est morte, et l’adolescente se rebelle chaque jour contre « « ces connards qui nous tuent les uns après les autres ». Elle se bat aussi pour que vive son papa . Tout l’amour qui les unit porte ce film d’espoir vers des lendemains incertains, mais plein de ces promesses que la bonté illumine soudainement sur un visage . C’est un premier long métrage, étonnant de maîtrise et de profondeur .Pétri d’humanité, il est porté vers l’espoir et une douce ironie pour contrer le destin . C’est du cinéma, du grand cinéma . Nora Stassi y est éloquente. Pour en savoir plus : lheureelasortie.com
Sacré meilleur film au festival du film italien d'Annecy, L'agnello est une œuvre puissante et touchante qui se déroule sur les rudes terres de Sardaigne. Sur un territoire où se trouvent certaines des plus importantes bases militaires de l’OTAN en Méditerranée, où sont testées de nouvelles armes lesquelles ne semblent pas étrangères à la recrudescence de cancers dans la région. Cette situation constitue la toile de fond du long-métrage de Mario Piredda mais son sujet principal est autre avec l'incroyable relation entre un père veuf et malade et sa fille adolescente, aux cheveux roux et aux tatouages de rebelle. Un amour puissant entre ces deux personnages qui passe par la dérision et l'humour dans des paysages qui leur sont chers mais désormais souillés. Le film s'attache aussi à donner de l'espace à d'autres protagonistes à fort caractère comme le grand-père berger et l'oncle magouilleur, sans oublier l'agneau du titre qui nait au tout début du film. L'agnello est une merveille d'équilibre qui ne cède jamais à la tentation du mélodrame, parsemé de scènes puissantes dont l'émotion n'est jamais absente. Plutôt que de réaliser un drame social comme on en voit tant ou de livrer un film politique, Mario Piredda a préféré, dans ce premier long-métrage, parler de la famille et de l'amour de ses racines. Et avec un talent très sûr de mise en scène, que l'interprétation flamboyante de Nora Stassi (première apparition à l'écran), met encore davantage en valeur.