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🎬 RENGER 📼
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3,0
Publiée le 9 mai 2022
A la mort de son père (un célèbre éditeur), Jeanne Drahi (sa fille) emménage dans la demeure familiale en compagnie de son mari (un écrivain à succès en panne d’inspiration) et de leur fille. Tout ce petit monde commence à prendre ses repaires jusqu’au jour où débarque Gloria, une étrange jeune fille qui va tout faire pour s’immiscer dans leur vie et tout bouleverser.
Seconde collaboration entre le réalisateur Fabrice Du Welz et l’acteur Benoît Poelvoorde qui, pour l’occasion, se retrouvent au cœur d’un palpitant thriller doublé d’un éreintant home-invasion. La force du film réside dans le fait que le cinéaste parvient très rapidement à capter notre attention, à nous immiscer au sein de cette famille qui va lentement mais sûrement finir par voler en éclat.
Ce qui marque principalement les esprits avec Inexorable (2022), c’est l’incroyable prestation de Benoît Poelvoorde (sans nul doute, l’une de ses meilleures performances) qui campe admirablement ce chef de famille torturé, face à la jeune et incroyablement efficace Alba Gaïa Bellugi, entre douceur et timidité, elle cache bien jeu, laissant entrevoir derrière son visage d’ange, celui du démon…
Un thriller psychologique & érotique qui nous tient en haleine sans discontinue et qui ne relâchera jamais la pression jusqu’au climax final. Une réussite en tout point, grâce à une habille mise en scène et une excellente distribution, entre acteurs confirmés et jeunes débutantes.
L'intrigue se met en place avec deux parallèles, un père et mari qui cache un secret qu'on nous dévoile forcément intime, puis une jeune femme qu'on nous montre seule et paumée qui n'est forcément pas là par hasard. On devine dès la première demi-heure le gros de l'intrigue autour du roman "Inexorable". C'est le gros défaut du film. Les rebondissements sont logiques mais sans réelles surprises, pas de twist, par contre l'atmosphère est très bien rendue, l'ambiance angoissante et la montée en tension restent prenantes. Mais surtout le film surnage grâce à un quator d'acteurs épatants. Malgré un récit trop cousu de fil blanc le réalisateur instaure un semblant de suspense qui fait étonnamment son effet, une mise en abyme réussie donc avec des acteurs investit, une direction d'acteur indéniablement inspirée font que le film surnage jusqu'à cette fin grandiloquente un peu râtée. On aimerait aimer plus mais il fait avouer qu'il s'agit sans doute d'un des films les moins aboutis du réalisateur malgré l'ambition. Note indulgente. Site : Selenie
De prime abord, on peut se dire que l’on a déjà vu cette histoire mille fois. Une famille, une grande maison isolée dans laquelle ils emménagent pour X ou Y raison et surtout un intrus – ici une intruse – à défaut d’une présence maléfique et qui va jouer les trouble-fête. Et un film qui va alterner les genres, du psychologique au thriller en passant par un soupçon de gore. Et on ne peut en effet nier que la trame principale de « Inexorable » n’a rien de bien original, surtout qu’elle est associée au concept éculé de l’écrivain et de son livre qui vont faire s’entremêler fiction et réalité. On peut donc l’affirmer sans peine : ce n’est certainement pas le scénario de ce long-métrage qui nous interpelle et qui va nous faire aimer le film. Non, c’est bien le savoir-faire de Fabrice du Welz qui parvient à rendre une histoire des plus classiques bien plus palpitante et réussie qu’elle ne le laissait croire.
Fabrice du Welz est un réalisateur inclassable, à l’univers très particulier, qui s’est essayé à plusieurs genres en y injectant toujours sa patte si singulière et unique dans le paysage du cinéma français. D’ailleurs avec quelques accointances avec un certain Gaspard Noé, notamment dans le traitement sans concession de ses sujets. Des choc (du bizarre « Calvaires » au complètement fou « Allelluia »), en passant par ses polars (le malaimé mais pourtant efficace « Colt 45 » à son passage américain avec le très bon « Message from the king »), jusqu’à la beaucoup moins réussie chronique enfantine « Adoration », le cinéaste a développé un cinéma bis cohérent et intrigant au sein du cinéma français. Il y a distillé ses influences et des récurrences qui lui sont propres et qu’il régurgite de-ci de-là dans ce qui semble être son film le plus accessible avec cet « Inexorable ». Mais, plus les minutes passent, et plus ce thriller à priori classique devient étrange, un tantinet extrême (rien à voir néanmoins avec certains de ses précédents films) et en accord avec le reste de son œuvre.
Et c’est justement dans ces creux que l’on apprécie le plus ce nouveau long-métrage exécuté de main de maître et très inspiré. On sort de là satisfait car on a eu ce qu’on attendait : en l’occurrence un suspense captivant et sous tension avec, en plus, des fulgurances comme le cinéaste sait si bien les créer. Le stress venant de cette intruse (impeccable Alba Gaia Bellugi) monte crescendo et on sent bien que tout cela va dégénérer. Et si le film pose ses bases calmement, il se mue peu à peu de polar chabrolien à une série B violente et dégénérée jusqu’à un final radical et nihiliste du meilleur effet. On apprécie également la manière dont du Welz s’approprie le château qui accueille ce huis-clos, proche du fantastique, et la manière dont il confectionne ses plans, bourrée d’idées. Alors si tout cela peut paraître téléphoné de prime abord, « Inexorable » n’en demeure pas moins un bon thriller haletant, jusqu’au-boutiste et tout de même parfois surprenant dans la manière dont il bouscule les codes établis. Et on est jamais mieux satisfait désormais que de voir Poelvoorde dans ce type de rôles où il excelle sur le tard.
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De Fabrice Du Welz j avais adoré le premier film « calvaire » et bien apprécié son expérience américaine avec « Message From The King ». Avec Inexorable il retourne au thriller psychologique. Bien sûr, dans ce genre, l écriture des personnages et surtout leur interprétation sont primordiales et de ce point de vue c’est réussi. Dommage cependant que le scénario soit sans surprise voir même carrément clichés par certains aspects.
A lire certaines critiques, le fond de l’intrigue est dévoilé par avance dès les premières scènes. Je dois avoir raté quelque chose car je n’ai rien perçu et j’ai donc mis du temps à me repérer dans ce scénario avec personnages neurasthéniques, sans que moi contrairement à ce qui est écrit, je ne comprenne pourquoi. Mais peu importe puisque c’est un thriller et que le genre est propice aux fausses pistes et aux rebondissements inattendus. Mais finalement, non. Rien de ça non plus. Justement parce que les choses étaient effectivement décrites dès le début. C’est donc peu de dire que je n’ai pas accroché et que je ne retiendrai de ce film que l’ambiance anxiogène. Avec un Benoît Poelvoorde qui, dans son rôle, perçoit la menace. Ce que le spectateur lambda comprend aussi. C’est déjà ça.
Moi qui aime beaucoup Fabrice du Welz, j'ai été assez déçu pour le coup. Niveau acteurs, rien à dire, Alba est toujours aussi bonne et la petite est une véritable découverte. L'ambiance est pas mauvaise et on est prit dans le truc mais pour le reste, ce n'est pas assez travaillé. Le plus insupportable, c'est que l'on passe la moitié du film dans les cris et hurlements, c'est insupportable. Pour moi, c'est pas très original car on a déjà vu à plusieurs reprises ce genre de thrillers. Pas grand chose d'autre à dire, c'est moyen tout court. 10/20.
Un thriller noir avec un bon scénario et avec un suspens bien géré et bien ficelé. Les acteurs jouent parfaitement leur rôle. Le film nous tient en haleine jusqu'au dénouement final.
Ce thriller psychologique nous plonge dans une ambiance malsaine et sombre via son scénario, sa réalisation, ses acteurs dont un Benoît Poelvoorde d’une intensité et d’une justesse de haut vol. Le choix de la pellicule contribue à renforcer cette ambiance qui perpétue les traditions hitchcockienne ou chabrolienne.
Un exercice de style impressionnant, qui semble excessif, mais d'une redoutable efficacité. En effet, y'a pas une seconde où le malaise n'était pas présent où j'ai voulu sortir de la salle , tant la situation me semblait insoutenable et insupportable. Le travail sur la bande son est stupéfiant de bout en bout, et amplifie cette angoisse. Du beau boulot mais à ne pas mettre devant tous les yeux.
Une demi étoile pour la musique de Vincent Cahay, assez oppressante. Une étoile pour Vivaldi quand même ! Une demi étoile pour la séquence de l’anniversaire où la petite Lucie danse sur du Metal, à moins que l’actrice Janaina Halloy Fokan ait été doublée. En tout cas, j’ai aimé ce son hystérique qui met mal à l’aise l’assistance. Et c’est tout !
Rien de nouveau dans le genre, vu et revu… Peu importe le motif, c’est toujours sur le même moule : gagner une confiance pour mieux semer la terreur. Télérama : « Imposture et fatum, ce thriller psychologique écœurant repasse avec ses gros sabots sur des sentiers déjà mille fois empruntés. » C’est bien ce que je dis : vu et revu jusqu’à l'indigestion…
Marcel Bellmer (Benoît Poelvoorde) est un romancier qui n’a jamais réussi à retrouver le succès rencontré par son premier livre, « Inexorable ». Il emménage avec sa femme, Jeanne (Mélanie Doutey), et sa fille, Lucie, dans l’immense demeure familiale que son beau-père leur a laissée à sa mort. Leur sérénité est vite bouleversée par l’arrivée d’une jeune inconnue Gloria (Alba Gaïa Bellugi).
J’avais tant entendu de mal d’"Inexorable" que je n’étais pas allé le voir à sa sortie, en pleine campagne présidentielle. Télérama l’exécute en trois phrases : « On ressort consterné de ce gros film qui tache, où tout, des dialogues à l’intrigue en passant par la musique, semble hurler sa haine de la subtilité ». Le Monde est à peine plus indulgent en trois paragraphes. J’ai profité d’un mois de juin bien pauvret pour rattraper mon retard dans une petite salle parisienne dont la programmation est construite pour les retardataires de mon espèce.
Je m’attendais à un mauvais téléfilm ; aussi n’ai je pas été trop déçu. M’aurait-on annoncé un chef d’oeuvre, j’aurais sans doute crié à l’imposture. Bref, une fois encore, mon jugement est lourdement influencé par la somme de mes préjugés.
Le scénario d’"Inexorable" n’est guère original. Il emprunte à une veine déjà maintes fois utilisée : l’histoire de l’écrivain raté dont la renommée s’est artificiellement construite sur une imposture ("Un homme idéal," "Eva"…). Mais on peut compter sur Fabrice Du Welz, ex-jeune prodige du cinéma belge, lentement déclassé faute de ne jamais avoir décroché le succès qui aurait fait décoller sa carrière, pour ne pas se borner à le filmer platement.
Fabrice Du Welz est un cinéaste de genre et entend le rester. Inexorable flirte avec le giallo. D’ailleurs il est interdit aux moins de douze ans. Une interdiction bien sévère pour un film qui n’est pas si horrifique que ça. Mais le film réussit efficacement à créer une ambiance oppressante dans ce grand château perdu au fond de la forêt des Ardennes et à raconter une histoire autour d’une interrogation : quel lourd secret cache la mystérieuse Gloria ?
"Inexorable" s’appuie sur un trio d’acteurs remarquables. On a beau voir Benoît Poelvoorde presqu’aussi souvent que Isabelle Huppert, je ne me lasse pas de la richesse de son jeu, qui sait osciller entre le comique le plus désopilant et le drame. Mélanie Doutey me charme depuis vingt ans. Ses rides lui vont bien. Alba Gaïa Bellugi (la Prune du "Bureau des légendes") n’a qu’un seul défaut qu’on lui pardonnera : sa sœur cadette, Galatéa, est plus douée qu’elle.