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Nicothrash
378 abonnés
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3,5
Publiée le 30 décembre 2016
Sacrée pellicule que celle-ci ! Bertolucci nous livre ici un métrage de plus de 5 heures sur la lutte des classes dans l'Italie d'avant guerre. On y suit les destins croisés de deux amis nés en 1900 aux trajectoires opposées puisque l'un étant paysan et l'autre bourgeois. Et c'est durant plusieurs heures donc que l'on va les voir évoluer avec en fond le paysage politique italien tantôt fasciste, tantôt communiste de 1900 à la seconde guerre mondiale. Si l'intrigue est passionnante à suivre, elle n'est en revanche pas toujours palpitante, la faute bien évidemment à quelques longueurs inévitables sur une telle durée et il est vrai qu'il vaut mieux être un minimum calé en Histoire pour apprécier cette oeuvre à sa juste valeur. L'intention est tout à fait louable du réalisateur et l'ensemble hume bon le cinéma d'un autre temps, sans oublier que le Monsieur a réussi l'exploit de réunir à l'écran Gérard Depardieu et Robert De Niro, tout juste auréolé de ses premiers rôles sous la direction de Scorsese et de Coppola, les deux sont d'ailleurs excellents et l'on peut les faire rejoindre par Donald Sutherland, très étonnant ici. Bertolucci fait se croiser des scènes presque futiles avec d'autres très crues ou encore d'une violence implacable, il en ressort du coup une certaine véracité. On regrettera toutefois des doublages plus qu'approximatifs, des ellipses et coupures difficiles à appréhender et quelques passages à vide qui peuvent faire perdre un peu le fil mais dans l'ensemble, Bertolucci a réalisé quelque chose de grand et d'assez unique en son genre qu'il faut je pense avoir vu au moins une fois pour sa culture qu'elle soit ciné ou personnelle.
Ce n'est pas parce qu'un film est une fresque historique qui dure des heures et des heures que c'est forcément un chef d’œuvre... 1900 était initialement prévu pour être un téléfilm à épisodes, cela se sent en le visionnant... Beaucoup de scènes de révolte paysanne, ou de dialogues, par contre nos deux amis pendant les guerres...rien du tout. Trop cher en costumes et en artillerie sûrement. De plus le métrage s'égare parfois dans des scènes totalement inutiles au récit (Sutherland et l'enfant). Reste le poids incontestable de l'interprétation des deux monstres sacrés, meilleurs acteurs de leur génération ici réunis, et le charme fou de la belle Dominique Sanda.
Un grande fresque passionnante sur l’Italie du XXe siècle, à travers ses déchirements, entre luttes des classes et montée du fascine. Une saga monumentale magnifiée par son casting grandiose.
Même si c'est une oeuvre politiquement démagogique, 1900 est une magnifique fresque historique disposant d'une belle photographie et d'un duo Depardieu/De Niro fonctionnant très bien. C'est un grand moment de cinéma, car le scénario est vraiment bien élaboré, les dialogues sont bien écrits, et on passe de moments assez violents à d'autres très drôles! Les 5h passent très bien, je me ne suis pas ennuyé et j'ai trouvé des moments vraiment prenants! De plus, le film dispose d'une magnifique bande-son signée le maître Morricone.
C'est le chef d'oeuvre engagé de Bernardo Bertolucci ! La plus longue des fresques socio-politique et historique de plus de 5 heures en 2 parties filmé avec amour. Il y'a quelque chose que j'ai du mal à comprendre, c'est pourquoi est-il si peu connu? Peut être à cause de sa durée qui est assez inhabituel aux standards de film classique. Il y'a aussi une distribution aussi prestigieuse que majestueuse: Robert De Niro ( pas encore connu mondialement), Gérard Depardieu dont c'est sans doute un de ses meilleurs rôle, la troublante Dominique Sanda, le grand Burt Lancaster, Sterling Hayden mais aussi un futur grand que sera Donald Santherland caricatural et magnifier de sa méchanceté.
A propos de la fameuse et incroyable scène entre Gérard Depardieu et Robert De Niro nues dans le même lit ou une femme du peuple les a en mains et les masturbe et qui ma laissé le cul par terre. J'ai été choqué et a la fois je suis admiratif dans le sens ou je me demande comment Bertolucci à convaincus de faire cette scène là malgré que c'est un détail mineur du film. Bertolucci avait expliqué qu'il n'y chercher pas le sensationnaliste mais ce qu'elle apporte après car sans vouloir spoiler la fille avec une crise d'épilepsie mais c'est tellement rien face à la puissance que gorge ce film qui est une pure liberté et d'une grandeur artistiques comme l'Italie pouvait encore le faire dans la période du cinéma contestataire des années 70.
D'une extrême violence et d'une sexualité cru et libérer. La photographie marier avec l'habillage sonore d'Ennio Morricone est magnifique dont c'est sans doute une de ces partitions les moins connus. Oeuvre engagée d'une grande sensibilité,de tendresse à la fois symbolique, flamboyant, caricatural. émouvant mais maîtriser. Il aura fallu au réalisateur du conformiste plus de 11 mois de tournage.
Personne ne peut reste indifférent dans un tel dépliement de moyens et de mises en scènes jouissives. Forcez vous à le regarder et malgré pas mal de scènes malsaines aussi gênantes que choquantes car dés fois dans les grandes œuvres même littéraires il y'a toujours des choses actes dégoûtant mais cela fait parti aussi bien de la vie que du cinéma.
Magistral et méconnu, il faudrait que je fasse un mémoire de 15 ou 30 pages pour pouvoir revenir sur ce long-métrage et tout ce que j'ai à dire dessus car il y'a de la matière. A voir si la passion est en vous car communiste ou pas il vous prend de partout.
Je viens de voir ce film pour la première fois sur TCM cinema et alors que je me réjouissais de voir réunis Depardieu et De Niro, je l'ai trouvé fort décevant. Les personnages inventés sont complètement caricaturaux, les méchants sont dignes d'un comic book et les horreurs dont le réalisateur les affuble (pédophilie, cruauté, personnages enlaidis et abrutis) n'existent dans l'histoire que pour justifier leur fin inhumaine ou le parti pris communiste de Bertolucci. Côté "gentils", ce n'est guère mieux, excepté le personnage d'Olmo, coiffé de toutes les qualités, même les paysans font tapisserie. Aucun personnage secondaire n'est vraiment développé, ni leur psychologie, ni leurs idées politiques. Même le curé est un pourri puisqu'il n'aime pas les chats... C'est dire le niveau.
Portée par un vrai sens de la fresque que le montage exprime puissamment à de rares expressions près, cette épopée foisonnante et fleuve sur l'Italie populaire de la première moitié du XXème, et à travers elle sur les cycles de l'Histoire, est une oeuvre profondément marquée par la patte de Bernardo Bertolucci. La tension sexuelle qui jalonne son cinéma surligne inévitablement le caractère passionnel du moteur qui pousse les hommes à écrire la destinée de leur Monde, même si par ailleurs il arrive qu'elle salisse légèrement l'émotion. On retrouve aussi tout l'engagement du cinéaste, à l'excès d'ailleurs, quand celui-ci sombre dans un manichéisme agaçant appuyé par une violence dont la gratuité sent forcément une forme de manipulation factice. C'est d'ailleurs bien une des seules choses que je reprocherai à Bertolucci tant par ailleurs il s'avère convaincant, surtout au travers de son sens de l'image toujours impeccable, souvent impressionnant. J'ai aussi totalement goûté au charme de la photographie, dont le grain désuet est très immersif, ainsi qu'à la partition forcément réussie d'Ennio Morricone. Côté casting, les grands noms se succèdent, et voir tant de gueules célèbres vaquer dans le récit puis le quitter, preuve qu'elles sont mises à son service et non l'inverse, à quelque chose d'impressionnant qui lui confère une vraie ampleur. Seules les deux têtes d'affiche De Niro et Depardieu, impeccables de bout en bout, traverseront les quelques cinq heures de pellicule qui auront entres autres vu défiler Sterling Hayden (sobre mais consistant), Burt Lancaster (d'une présence souveraine) et Donald Sutherland (inquiétant et dégoûtant à souhait). J'ai aussi apprécié l'idée de faire correspondre périodes historiques et saisons dans un grand mouvement pas sans effet sur l’œil. Non vraiment, il est dommage qu'un long-métrage souvent si fin dans la forme soit si caricatural dans le fond, et qu'il soit un peu moins documenté sur l'époque que ce que j'espérais, sa reconstitution soignée n'étant pas vraiment mise en avant. Au moins, Novecento possède incontestablement le souffle qui aura par exemple manqué à Michael Cimino quelques années plus tard avec son Heaven's Gate, pour rester dans la fresque sociale à grande échelle. Un long-métrage imparfait, mais marquant et quasi-légendaire.
Novecento divise autant par la forme que par les idées défendus. 5 H je peux enduré, si chaque minute est utile alors oui mais ici je trouve des longueurs et l'ennui ma vite gagné et ceux juste après la première heure. C'est pourquoi je l'est vu en deux temps. Car il y a aussi de bonnes choses à en tiré notamment de la passion et une trace de l'histoire et plutôt bien retranscrit quoique un peu trop romancé autour des deux personnages principaux mais autrement il y a qualité. J'ai eu du mal avec les comédiens d'une grande froideur, trop caricaturé et le jeu d'acteurs ne pas particulièrement plu. Voila ce que j'en tire de la première partie ...
En ce qui concerne la suite, les minutes filent à une vitesse folle. Les problèmes de rythme s'efface et la passion prend aisément le dessus. Les acteurs sont aussi beaucoup plus inspiré Gerard Depardieu et Donald Sutherland en tête, d'ailleurs ce denier joue son rôle de barge de manière exceptionnelle spoiler: l’assassinat du jeune Patrizio est terrible, bien pire que le paysan qui se mutile au début . 1900 reste une grande expérience à testé dans sa vie de part ce qu'il raconte mais aussi pour l'énorme travail effectué par Bertolucci.
Longue et ambitieuse fresque politique de 320 minutes qui couvre 45 ans d'histoire, "1900" s'avère une grande réussite. Divisé en deux parties par un entracte, "1900" nous raconte la vie parallèle de deux garçons nés dans la même propriété en Italie au début du XXème siècle, l'un fils de paysans et l'autre du propriétaire. Ils grandiront ensemble et peu à peu leurs différences sociales deviendront plus importantes et peu à peu le paysan s'orientera vers le communisme pendant que le propriétaire se rapprochera du fascisme. Le film est long mais jamais ennuyant, et c'est dû à un très bon scénario, des dialogues bien écrit ainsi que des personnages intéressant et attachant. Bertolucci n'hésite pas à montrer des scènes violentes ou de sexe cru, et montre bien la terreur fasciste parfaitement représenté par le personnage de régisseur brutal joué par Donald Sutherland. Le film est sombre, rare sont les moments de joies ou heureuse durant ces 45 ans de conflit entre aristocrates et ouvriers agricoles. On peut amèrement regretter les 10 dernières minutes, qui vont à l'encontre des 300 autres (hors générique) ainsi qu'une démagogie politique parfois un peu trop présente. La reconstitution est superbe, tout comme les images et le technicolor et "1900" bénéficie d'une extraordinaire distribution dominé par Gérard Depardieu et Robert De Niro, tous deux excellent, tout comme les seconds rôles comme Dominique Sanda ou Donald Sutherland. Un monument cinématographique, passionnant par le sujet qu'il traite où l'odeur de la mort se fait constamment ressentir. Grandiose.
"Novecento" de B. Bertolucci, aux acteurs époustouflants, est d'une laideur singulière. Repoussant par son populisme assumé ( pro-communiste), son manichéisme, et ses innombrables clichés, le film n'a aucun intérêt. De plus, les scènes de violence sont gratuites et insoutenables, et ne font que confirmer la bêtise qui règne dans chaque image. Aucun lyrisme, aucune passion, et aucun timing: Bertolucci n'a aucun sens de la fresque et prône une idéologie dangereuse. Un film incroyablement creux et prétentieux.
Bernardo Bertolucci réalise ici une fresque basée sur l'amitié indissociable du contexte historique. Il pose sa caméra en Italie avant La Première Guerre Mondiale et dresse son récit de part une ouverture annonçant la mort de Guiseppe Verdi... L'oeuvre s'intronise de manière à ce que la mort apporte naissance à deux enfants venant d'un milieu social différent. Ainsi, Alfredo Berlinghieri et Olmo Dalco grandissent au sein de familles radicalement opposées. Le premier a besoin de s'extirper de sa condition tout en gardant en lui celle-ci afin de s'affirmer en société. Le second, modeste, fils de métayer reste égal à lui-même et le temps qui passe n'a pas d'emprise sur lui. Olmo ( Gérard Depardieu ) devient en grandissant un homme intègre et fidèle à ses principes. Son ami Alfredo ( Robert de Niro ), lui ne parvient jamais à choisir sa position, tour à tour lâche et sans véritable profondeur ( il ne prendra pas la défense de " son " ami lors de cette terrible accusation du meurtre d'un petit garçon en réalité assassiné par le fasciste Attila ) "inquiétant Donald Sutherland" . Le réalisateur évoque le Fascisme ( le côté sombre de l'Italie ) avec une justesse aussi bien écrite dans les mots que dans le visuel, se servant de son protagoniste Olmo, leader et symbole de la liberté... Il représente le véhicule, la force de l'oeuvre, le combattant de ce fléau naissant. Le metteur en scène se sert de ses images afin d'informer le spectateur en dénonçant sans détours les horreurs de ces années sombres mais également éduque par la force narrative de son expression. En plus de 5 heures de pellicules, le rythme ne décline jamais et porte en lui les dénonciations sans retenues de ce qui allait devenir la forme du mal. En son casting, l'oeuvre est éclatante, Burt Lancaster en patriarche dominateur est simplement imposant, Dominique Sanda reste juste, simple et finalement parfaite pour incarner "Ada Fiastri Paulhan", l'amante de Alfredo, Robert de Niro et Gérard Depardieu s'affrontant de leur naissance à leur mort, sont absolument un rêve absolu dans la carrière d'un cinéaste... Outre son casting hétéroclite et sa force de frappe étonnante, Bernardo Bertolucci exprime là toute une poésie sublimée par la partition musicale du maître Ennio Morricone qui sert de fondation au récit mais également aux images, ces images terribles qui restent en mémoire à tout jamais... Un rêve cinématographique signé par un talentueux cinéaste....
Parler de l'histoire de son propre pays n'est jamais chose aisée. Quant à lui, Bertolucci n'a pas hésité à tomber dans la caricature, ou disons simplement, le cliché. Mais c'est avec brio qu'il commet un tel outrage, n'oubliant jamais, à l'inverse, son amour pour son pays et pour le cinéma. C'est en délaissant l'analyse historique et en épousant le mouvement cinématographique, que Bertolucci nous fait revivre l'histoire italienne du XXème siècle, dans ses moments sanglants (commis par des fascistes inhumains) comme dans la libération (les communistes qui se libèrent du joug aristocratique), avec une force admirable, digne d'un grand metteur en scène. La quête des deux amis est bien symbolique de cette volonté: cette amitié devient également "historique" et c'est l'une des plus grandes réussites du film d'avoir réussi à transformer cette relation banale en une métaphore du temps et de la durée pure. Tel le monologue de Depardieu l'annonce bel et bien, Bertolucci a voulu, et a réussi, à nous faire ressentir, non pas les faits, la "vraie histoire", mais ce qui est peut-être encore plus dur à ressentir : l'homme hégélien, l'homme dans l'histoire, "l'ivresse historique". Et cela, par la seule magie du cinéma (14.6/20)