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Fabios Om
51 abonnés
1 269 critiques
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3,5
Publiée le 27 mai 2024
Le réalisateur de «Une Affaire de Famille» revient avec un nouveau film tendre sur la parentalité, subie ou choisie. Un road movie centré sur une "famille" atypique, où le bébé représente le passé et la culpabilité de sa mère, mais aussi l'espoir d'un avenir meilleur. Ce film reste dans la lignée de "Notre petite sœur" ou de "Une affaire de famille" par exemple. Le point de vue de l'enfant, l'infinie compréhension du malheur des humbles, l'absence d'agressivité - avec un zeste d'humour qui permet d'alléger les situations scabreuses - constituent la toile de fond de ce road-movie à travers une Corée des banlieues tristes, un voyage qui transforme peu à peu le point de vue du spectateur. On se fait une joie de retrouver le grand Song Kang-ho qui nous offre encore une très belle prestation toute en finesse. Mais les autres acteurs ne déméritent pas et transmettent de nombreuses émotions. Le point fort du film hormis son casting excellent et très juste c'est son scénario on ne s'ennuie jamais devant ce film même lors de scène un peux plus calme c'est un plaisir de le voir .
De Hirokazu Kore-eda (2022). Le cinéaste Japonais aborde encore un sujet grave et méconnu en Occident. Celui de pouvoir abandonner son enfant dans des ''boites'' afin qu'il trouve éventuellement une famille d'accueil. Filmé avec une grande délicatesse tant pourtant le sujet est grave. le film oscille entre drame intimiste et même thriller au travers de la course poursuite entre la police et les ravisseurs<. C'est même parfois irrésistible. Et surtout servi par le généralissime Song Kang-Ho.
Dans les bonnes étoiles, filmé en Corée , on retrouve plusieurs caractéristiques de mise en scène et scénaristiques qui m’avaient déjà marquée dans Decision to Leave : les scènes filmées dans des rues obscures et sous la pluie, les intérieurs de voitures ou de camionnettes qui deviennent des lieux marquants de l’intrigue, les rues en hauteur et leurs escaliers, les plats qui mettent l’eau à la bouche…
Hirokazu Kore-eda, dans cette atmosphère particulière, nous embarque dans une épopée avec des personnages mal assortis mais que le voyage et son objectif (vendre un bébé abandonné par sa mère qui fait tout de même parti du voyage, en ayant deux flics aux trousses dont l’objectif est de les prendre la main dans le filet) vont rapprocher.
Il est donc largement question de famille, de ce qui la définit, de ce qu’est être père ou mère, de la déchirure de l’abandon… Et chacun des personnage, tous attachants, sont habités par ces questions. La présence imprévue d’un petit orphelin bavard donne à ce film ses scènes les plus drôles et sûrement les plus émouvantes.
Pour susciter l’émotion du spectateur, ce film est ponctué de très belles scènes à l’instar de celle où l’héroïne récupère dans sa main, les gouttes de pluie de la veille, dans une matinée désormais baignée de lumière. Mais il manque quelque chose : dans le rythme, dans l’intrigue, dans le jeu ? pour rendre ce film inoubliable et aussi émouvant qu’on nous l’a vendu.
Un scénario intéressant, une bonne réalisation, des acteurs parfaits mais trop trop de longueur... c'est dommage. A voir sans hésitation malgré sa lenteur
Une équipe de bras cassés au grand coeur, voilà comment caractériser ces arnaqueurs qui veulent soutirer de l'argent en profitant d'un bébé abandonné au centre de toutes les attentions. Kore-eda signe ici un film où les moments d'émotion et les situations cocasses s'entremêlent. Cela donne un road movie à travers la Corée du sud où cette joyeuse bande ne semble pas totalement prendre la mesure de la gravité de leur geste. Le cinéaste japonais nous livre un film de qualité mais en deçà de ce qu'il a pu produire comme pépites dernièrement. On passe quand même un bon moment.
« Les bonnes étoiles » est un drame social assez touchant qui repose beaucoup sur son ambiance soignée et sur un casting vraiment bon, notamment l’inénarrable acteur caméléon Song Kang-ho, ici dans un registre plus pudique. Le scénario, très sensible interroge sur le sort des bébés abandonnés en Corée et sur l’adoption en général. Toutefois, un gros problème de rythme dans l’ensemble, des sous-intrigues inutiles et une fin un peu bâclée gâchent le métrage finalement un peu trop long à mon goût.
Film un peu touffu dans lequel on se perd un peu. Non pas qu'il soit mal réalisé mais parce sa lenteur invite au sommeil alors qu'il demande concentration. Hormis ce désagrément, le thème de ce film est traité de façon fine et intelligente. Avec un peu plus de consistance, s'eût été parfait...
l'histoire est entraînante, les personnages sont attachants. le film pose des questions sur l'adoption, l'abandon. a voir pour ceux qui aiment le cinéma coréen.
Comédie policière avec un humour fin, mélodrame sombre et poignant, Les Bonnes Etoiles est un très beau film d'Hirokazu Kore-eda avec l'excellent Song Kang-ho (Memories of Murder, Parasite), des personnages attachants dans une histoire touchante. Contrairement à ce que certaines personnes lui reprochent, le film n'est pas du tout mièvre et sirupeux mais délicat et fort.
Un film primé à Cannes qui décrit une sorte de road trip original coréen avec le fait de vendre un bébé qui a été abandonné. On arrive à suivre et trouver les personnages attachants mais tout est un peu trop obscur dans leurs motivations. De même l'épilogue tout en étant plutôt bienveillant n'est pas aussi clair qu'il le devrait.
J’ai raté ‘La vérité’, le film qu’il a tourné en France en 2019 avec un casting franco-américain, mais je peux me rattraper sur ces ‘Bonnes étoiles’, tournées en Corée avec un casting coréen. Si l’environnement de tournage de ces deux films fut sans doute quelque peu inhabituel pour Kore-Eda, la nature profonde de son cinéma n’en a pas été affectée: il s’agit toujours d’histoires de famille, pas les familles de sang mais les familles bricolées, “de récupération”, comme dans le film “Une affaire de famille” d’ailleurs, celles qu’on se crée petit à petit au fil de l’existence. Cette fois, il est question de deux trafiquants à la petite semaine, qui récupèrent les nourrissons abandonnés dans les fameuses “Baby-boxes” et les revendent à des familles pour qui le processus d’adoption présente des difficultés…et qui vont se retrouver à la fois flanqués de la mère biologique du bébé, qui souhaite assister aux tractations et récupérer sa part du prix de vente, et traqués par deux fliquettes qui ne peuvent les arrêter que si elles les prennent sur le fait. Ce voyage un brin absurde est parsemé de discrètes touches d’humour et gagne en émotion (contenue, forcément) à mesure que de nouvelles clés de compréhension viennent s’y ajouter. C’est que l’harmonie, le besoin de pouvoir compter sur et pour quelqu’un d’autre, n’a que faire des jugements de la société ni de savoir si elle obéit à une quelconque normalité. Kore-Eda brode visiblement toujours sur le même thème mais il le fait avec tant de tact et de délicatesse que je me suis laissé séduire une fois de plus.
Tout en délicatesse, ce film se consacre à la question de l'abandon, mais pas uniquement. Il pose également la question de ce qui fait lien pour créer une famille, un foyer. On sort de la séance plein d'allégresse, malgré le sujet, par les moments merveilleux vécus au long de ce "road movie". Il m'a fait penser à un autre film "Une affaire de famille" du même réalisateur. D'un premier abord mercantiles, les protagonistes révèlent d'autres qualités au fur et à mesure de la quête.
Comme à son habitude, Hirokazu Kore-Eda excelle à décortiquer et mettre à jour la complexité des liens familiaux. L'intrigue est d'une grande intelligence et le spectateur se laisse facilement embarquer dans cet inimaginable road-movie. Malgré les contradictions qui les animent, les personnages sont particulièrement attachants. On peut cependant regretter que l'approche du thème de la famille soit moins politique et moins cinglante que dans le précédent "Une affaire de famille'. Cela reste un très bon film avec cet art de la mise en image propre à Kore-Eda.