Une intrigue banale, un réalisme époustouflant, une nature macroscopique...
Ce film interdit au moins de 16 ans qui devrait plutôt l'être jusqu'au 18 ans. En effet, il y a des scènes que même un adulte peut avoir de la peine à regarder. Il devrait être pour un publier averti.
L'histoire se veut standard : deux couples qui se perdent dans un chalet pour recoller des morceaux le temps d'un week-end.
Trame : une trahison devient invivable, mais comment le personnage principal va réagir face à cette situation ?
Contre toute attente, elle ne va pas faire quelque chose que le commun des mortels pourraient comprendre. Non.
L'épouvante est dressé avec brio grâce à un réalisme intriguant. Ce n'est pas très courant de voir des scènes de meurtre avec autant de réalisme et qui s'éternisent pendant de longues minutes... On semble être présent, à travers l'écran lié au personnage principal ; les cris étouffants, l’effroi, les actes hésitant mais presque clinique, les différents sentiments qui l'animent, la menace. Un personnage qui frôle le comportement irrationnel au quel on lui accorde quelque excuse.
L'hystérie de la vengeance enclenche une évolution du personnage, la faisant passer de victime en prédateur qui a pu maîtriser un acte de barbarie sans précédent.
On est brusqué, on ne sait pas si on vit un délire psychotique ou si l'on est la proie du réalisateur. On passe de flashbacks en flashbacks, essayant de démêler les différents actes qui l'ont mené à devenir ce nouveau personnage. Parfois, on se perd, parfois on revient à la réalité.
Un chapeau bas, en particulier pour l'actrice principale, qui a joué avec talent et réalisme. Ne me laissant pas sortir d'une seule scène, malgré les mélanges entre les moments calmes, presque sourds et les cris de détresse pendant des longues minutes interminables. On s'y croirait, tout en ressentant, presque de façon énigmatique une empathie dans notre corps. Les décors aussi, entre les effets macros pour se rapprocher des sensations proche du toucher, du ressenti et les paysages doubles ou en kaléidoscope.
On remarque des plans séquences abjectes qui font réagir, qui semblent être invivable et nous le rendes invivable, du grand art.
Par contre, le genre se le vaut bien uniquement pour le thriller et drame, mais absolument pas dans l'épouvante horreur. À la limite gore.
Bon visionnage.