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Marc L.
47 abonnés
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3,0
Publiée le 12 septembre 2021
Au sein d’un certain cinéma aux visées internationales, il faut toujours que la moindre expérience ait eu pour conséquence de mettre son auteur en résonance avec le monde qui l’entoure et lui ait permis de prendre conscience qu’il n’était pas le nombril de l’univers mais la toute, toute petite et ultime bouture d’une longue lignée de singes. A être devenu le passage obligé du parcours initiatique moderne, je finis par m’en cogner grave que Monsieur Craig Foster ait résolu sa midlife crisis en papouillant des poulpes. Il aurait pu obtenir le même résultat en apprenant la planche à voile ou en réalisant des cupcakes, et il en aurait peut-être aussi tiré un documentaire, vu ce qu’on trouve dans les tréfonds du catalogue Netflix. Non, ce qui m’a intéressé, c’est la curiosité vis-à-vis d’un petit documentaire qui avait toute les chances de se noyer dans les algorithmes de recherche Netflix et qui s’est mystérieusement hissé au rang de production la plus vue sur la plateforme au cours de l’année 2020. Le constat que les poulpes sont des bestioles fascinantes qui méritent bien un documentaire et que voir un type nouer ce qu’il faut bien appeler une amitié, en tout cas une familiarité évidente avec une bestiole gluante et informe condamnée à vivre une toute petite année avant de mourir juste après avoir pondu des centaines d’oeufs, y a sans doute joué un rôle. Vous avais-je raconté mon rêve où des céphalopodes géants venues de l’espace envahissaient la Terre et décidaient de faire de moi un exemple, ayant décelé dans mon humble personne un consommateur forcené de leur progéniture ? Hé bien voilà, preuve que les techniques les plus éculées fonctionnent sur moi aussi, ‘La sagesse de la pieuvre’ est le deuxième élément à avoir brièvement vacillé mon amour pour la chair de ces animaux...enfin, du moins jusqu’à ce que je me souvienne quel goût avait les chipirones à la plancha avec un peu d’aïoli...
Craig Foster est un biologiste marin sud-africain, un apnéiste et un réalisateur qui a filmé ses plongées sous-marines au large du Cap. Il y a observé pendant toute une année une pieuvre d'une exceptionnelle intelligence. Le documentaire qu'il en a tiré, diffusé sur Netflix depuis septembre, a été couvert de prix et vient de remporter l'Oscar 2020 du meilleur documentaire.
J'avais repéré depuis quelques mois sur le catalogue Netflix ce documentaire. Mais le sujet ne m'intéressant pas, je n'avais pas choisi de le regarder. L'Oscar qu'il a reçu m'a fait changer d'avis. Mal m'en a pris !
"La Sagesse de la pieuvre" (laborieuse traduction de "My Octopuss Teacher") nous montre des images sous-marines que commente en voix off le plongeur. Il raconte sa relation avec une pieuvre dont il découvre admirativement les stratégies d'adaptation. Il la montre chasser sa nourriture, résister aux attaques des requins-pyjamas - qui réussiront néanmoins à lui arracher une tentacule (pardon du spoiler) - se reproduire puis se laisser mourir à la fin de sa courte vie. L'inconvénient du procédé est que, comme souvent dans les documentaires animaliers, on projette sur les animaux des sentiments humains : la peur, la confiance et même la joie.
J'attendais du meilleur documentaire de l'année qu'il sorte du lot. La Sagesse de la pieuvre n'en sort pas. Pire : il nous met la tête dessous (gloussements).
Peut-être séduira-t-il les passionnés de plongée sous-marine, les amis de la faune subaquatique, les propriétaires d'aquarium. Quant aux autres....
spoiler: C'est l'histoire d'une moite romance à sens unique mais à 10 bras entre un homme blanc hétéro de 40 ans et une femelle pieuvre.
Cette critique contient des spoilers C'est étrange parce qu'avec une telle dose de mise en scène de lui-même, de storytelling à base de dépression / burn out qui redécouvre le sens de la vie en se reconnectant à une nature glorifiée (il nous annonce 8°C alors que False Bay est plutôt autour de 15°C), la glorification de la relation père-fils et l'anthropomorphisme ("she is short-lived so she makes the most out of every day" la pieuvre n'a pas conscience de sa mort ni d'avoir une vie courte (par rapport à qui d'ailleurs, un humain ?) ce documentaire aurait dû me gonfler. Il l'a fait, mais par moment seulement. Le reste du temps j'ai été pris par la beauté des fonds, la poésie des forêts de varech, le destin de la pieuvre qui m'a étonnamment et profondément ému mais aussi sa relation avec l'auteur. Malheureusement pour Foster je crains que la tendresse ressentie n'ai été qu'à sens unique, la pieuvre ne s'est pas emmourachée de lui, elle a simplement cessé d'en avoir peur. Je crois que c'est dit dans le doc mais on partage quasiment rien avec les pieuvres, nos trajectoires d'évolution ont divergé il y a trèèès longtemps ce qui en fait les animaux intelligents terrestres les plus proches des aliens.
La retenue de l'auteur m'a impressionné. Cette pieuvre symbolise son retour à la vie après dépression, il nous dit "penser pieuvre nuit et jour" et alors qu'elle est visiblement au seuil de la mort... il ne l'aide pas à rentrer dans sa tanière. Je l'aurai fait 1000 fois à sa place d'autant que l'argument "je n'interfère pas" est caduc puisqu'il l'a suit chaque jour, qu'elle l'utilise pour chasser et qu'ils ont déjà été en contact. De plus l'aider aurait été l'occasion de voir si la pieuvre pouvait manifester de la gratitude.
Le film m'a aussi ému aussi par l'expérience même : aller nager, chaque jour, au même endroit. La persévérance m'a toujours davantage impressionné qu'une action isolée aussi spectaculaire soit elle. J'ai trouvé très beau tout ce que l'auteur retire de cette expérience d'une grande simplicité : nager avec une pieuvre.
Instinctively, I knew not to wear a wet suit" je n'aime pas cette phrase, comme s'il avait reçu une révélation divine, non il a fait un choix qui tant mieux pour lui a été visiblement positif mais peut-être que l'expérience aurait été encore plus forte avec une combi ou même en bouteille...
C'est très personnel mais j'aurai également aimé 5-10min sur les dessous du documentaire. Comment, alors qu'il nous dit passer 10min dans l'eau chaque jour, peut-il tomber pile au moment ou elle se fait arracher un bras ? au moment où elle s'accouple ? Au moment où elle se fait dévorer ? Comment la filmer alors qu'elle s'échappe hors de l'eau pour y replonger ensuite ? Les prises de vus de l'auteur étant presque aussi nombreuses que celle de la pieuvre s'est-il filmé lui même ?
Une scène : Le château de coquillage, la chasse au homard, la "sortie de piste" pour échapper au requin, la marche, la fabrique d'un bouclier et le déchirant cadavre bequeté par les poissons.
Beau documentaire sur la biodiversité et la faune marine en Afrique du Sud, et particulièrement autour d'une pieuvre dont le réalisateur du documentaire s'est attaché. Nous suivons donc la vie de cette pieuvre pendant environ un an dans "La sagesse de la pieuvre".
Un beau documentaire animalier avec de splendides images sous marines. Ce récit de la complicité entre une pieuvre et un humain peu parfois sembler arrangé pour amplifier l'émotion, le film n'en reste pas moins un portrait éducatif sur la vie des pieuvres.
" My Octopus Teacher: la sagesse de la pieuvre" nommé cette année au oscar , diffusé sur Netflix est un documentaire d'une beauté rare. En effet cette histoire retrace l'histoire sous l'eau d'une amitié inattendue entre un réalisateur et une pieuvre. Cette dernière vit dans une forêt de kelp sud-africaine et partage avec lui les mystères de son monde avec des séquences sublimes et émouvante me faisant découvrir toute l'intelligence de cet être aquatique surprenant .
Ce récipiendaire du meilleur film documentaire aussi bien aux Oscars qu’aux Bafta est très original : c’est une observation très minutieuse de la vie d’une pieuvre dans son environnement sur une longue période. On y découvre des aspects inconnus de la faune et de la flore sous-marine, les interactions entre chaque espèce tour à tour prédatrice et proie, actrice ou simple spectatrice de son environnement. C’est très beau mais la notion d’amitié entre la pieuvre et le plongeur me semble quelque peu galvaudée car le plongeur ne fait pas grand-chose pour aider son « amie » la pieuvre qui aurait souvent besoin d’assistance. On ressort du film beaucoup plus averti sur la vie représentée dans 71% de la planète et reposé de l’agitation terrestre. Ici, même les chasses des prédateurs sont présentées comme un ballet aquatique. Un moment de zénitude à conseiller à tous.
J'ai été littéralement happé dans ce documentaire et cette histoire " d'amitié " entre cette pieuvre et le plongeur est tout bonnement fascinante
Les images sont superbes franchement c'est bluffant on se croirait aussi en apnée tellement cela semble réaliste
L'histoire de l'octopode est touchante je ne savais pas qu'une pieuvre vivait seulement 1 an ce qui ajoute une touche mélodramatique au reportage .
Et je tiens à saluer particulièrement la performance du réalisateur car plonger tous les jours par tous les temps dans cette eau comprise entre 8 et 10 degré et rester en apnée aussi souvent et longtemps c'est un tour de force magistrale et je comprend que finalement à la fin il dit avoir été d'un côté soulagé de la mort de cette pieuvre. C'est très émouvant très touchant cela montre à quel point la nature est intelligente , touchante et qu'il faut tout faire pour la protéger
Je pensais pas ressentir autant d’émotions pour une pieuvre.
Craig, le protagoniste, nous transmet très bien sa relation avec. On sent la durée, les semaines, les mois. Le spectateur passe par un paquet d’émotions, de l’émerveillement et la joie, à l’anxiété et la tristesse la plus profonde.
Les images sont magnifiques, toutes pleines de sens. L’action est toujours lisible, sans rien de superflu, ni de manquant. Les dispositifs filmiques sont bien trouvés. La quantité de travail derrière est monstrueuse.
Évidemment on apprend des choses. Mais sans cette approche de documentaire omniscient qui explique au spectateur. Craig apprend et le spectateur en est témoin. C’est bien plus original et efficace. D’où le titre.
excellent documentaire... touchant et original... on en vient à s émouvoir en regardant la vie d une pieuvre... c est passionnant comment la nature est faite... bref je recommande chaudement...
Que c'est beau et que c'est touchant cette amitié entre cet homme victime d'un burn out et de ce céphalopode hyper intelligent ! Franchement ce docu-réalité bien filmé et bien narré m'a scotché et m'a fait verser quelques larmes. A ne pas manquer !
Que de découvertes dans ce documentaire. Il est vraiment très fascinant de voir un homme développer des relations presque amoureuses avec la nature, et précisément avec une pieuvre. C'est quelque chose de tellement atypique que l'on est forcément captivé par son histoire au final très courte, car une pieuvre je vit qu'un an. Le documentaire est monté de façon linéaire mais très bien fait en alternant interview et plans filmé par lui même dans la forêt de Kelp, qui est une forêt sous marine où il a rencontré cette pieuvre. C'est aussi très inspirant de voir que c'est possible de vivre uniquement avec la nature tout seul ou avec son fils pour lui apprendre. Visuellement c'est magnifique, Mr Foster a réussi à capter de magnifiques plans sous marins et on ressent sa proximité avec la nature. spoiler: Il dit même qu'un moment il n'avait plus envie de filmer, pour profiter un maximum et être encore plus proche.
D'un autre côté, on a souvent des plans au drone lors de sa plongé ou lorsqu'il est à la surface. Bref un superbe documentaire animalier très original qui nous apprend beaucoup de choses et qui n'est pas comme un documentaire animalier classique avec une voix off. On est vraiment touché par cette personne et par la pieuvre avec lui.